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Pour accompagner la rentrée littéraire Claude Burgelin ne boude pas son plaisir en nous livrant plusieurs hypothèses surprenantes : il décrypte la relation entre le nom propre de l'écrivain et l'oeuvre qu'il a engendrée. Il fait le constat suivant : certains auteurs se sentent " mal nommés ".
Une façon classique de ruser avec ce malaise est de gommer ou d'embellir son nom par la grâce ou le coup de force d'un pseudonyme. Parfois en profitant de ce pied de nez à l'état civil pour tenter un lifting ou un changement de prénom. Parfois en jonglant avec les pseudonymes et les identités narratives façon Gary-Sinibaldi-Ajar, etc. Le pseudonyme crée des jeux de dédoublement infiniment interprétables : le faux nom introduit entre soi et ce double, entre fiction de soi et vérité de soi, mille postures possibles de masquage ou de démasquage.
L'invention d'un pseudonyme devient ainsi l'instant premier de la création littéraire, quand l'auteur de fiction commence par transformer son nom en une fiction. Premier acte d'une création de soi-même comme auteur (et de la liquidation du nom de l'auteur de ses jours ?). Et façon de se donner un atout pour réussir son entrée sur la scène littéraire ?
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