En ce jour de Noël 1958, nous avions dansé une ronde autour de trois pommiers pendant que Jean, son épouse et nos parents avaient chanté une poésie. Cette poésie racontait l'exil, elle disait qu'au commencement des légendes est le voyage, elle disait que la traversée de la mer n'est pas l'oubli, elle disait que la vie des hommes n'est pas un conte et que seule l'amitié les aide à découvrir enfin un petit sentier clair. Et lorsque Jean chantait cette poésie, son regard bleu translucide était, pour nous tous, encore plus fascinant et il exprimait une mélancolie infiniment envoûtante.
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