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J’ai passé un très bon moment à lire les anecdotes contées par Tim O’Brian à partir d’histoires qui lui ont été racontées ou qu’il a vécues. C’est avec un style très fluide, sans tomber dans le mélo, qu’il raconte la guerre, mais surtout ce que la guerre a fait à ces grands enfants. Et la simplicité avec laquelle cela est racontée n’enlève rien à l’intensité de ce récit et à la tragédie décrite.
Tout est à relativiser en temps de guerre : la peur, le courage, la vérité et les actes n’ont plus de sens. Les réactions de ces hommes ne sont plus rationnelles face à la mort de leur camarades ou à la leur qui est probable. Rien n’est plus absurde, puisqu’il n’y a plus rien de rationnel. Ce qui rend les anecdotes déroutantes, étonnantes assis sur son canapé à lire.
C’est là un livre qui m’a touché par les détails qu’il pointe et qui ne font que nous rapprocher plus encore de ces soldats, qui leur donne toute leur humanité. J’ai particulièrement apprécié tout le premier chapitre consacré à ces choses que les soldats emportent pour les rattacher à leur vie en dehors de la guerre. Chaque objet mentionné est une perle délicatement posée qui vient fignoler le scénario qu’on se fait au cours de la lecture. Ce n’est pas une histoire de héro ou d’homme qui se révèle tout à coup courageux mais celle de gens ordinaires qu’on a envoyés faire la guerre.
Durant les histoires rapportées par l’auteur, j’ai parfois eu l’impression d’être face à un vétéran de la guerre du Vietnam, comme on en voit dans les films, plein de bagues avec des cheveux longs et gros qu’il repousse de temps en temps avec des doigts plein de bagues, accoudé à une table d’un diner et penché vers moi pour s'assurer que je suis bien attentive et que je crois ce qu’il me dit. Son récit est ponctué d’obscénités d’”enculés”, “couilles” “ putain” parce que que “Vous pouvez dire qu’une histoire de guerre est véridique si elle vous met mal à l’aise. Si vous n’appréciez pas les obscénités, vous n’appréciez pas la vérité. Si vous envoyez des gars à la guerre, ils reviendront chez eux en disant des gros mots”.
Ce récit, l’auteur l’écrit une vingtaine d’années après cette guerre dont il est revenu vivant mais “ce n’est pas une fin heureuse”. Lui, a su écrire pour ressusciter ses camarades morts et l’homme qu’il a tué. ainsi, il donne un autre avenir à ces fantômes contrairement à d’autres de ses camarades qui n’ont su exprimer ce que la guerre leur avait fait et n’arrivent pas à s’expliquer ce qu’ils sont devenus.
En résumé, j’ai aimé, j’ai été touchée et je vous le recommande vivement !
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