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Lorsque Michael arrive à Durham, en Caroline du Nord, pour accompagner son père mourant, il ne connaît que très peu de choses de la ville. C'est pourtant le berceau de sa famille, ses parents y ont vécu jusqu'à ce qu'il vienne au monde, avant de s'installer au Texas. Et c'est là que Michael va faire une étrange découverte, relative à sa naissance. Ce n'est que l'un des nombreux secrets et non-dits familiaux, et tous semblent liés à la destruction, à la fin des années soixante, d'Hayti, le quartier noir de Durham. À l'époque, celle de la lutte pour les droits civiques, ce haut lieu de la culture afro-américaine, symbole de liberté dans une région confite dans ses vieilles valeurs conservatrices, a été endeuillé par un meurtre jamais élucidé. L'assassinat d'un homme, la mort d'un quartier, d'une culture, Michael n'aura d'autre choix que de faire toute la lumière sur ces événements afin de lever le voile sombre qui recouvre son identité. Il est loin de se douter qu'il va ainsi réveiller de vieux fantômes, initier de nouvelles tragédies et mettre sa vie en péril.
Le hasard a fait que j'ai entamé la lecture de ce roman juste après le début des manifestations qui secouent les Etats-Unis.
Michael Cooper est un dessinateur reconnu de BD. Agé de 35 ans, il n'a que peu de contacts avec ses parents. Pourtant quand son père, qui est en train de s'éteindre d'un cancer du poumon, lui demande de les accompagner à Durham (Caroline du Nord) berceau de la famille, il accepte.
Alors que son père est hospitalisé , Michael décide d'enquêter sur sa naissance car il a toujours ressenti une forme de rejet de la part de sa mère. Or il ne trouve aucune trace de certificat de naissance à son nom dans les registres des hôpitaux de la ville.
Interrogé, son père va alors lui révéler un terrible secret de famille ainsi que son implication directe dans la destruction du quartier noir de la ville dans les années 60, quartier d'Hayti qui était le haut lieu de la culture afro-américaine.
La destruction de ce quartier visait à faire partir la communauté noire, même au prix de meurtres.
Michael va se retrouver bien malgré lui emporter par cette histoire qui a encore des répercussions dans les années 2000 et qui va bouleverser entièrement sa vie.
Sur 680 pages, l'auteur nous plonge au coeur des secousses qui ont ébranlé et ébranlent toujours la société américaine, particulièrement dans les états du sud, quant à la condition des afro-américains.
Publié aux Etats Unis en 2008, ce formidable roman, avec ses portraits psychologiques fouillés de ses personnages, permet de cerner et de comprendre la problématique des relations entre communautés ainsi que de plonger dans une histoire familiale particulièrement complexe.
Un roman à découvrir absolument.
A court de nouveautés à la bibliothèque, j'ai emprunté ce livre un peu par hasard. Les différents personnages prennent , tour à tour, la parole pour donner les faits et faire part de leur vécu et la vision personnelle des choses. Cela donne, à ce livre, un rythme intéressant. Il y a des périodes de l'histoire que l'on ne mettra jamais assez en avant. Tout y est là, encore, la violence, le racisme, le déni des droits de certains hommes, le sexisme, l'inceste. Les justifications des exactions des membres de clans blancs sont toujours aussi incompréhensibles et abjects.
J'ai tourné les pages avec un intérêt grandissant. Ce n'est pas tant les personnages que j'ai apprécié mais le récit de cette ville de Durham et du quartier de HAITY. Le rappel de l'atmosphère de toute une époque dans les années 1960
Il y a un certain folklore sur les Etats-Unis, le pays où tout est possible et où la vie serait belle "le rêve américain".
Le titre "les péchés de nos pères" remet les choses en perspective.
Un roman noir intéressant par son sujet mais trop de longueurs et je n'ai éprouvé aucune empathie avec le personnage principal.
La partie où le père raconte son histoire d'un quartier noir détruit pour la construction d'une autoroute dans les années 60 est la plus passionnante.
Excellent roman de l'auteur de « Fugues », saisissante plongée dans le temps (au sens propre) d'un fan des musiques des sixties. Ici, Shiner s'intéresse toujours au passé, mais il le fait d'une manière plus conventionnelle sans l'artifice de l'imaginaire. Et c'est tout aussi percutant. Le titre anglais « black and white » introduit bien mieux le sujet que le titre français, même si le thème de la filiation est l'un des leviers du roman. Un jeune homme, dessinateur de BD, dont le père va mourir sans lui avoir jamais parlé vraiment, cherche à en savoir plus sur sa naissance dont la date semble sujet à caution. Au même moment, l'on trouve, après un accident, le corps momifié d'un homme noir qui avait été scellé dans le béton lors de la construction d'une autoroute, chantier sur lequel travaillait, à la fin des années soixante, le père du jeune homme. Histoire d'une famille, d'une époque... C'est sensible, juste, prenant et n'évite pas les questions qui dérangent. Grand livre.
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