Le titre du roman est extrait d'une phrase de Sade, reprise en exergue : « Oh combien la nature corrompue est belle dans ses détails, et combien les pavots de la vieillesse l'emportent à mon avis sur les roses de l'enfance ! »
Il s'agit des onze dernière années de la vie de Sade qu'il a passées à l'hospice de Charenton, premier établissement psychiatrique institué en France, où il est mort le 2 décembre 1814 à l'âge de 74 ans. Remarquablement écrit, appuyé sur une connaissance approfondie de l'oeuvre de Sade, sur laquelle on glose beaucoup mais qu'on lit peu (sauf les grands romans pornographiques) et étayé par une documentation solide et souvent originale (en particulier sur les débuts de la psychiatrie), le roman est la plus vivante approche d'un écrivain mythique, abominable pour les
uns, moraliste pour les autres. Tout est vrai, jusqu'au plus petit détail, à l'exception du personnage totalement fictif de l'aventurier contrefait, qui se trouve être le gardien du marquis, horrifié et fasciné par cet homme qui gardera jusqu'à la fin la rage de représenter l'intolérable, de braver tous les interdits.
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