L'élevage occupe 95% de la population et contribue annuellement à hauteur de 55% à la formation du produit intérieur brut de la région. Toutefois, cette activité fait face à diverses contraintes d'ordre biophysique, anthropique et sécuritaire. L'objectif général de ce travail est d'analyser les effets des mutations (démographiques, climatiques et sécuritaires) sur les pratiques pastorales chez les éleveurs des camelins dans la partie nigérienne du bassin du lac Tchad. Il s'articule autour de trois axes : Homme-Ressources naturelles-Animaux. Chez les éleveurs de camelins, la reproduction est assurée par un noyau plus ou moins stable largement dominé par les jeunes femelles. Bien que les conditions écologiques du lit du lac Tchad sont favorables à l'élevage de camelins, l'accès a été limité par les mesures restrictives sécuritaires imposées par l'Etat du Niger depuis 2015. Cette difficulté majeure a contraint les éleveurs à rester sur la terre ferme défavorable à leurs activités à cause de la rareté des ressources en eau et en pâturage.
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