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Les Salons de Diderot ont été l'objet de divers travaux dont certains étudient la démarche du critique d'art, ses analyses des tableaux d'histoire, des portraits, des paysages et des nature mortes. Toutefois, sans avoir été oubliées, ses réflexions sur la scène de genre ont été moins prises en considération, ou ne l'ont été que ponctuellement. C'est cette lacune que le présent ouvrage veut combler.
Quand Diderot parle des tableaux dont les sujets sont tirés de « la vie commune et domestique », certes il pense surtout à ceux de Greuze, de Baudouin et de Le Prince, ainsi qu'à ceux de Chardin, de Casanove, de Vien et de Carle Van Loo, mais il a aussi à l'esprit la tradition ancienne des artistes flamands et celle, plus récente, d'artistes français comme de Troy.
Qu'est-ce qui le pousse tantôt à proposer de fondre ce genre dans la peinture d'histoire qui traite également la figure humaine, et tantôt, au contraire, à en souligner les limites ? Sa position de spectateur et de critique varie selon qu'il juge un sujet de scène de genre intéressant ou pas : sur quoi dans l'un et l'autre cas porte-t-il son attention ? Reste que ce genre, vaste, complexe mais toujours vrai, est à ses yeux lié au fondement de la peinture, art qui au XVIIIe siècle, est conçu comme une imitation de la nature. Comment enfin situe-t-il la scène de genre par rapport à d'autres comme la peinture de bataille ? C'est ce à quoi le présent ouvrage essaie de réfléchir.
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