Bernard, Eugène et Lena étaient tous les trois immobiles, pétrifiés par la vérité, pendant que tout autour d'eux s'apprêtait à s'effriter. Leur ciel n'était alors que grisaille. Complexe et sans réponse à offrir. Pourtant, une mécanique y était en marche. Précise, puissante et silencieuse. C'est à cet instant qu'ils comprirent. De l'extraordinaire et de la grâce particulière à l'adéquation de la matière et des êtres, tous les trois comprirent la vie et la peur, l'amour et la mort et tout ce qui d'autre, un jour, demanderait aussi à l'être.
À travers le récit de trois destins marqués par la vie et son contraire, Les racines de la machine à coudre et les ailes du parapluie traite de ce no man's land de l'âme humaine, cette mince ligne séparant le don de soi de l'abandon de soi.
Inspiré à errer en ce lieu d'étoiles, de rose et de poussière par Reeves, de Saint-Exupéry, Cousteau et Verne, dans son rôle de père tout comme dans ses écrits, Sébastien Roch garde, à sa façon, les pieds sur terre et la tête dans les nuages. État d'être nécessaire à ce délire vital qu'est, pour lui, celui d'écrire un monde - un peu - meilleur à ses enfants. Ce roman est le premier de l'auteur. Et clairement pas son dernier.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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