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Christine Angot Les Désaxés « Il l'avait serrée dans ses bras. Il l'avait embrassée. Elle lui avait demandé s'il l'aimait. Il avait répondu : bien sûr, je t'aime. Je suis là. Je ne suis pas loin. Elle s'était rendu compte à quel point elle était heureuse de le savoir dans sa vie, d'être avec lui, de vivre avec lui. Surtout quand il n'était pas là comme en ce moment. Elle détestait son désordre, elle détestait l'odeur de tabac froid, les cendriers pleins, les fenêtres ouvertes en plein hiver pour essayer de faire partir l'odeur, elle détestait quand il dormait des heures le matin, au lieu de venir lui faire l'amour. Elle était contente de penser à lui, de penser qu'il l'aimait, qu'il pensait qu'il était avec elle. Qu'il existait. Mais il y avait quelque chose qui n'allait pas depuis le début. Des signes bizarres auraient dû les alerter. Ils ne s'étaient pas méfiés, au contraire, ils avaient foncé, trop contents d'être amoureux. » Christine Angot reste fidèle aux thèmes de toute son oeuvre : l'intime, le mal de vivre, l'exigence et les désarrois de l'amour.
Christine Angot n'est pas une romancière confortable, ses personnages sont insupportables, misérables mais accrochés à la vie, et nous finissons par les aimer comme des frères de sang, malgré nous.
Christine Ferniot, Lire.
La mécanique du désamour est analysée par Christine Angot avec une minutie et une simplicité remarquables.
Edmonde Charles-Roux, La Provence.
Malgré l'agacement que provoquent en moi les prises de parole de Christine Angot et sa façon de s'écouter parler, j'avais lu "Un amour impossible" et j'avais aimé; j'ai donc décidé de continuer sur ma lancée en lisant "Les désaxés". Et là, quel ennui; j'ai décroché très rapidement mais me suis obligée (serais-je un peu maso !!!!) à continuer cette lecture en espérant une lueur, une magie qui transforme ce pensum en bonheur.
Malheureusement, tout le texte est lourd, sans intérêt, met en scène des bobos (lui est dépressif et elle maniaco-dépressive) qui se posent des questions existentielles creuses en s'appuyant honteusement sur Lacan, qui regardent des films (un prétexte pour montrer que l'auteur a des lettres) et qui traînent leur ennui et le nôtre pendant tout le livre. On ne ressent rien pour ces personnages, aucune empathie, aucune émotion.
A éviter si vous ne voulez pas vous-même tomber dans une dépression post-lecture.
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