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Basile sait que de nombreux migrants passent dans la région. Il a entendu parler des camps et des trafics, des jeunes gens qui s'accrochent sous les camions et en meurent parfois. Il sait tant et tant de choses qui le concernent si peu ! Tout change lorsqu'il croise quatre garçons dans une gare désaffectée. Ils sont à cran, ils se cachent, la police les cherche depuis qu'ils ont fui le centre pour mineurs isolés.
Quand l'un d'entre eux se fait enlever par des passeurs, Basile n'a plus le choix. Il s'embarque dans une nuit sans fin à la recherche de ce garçon qu'il ne connaît pas, cet étranger, prisonnier de la mafia.
Mon avis
Un soir, en rentrant du collège, Basile ne suivant pas son chemin habituel, se retrouve dans une gare désaffectée. Se posant, seul, ne sachant quoi attendre. Gaëtan, qu’il a connu à l’école primaire, l’aborde et lui propose à manger jusqu’à l’arrivée de quatre jeunes migrants. Basile leur vient en aide mais les passeurs en ont décidé autrement et l’un d’eux disparaît.
Les étrangers est un roman écrit à quatre mains. Éric Pessan et Olivier de Solminihac collaborent pour un texte au sujet sensible : les migrants. À tour de rôle ils ont construit leurs histoires.
Je ne sais pas trop quoi penser de ma lecture. Ce sujet me plaisait beaucoup, il était porteur de message symbolique pour nos ados. Mais pour moi il n’a pas été traité à hauteur d’ado. Tout va vite, trop vite. À tel point que je me retrouvais avec des infos sans en connaître la source. Ce sujet aurait mérité d’être abordé plus en profondeur, quitte à y rajouter quelques pages. Pour comprendre que l’humanité se disloque et que chacun est maître de son courage.
L'avis d'Amélie
« J'ai l'impression que l'on vit tous dans des mondes parallèles. On croit que les autres partagent notre réalité alors qu'ils sont à des années-lumière de nous. Des adolescents de mon âge traversent un quart de la planète pour échapper à la guerre, d'autres sont contraints d'être les pères de leurs pères. Et mon père, je pense, dans quel monde parallèle au nôtre a-t-il trouvé refuge maintenant qu'il fuit de plus en plus souvent ? »
C’est sans doute cette nuit-là que Basile a grandi, peut-être même quitté l’enfance. Parce que du mensonge d’enfant qui lui a fait dire à sa mère qu’il passait la nuit chez un copain alors qu’il était dehors avec un garçon qu’il n’a pas revu depuis des années, découle une nuit de rencontres avec ce qu’il ne connaissait pas : l’errance, le danger, la violence, la solidarité, aussi.
Une nuit qui lui aura ouvert les yeux sur le monde qui l’entoure et dans lequel il évolue : le quotidien des jeunes migrants qui sont pourtant tout près de lui, mais dont il n’avait pas conscience ; l’errance d’un jeune garçon qu’il croyait connaître mais qu’il découvre sous un nouveau jour ; son père et sa mère, leurs difficultés d’adultes et la façon dont ils font face…
Comme Héliéna, je m’attendais à ce que le sujet des migrants soit plus au centre de l’histoire. Ce que je retiens des Étrangers, c’est le chemin de ce jeune garçon qui tend vers une forme de maturité en découvrant à la fois la noirceur du monde et la beauté des rencontres.
http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2019/03/15/37179774.html
Lu Les étrangers et Aussi loin que possible d'Eric Pessan
Je serais bien incapable de dire lequel j'ai préféré puisque je les ai aimés tous les deux, beaucoup, passionnément....
Mon avis sur mon blog : https://leslecturesdeclaudia.blogspot.com/2019/02/les-etrangers-aussi-loin-que-possible.html
Roman sans doute plus destiné à la jeunesse, mais qui est lisible par les parents qui ne s'y ennuieront pas. Eric Pessan et Olivier de Solminihac abordent le thème des réfugiés en parlant d'enfants et ils ont raison puisque nombre d'entre eux sont des mineurs. Un peu plus de cent vingt pages assez dures qui ne cachent pas la difficulté de vivre das un camp, la violence qui y règne, mais tout est tellement bien raconté, par le point de vue de Basile que les pré-ados et ados s'y retrouveront aisément. C'est bien vu parce que les deux auteurs n'infantilisent pas les situations ni ne passent par un langage à la mode qui, à mon avis serait inadapté. Basile est un garçon plutôt mur, qui se pose pas mal de questions, confronté à une situation de famille pas facile et qui découvre vraiment que les migrants sont des garçons comme lui, pas simplement des gens dont on parle à la télé.
"J'ai l'impression que l'on vit tous dans des mondes parallèles. On croit que les autres partagent notre réalité alors qu'ils sont à des années-lumières de nous. Des adolescents de mon âge traversent un quart de la planète pour échapper à la guerre, d'autres sont contraints d'êtres les pères de leurs pères. Et mon père, je pense, dans quel monde parallèle au nôtre a-t-il trouvé refuge maintenant qu'il fuit de plus en plus souvent ?" (p.61)
Un roman à lire et à faire lire aux ados, il permettra soit d'entamer une conversation sur les réfugiés, soit d'en continuer une déjà commencée, de se poser des questions, de chercher des réponses et voire même d'aller voir de plus près pourquoi et comment les réfugiés arrivent en masse et comment nous les accueillons.
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