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Beaubourg fête ses 30 ans en 2007. Ce livre, abondamment illustré de photos noir et blanc, parlera aux nostalgiques des années 70, dont le centre Pompidou, avec son parvis ouvert à la création et la libre expression, reste un des symboles mythiques. Les artistes, les " saltimbanques ", qui s'exprimaient librement sur l'esplanade du centre Pompidou, la " Piazza ", ont attiré dans les années 70 des millions de spectateurs. Trente ans plus tard, ce phénomène est en voie de disparition : les grandes figures ont disparu, les spectacles se font très rares, l'ambiance digne des places de marché du Moyen Age a disparu...: peut-être parce le métier de saltimbanque, si profondément ancré dans nos traditions culturelles, a perdu son attrait à une époque où la télévision et l'Internet favorisent des comportements plus individualistes. Dès lors, ce n'est pas sans nostalgie que l'on revoit ces photos pourtant récentes (une trentaine d'années) : disparus ces petits cirques qui, sur la Piazza, faisaient des tours avec des chiens, des chats, des rats même. Presque disparus les cracheurs de feu, les briseurs de chaînes, les avaleurs de sables, les énigmatiques automates, les musiciens d'occasion, les danseurs japonais, les acrobates, les extravagants faiseurs de tour de magie, les hypnotiseurs à grand spectacle... Idem les figures de cette faune bigarrée : Gilbert l'automate et son profil de Valentin le désossé, Reboul et son orgue de barbarie, John l'Indien et ses tours de force, Mouna et son cochon, la " poubelle chantante " et ses breloques, James Dujardin et sa mystérieuse valise... Ces artistes ont été vus, pendant des années par des millions de gens. Qui sont-ils ? Que sont-ils devenus ? Certains ont vécu tragiquement, souffrant la faim, le froid, sous l'emprise de l'alcool ou de la drogue. Plusieurs ont été retrouvés morts dans le caniveau. D'autres sont devenus des noms célèbres du show-biz, se sont fortifiés à cette dure école de la rue. Tous ont une personnalité sublime. Ce sont quelques-uns de ces destins que raconte Les Saltimbanques de Beaubourg, grâce au témoignage et aux photos de l'un d'entre eux, Gilbert l'Automate, qui vit aujourd'hui entre la France, la Belgique et l'Allemagne et qui vécut toutes ces années où la " cour des miracles " de Beaubourg était une des attractions les plus chaleureuses et les plus attachantes de la rue parisienne
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