Un douloureux passage à l'âge adulte, entre sensibilité et horreur...
« Ah ! L'horreur sinistre des braves gens !... » Tandis qu'on se déchaîne autour de l'affaire Dreyfus, Octave Mirbeau, son plus ardent défenseur, est secoué de dégoût. Les Mémoires de mon ami (1899) vont lui offrir l'occasion, avec ce génie qui lui est propre, de régler son compte « à cette fiction abominable et terrifiante qu'on
appelle : la Société ! »
Court roman qui rejette les formes convenues, ce texte noir où perce une drôlerie désespérée, met en scène la figure d'un minable passé maître dans l'art du détachement, étranger au poids du monde et à lui-même.
Face au réel, grotesque ou monstrueux, Mirbeau impose sa cruauté et son théâtre de l'absurde, quarante ans avant l'apparition d'un certain Meursault.
Une plume brillante aiguisée comme une lame. Parfois glaçant et profondément amoral, cynique et ironique à souhait. Ce chef d’œuvre du second degré secoue sévèrement nos considérations "Humanégoïstes" si contemporaines.
L'auteur tape de tous les cotés, la justice, la bêtise et sa mauvaise foi est tout à fait contaminante.
On retrouve un peu la philosophie d'un Brassens dans "la mauvaise réputation" ou " l'Hommage à Don juan" avec un cynisme plus affirmé.
Amusant pour un roman écrit en 1899 !
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