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17 mars / 14 juin 2020
Ces dates, nous les avons tous en tête… Il y a à peine deux ans, le cataclysme du COVID nous contraignait à une privation de liberté(s) comme jamais nous en avions connus… Pour raconter ces deux mois surréalistes Nathalie Bianco prend le parti d’une chronique à trois voix principales fort réussie.
Elles sont trois, trois voisines que rien ne destinait à se rencontrer, et même plus, à se fréquenter ! Entendons nous bien : avec le respect des distanciations sociales bien sûr (ce qui donne lieu à quelques situations cocasses notamment à l’occasion d’un apéro partagé !) ! Ces trois femmes, Esther, Céline et Manava partagent un balcon filant au cinquième étage d’une immeuble haussmannien à Paris. Esther est veuve, elle a quatre vingt six ans, Céline la quarantaine, deux fois divorcée, un ado de seize ans et deux jumeaux de trois ans, et Manava, star en devenir de la téléréalité, a vingt ans. On ne peut pas faire plus différentes que ces trois là ! Et pourtant, miracle du confinement, elles vont lier connaissance sur leur balcon, s’apprivoiser peu à peu et forger une réelle et belle amitié.
Gros coup de cœur pour ce roman positif et pour ces trois femmes tour à tour émouvantes, drôles, agaçantes, et tellement vraies finalement.
Il y a des romans qui vous bouleversent plus que d’autres, pour moi, celui-ci en fait partie.
Tout d’abord, j’ai trouvé que cette couverture est magnifique et le titre est parfaitement bien choisi.
En ouvrant ce roman, j’ai fait un retour en arrière sur 2020. Retour au confinement ! Nous y découvrons 3 femmes complètement différentes que tout oppose sauf qu’elles se sentent seules et l’unique lien qui les unit est un balcon.
Nathalie Bianco plante le décor et nous présente des personnages haut en couleur. Ce tendre roman est écrit comme un journal intime.
Manava, une jeune bimbo de la téléréalité, un peu superficielle, fière de ses implants fessiers en silicone…
Esther, une vieille dame sage, attachante et solitaire (mamie Nova) dont ses enfants sont grands et ont quitté le nid pour vivre leurs vies.
Céline, maman solo avec ses enfants au look urbain qui a perdu confiance en elle, en plein burn-out.
Sans oublier, les personnages secondaires, le mari divorcé, le fils aîné et l’infirmier David.
Ces trois femmes de générations différentes que tout oppose vont tisser des liens forts grâce à des rendez-vous quotidiens et vont s’apprivoiser durant le confinement de mars 2020.
L’auteure nous narre ces 41 jours sous forme de journal intime avec humour et émotions en utilisant des thématiques sérieuses et nous dresse un panel de personnages aussi attachants et que bienveillants. Cette histoire est profonde et remplie d'humanité.
D’une plume douce, remplie de finesse et d’une incroyable fluidité, je me suis laissée bercer par ce joli trio. Une fin attendue, mais qui m’a fait lâcher quelques larmes.
Entre leurs passés, leurs craintes, leurs confidences et leurs attentes, j’ai passé une très agréable lecture que je recommande les yeux fermés.
Les printemps est un roman doux, lumineux, rempli d’espoir, un joli condensé d’émotions.
Fin février, je vous parlais de ma lecture du très joli roman Les petites de Nathalie Bianco . J'ai retrouvé avec un immense plaisir la plume de l'autrice pour Les printemps, un roman délicieux, drôle et tendre !
La situation inédite du confinement au printemps 2020 conduit les habitantes du 5ème étage d'un immeuble haussmannien à nouer des liens par balcon interposé. Filant, donc étroit le balcon, n'offrant aucune intimité, ce qui va se révéler une qualité dans ces circonstances si particulières.
C'est ainsi que Manava, starlette de la télé-réalité, adepte de chirurgie esthétique, accro aux likes sur Instagram, Céline, maman divorcée mal dans sa peau d'un ado et de jumeaux de trois ans, aux tentatives culinaires hasardeuses et Esther, une délicieuse vieille dame de quatre-vingt-six ans, ancienne institutrice férue de jardinage sur son balcon vont faire connaissance. Le choc des générations offre au début de l'histoire de savoureux quiproquos et malentendus qui m'ont fait éclater de rire avant que la réelle empathie ressentie par nos trois drôles de dames, et moi avec elles, ne se transforme en émotion.
Il ne faut pas oublier David, l'infirmier Asperger d'Esther. Il bénéficie des conseils de la vieille dame qui l'aide à dresser des listes de ce qui se dit ou pas, et à tenter une approche de la féministe militante dont il est amoureux. Enfin Hugo, le fils ado de Céline dialogue par sms avec Damien son père. Peu à peu le dialogue évolue et devient une bulle d'oxygène pour Damien, médecin dans l'Est. Avec pudeur, par bribes, il laisse entrevoir son quotidien compliqué. Grâce à ces dialogues, surréalistes au début, j'ai un peu progressé en langage ado !
Encore une fois, c'est un roman magnifique, vibrant d'humanité, dont le contexte parlera forcément à tout le monde ( sans être pesant ) qui offre de beaux portraits de femmes. Elles sont terriblement attachantes ces nanas, chacune avec ses failles, ses blessures, (coup de cœur pour Esther). La plume fine et juste de Nathalie Bianco est un régal, l'humour n'est jamais loin, ce roman est addictif. C'est un tourbillon de rire et d'émotion dévoré en une soirée !
Les Printemps, un roman écrit et auto publié par Nathalie Bianco en juillet 2020.
Que peuvent avoir en commun Manava, Esther, Céline, David et Hugo ? Des inconnus qui vivent dans le même immeuble lors du premier confinement en mars 2020.
Chacun se retrouve isolé et doit subitement faire face à toutes les problématiques que soulèvent ce confinement par rapport à sa situation familiale: Manava n’est plus sous les feux des projecteurs, Esther est une octogénaire esseulée, Céline est une maman divorcée avec trois enfants dont un ado Hugo, David l’infirmier qui a le syndrome d’Asperger…
A chacun il manque quelque chose, et ce petit coin de balcon arrive comme une bénédiction, une bulle d’oxygène, un espace neutre pour créer un lien social entre des êtres invisibles aux yeux des uns et des autres jusque-là. Manava, Esther et Céline, trois femmes, trois générations, qui n’ont rien en commun et qui vont subitement exister, devenir visibles et tisser des liens au fil des jours.
C’est le printemps, les jours s’écoulent. Les angoisses et les anxiétés montent. Une sorte de solidarité va se créer autour d’Esther, chacun va se dévoiler, se laisser découvrir, se révéler sous son vrai jour, plus besoin de masque ou de faux-semblant…
……..
Un roman qui parle du premier confinement que j’ai lu juste avant le nouveau confinement...Une lecture qui est tombée à pic...Un roman qui se lit bien et qui contient des passages amusants même si tous sont sous le joug du confinement.
……
Et pourquoi pas une suite à ce roman @
Le confinement nous a profondément changé. Nous étions atteint d’une forme de cécité causée par cette vie effrénée dont les reines sont entre les mains des sociétés capitalistes.
Nos œillères sont tombées. Nous nous sommes interrogés sur l’essentiel. Nous ne sommes plus ceux et celles que nous étions.
Et cela recommence. J’espère que l’humanité toute entière pourra traverser cette crise sanitaire au plus vite car en perdurant elle continue à briser des vies.
Je ne suis pas friande des différentes chroniques du confinement que j’ai pu voir publiées par plusieurs auteurs… Je ne parle même pas de celle de Laïla Slimani…
J’y allais donc avec quelques réserves, tout en me disant qu’au vu de ce que j’avais constaté, cela pouvait être abordé d’une manière différente. Et je dois dire que cette lecture a été très intéressante et un vrai plaisir.
L’angle choisi n’est pas une narration simple de cette période que nous avons vécu comme un choc, mais bien une tranche de vie de trois personnages.
Des personnages, que tout oppose en principe, que rien n’aurait dû mettre sur le chemin des unes et des autres. Dont le seul point commun est suite de balcons, qui fera le lien entre elles.
Céline, vit seule avec ses enfants, se sent seule, grosse, mal-aimée. Manava, la bimbo de la téléréalité a une vie superficielle, elle s’invente une vie pour se faire aimer et ne plus se sentir seule. Chacune se trouve sur un balcon opposé. Entre elles se trouve, Esther, vieille dame qui se sent seule depuis que ses enfants ont quitté le nid pour partir vivre à l’autre bout du monde.
Tout les oppose, mais ensemble elles apaisent leurs craintes, leurs doutes, malgré certaines incompréhensions au départ, chacune s’interroge sur sa voisine, et les spéculations vont bon train… Pour finalement, se comprendre à demi-mot… La gestuelle est aussi importante que les dialogues, ils sont l’expression de ce qui ne se dit pas, de ce qui se devine et c’est vraiment bien amené.
Certaines scènes sont causasses et hilarantes, notamment, lorsque l’incompréhension générationnelle s’invite et c’est ce que l’on souhaite le plus, lorsque le quotidien s’effondre. Les habitudes et l’organisation de chacune, sont scrutées minutieusement, sans jamais y déceler une pointe de voyeurisme. C’est emprunt d’empathie et de bons sentiments et ça fait du bien.
La complicité qui va finir par unir ces trois femmes est émouvante, chacune à tour de rôle raconte les événements de leurs quotidiens, avec des respirations pour le lecteur, à travers les dialogues via SMS, entre Hugo, le fils ainé de Céline et son père, reflet de l’amour filial, de l’entraide au sein de la famille, et de révélations face à la pandémie.
Une lecture pleine d’optimisme, malgré le fond tragique de l’actualité traitée d’une manière plus légère, pour exorciser les peurs.
Spéciale dédicace au jeune infirmier Asperger, qui met tout son cœur à décrypter les émotions, malgré l’absence de décodeur.
Un livre à lire pour passer un très bon moment en compagnie de ces personnages et pour apprécier la plume pleine d’humour de l’auteure.
A l’image de ce printemps 2020, trois générations de femmes, trois printemps vont se côtoyer pour leur plus grand plaisir et le nôtre.
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