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Les heures contées d'Adelia Chapdelaine

Couverture du livre « Les heures contées d'Adelia Chapdelaine » de Madeleine Fortin aux éditions Societe Des Ecrivains
Résumé:

"« Après les funérailles, tout est allé trop vite. Pendant les quelque dix jours qui ont suivi l'enterrement, de concert avec le clergé et les services sociaux, les bonnes âmes de la ville sont venues, devant mon père complètement dépassé, chercher, jour après jour, un frère, une soeur et enfin... Voir plus

"« Après les funérailles, tout est allé trop vite. Pendant les quelque dix jours qui ont suivi l'enterrement, de concert avec le clergé et les services sociaux, les bonnes âmes de la ville sont venues, devant mon père complètement dépassé, chercher, jour après jour, un frère, une soeur et enfin moi-même jusqu'à ce qu'il ne reste plus dans la grande maison vide que mon frère Adrien et notre père. Alors, tous deux sont partis, en -fermant maison-, se réfugier chez grand-maman Fortin, complètement perdus et dévastés... En ce mois de juillet 1957, à Tracy, une grande famille de neuf enfants avec père et mère est démembrée. Ils ne sont plus. Les Fortin n'existent plus. Dans le voisinage et même dans la parenté, on s'attendait à un drame de cette envergure à plus ou moins brève échéance. Depuis le temps que le malheur s'abattait sur cette famille, que ma mère n'en finissait pas de mourir. Enfin, Dieu avait eu pitié d'elle. Terminé son calvaire. Et puis, disons-le franchement, quelque part, on se sentait soulagé. De son vivant, personne n'avait trouvé de solutions à long terme. À la fin, tout le monde se sentait plus ou moins coupable. Pour les enfants, tout était réglé d'avance. On n'attendait plus que le dernier souffle d'Adélia. » Et c'est contre cet éclatement familial, et même contre le décès maternel, que s'élèvent la voix et les mots de M. Fortin qui reconstruit ici, dans l'espace littéraire, le temps d'avant le drame... Cette époque - certes pas bénie, mais néanmoins chargée de tendresse - où les siens étaient réunis. Une évocation qui se fait sur fond de catholicisme tout-puissant et oppressant, de maladie, de réprobations lancées contre père et enfants désignés comme coupables, de précarité... Autant de raisons d'être meurtrie, mais qui ne suffisent jamais à remettre en question le regard, plein de compassion et d'indulgence, de M. Fortin pour les siens.
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