"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Depuis la découverte de la grotte Chauvet, en 1994, les études en art préhistorique ont bénéficié d'un renouvellement profond des connaissances, des outils, mais aussi des approches méthodologiques.Après les découvertes vient la reconnaissance de l'ancienneté de cet art.
L'art pariétal s'étudie, à partir des années 1970-1980, dans son contexte archéologique. Les datations, les fouilles éloignent la grotte de l'image de sanctuaire à laquelle elle restait alors le plus souvent associée. Des fonctions sociales plus complexes émergent et nourrissent aussi de nouvelles problématiques.Des territoires graphiques inédits apparaissent et modifient sensiblement la cartographie «?pariétale?» de l'Europe. Au Brésil, en Australie, les découvertes participent à l'internationalisation des recherches, débouchant sur une dynamique commune, comme le souci d'appréhender les sites dans leur globalité, à la croisée de questionnements autant archéologiques qu'environnementaux, mais aussi conservatoires, qui génèrent de nouvelles approches. La multidisciplinarité fait donc son entrée sur ce terrain.Si l'émerveillement et la fascination restent les mêmes en découvrant Armintxe en 2016 que 150 ans auparavant sous le plafond d'Altamira, les approches scientifiques ont en revanche considérablement évolué pour ancrer fermement l'étude des productions graphiques dans l'archéologie préhistorique.
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