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Quand quatre femmes exaspérées par un exhibitionniste prennent les choses en main.
Dans une supérette de quartier, quatre femmes se retrouvent pour de petits travaux et de bons après-midi de papotages. Elles ont respectivement dans les 20, 30, 40 et 60 ans environ. Toutes s'ennuient auprès de maris qui rivalisent de paresse et de machisme. Alors quand un exhibitionniste sévit dans le quartier, elles décident d'enquêter pour le faire arrêter. Et y parviennent.
Peu après, dans leur résidence composée d'une dizaine d'immeubles, un serial killer vient de reprendre ses activités criminelles après quelques années de pause. Sa spécialité : laisser près du corps de ses victimes sans tête un badge " smiley ".
Ensemble, pour gagner la prime qui paiera le divorce de l'une d'elles, bravant mille dangers, les quatre Sherlock Holmes de la supérette vont se lancer sur les trousses de l'assassin.
Un roman sinistre et drôle, cruel et savoureux, avec quatre héroïnes inoubliables.
4 femmes au foyer cousent des yeux aux peluches dans l’arrière salle d’une supérette d’une d’entre elles. Dans la conversation surgit Boule de Mulot qui terrorise les femmes de la résidence en montrant son petit zizi.
Miri, fan de romans policiers, entrainent ses amies dans la recherche du coupable mais elle trouveront encor plus méchant.
J’ai aimé ses 4 femmes un peu perdues mais qui veulent bien faire.
J’ai adoré leur trench-coat pour faire enquêtrice, mais elles ne le portent pas car il fait trop chaud.
J’ai adoré les particularités de chacune : Jihyeon femme fiable qui va toujours au bout de ce qu’elle entreprend ; Sohui qui ne pense qu’à protéger son fils ; Gyeongja et son mari violent, masi qui sait mordre.
J’ai aimé l’image coréenne du Diable au carrefour.
Vive la Section des enquêtrices mères au foyer !
L’image que je retiendrai :
Celle du métronome du psy de Miri au battements particuliers.
https://alexmotamots.fr/les-4-enquetrices-de-la-superette-gwangseon-jeon-gun-woo/
A Séoul, le calme de la résidence Gwangseon est perturbé par Boules de Mulot, un exhibitionniste qui sévit sans vergogne jusque dans les ascenseurs des immeubles, terrorisant la gent féminine du quartier. Impuissante, la police a promis une récompense à quiconque aiderait à l’arrestation de ce pervers. Dans la supérette qui leur sert de QG, quatre femmes au foyer décident de se lancer dans l’enquête, appâtées par la prime qui permettrait à leur amie Jisuk de se séparer de son mari alcoolique et violent. Ainsi naît la Section des enquêtrices mères au foyer. Mais si Boules de Mulot est somme toute inoffensif, la bande de copines va lever un lièvre autrement plus dangereux : rien de moins qu’un tueur en série ! Un homme insaisissable qui s’attaque aux femmes de la résidence, les découpe et dissémine leurs restes macabres dans les poubelles du quartier. Grisée par l’adrénaline, la Section part sur ses traces.
Elles sont donc quatre, ces mères au foyer qui s’improvisent détectives sous l’impulsion de l’intrépide Miri, grande lectrice de polars et fan de Sherlock Holmes. C’est elle qui enrôle ses amies, un peu pour vivre son rêve, un peu pour oublier sa dépression, son mari qu’elle n’aime plus, sa vie banale. La supérette où elles se réunissent est tenue par Jihyeon, mal mariée elle aussi, à un homme qui ne l’aide pas au magasin et préfère aller draguer dans un dancing malgré son âge avancé. La troisième, c’est Gyeongja, femme d’un mari policier qui ne la prend pas au sérieux. Et pour finir, Sohui, la plus jeune, est mère célibataire depuis qu’elle a dû abandonner ses études après avoir été mise enceinte par un petit ami qui a pris la poudre d’escampette. Ce quatuor improbable tient la vedette de ce cosy mystery à la sauce coréenne. Mais que l’on ne s’y trompe pas. Là où la tradition britannique du genre confronte de respectables vieilles dames à des meurtres soft entre un scone et une tasse de earl gray dans les paysages bucoliques de la campagne anglaise, le Coréen Gunwoo Jeon est plus trash. Entre un exhibitionniste et un serial killer qui sème des restes humains dans la cité, l’ambiance est plus populaire et plus gore. Heureusement, l’humour vient contrebalancer les effusions de sang et imaginer les quatre amies engoncées dans le trench-coat qui leur sert d’uniforme dans la chaleur suffocante et humide du printemps coréen est un pur régal.
Tension dramatique, humour corrosif et dénonciation du machisme de la société coréenne pour un roman moins léger qu’il n’y paraît. A découvrir !
Gwangseon Style
Gwangseon (ou Gwangcheon) est un quartier populaire de Séoul. Les épouses restent (le plus souvent) au foyer pour s'occuper des enfants et accueillir comme il se doit leur homme lorsqu'il rentre le soir, épuisé par sa journée de travail : il s'attend au minimum à un bon repas (et pas des nouilles instantanées !) et à pouvoir regarder tranquillement les matches de foot diffusés à la télévision. Et comme partout, malheureusement, il arrive que des femmes soient victimes de violences conjugales… C'est le cas de Jisuk dont le mari, surnommé Chien Enragé, boit et la frappe. Mais pour le quitter, Jisuk a besoin d'argent… Qu'à cela ne tienne ! Elle peut compter sur la solidarité féminine ! Ses quatre copines, Miri, Gyeongjia, Sohui et Jihyeon se mettent en tête de mener une enquête pour arrêter un exhibitionniste qui sévit dans le quartier, un certain Boules de Mulot (je vous passe les détails !!) afin de toucher la prime promise par les autorités. Emmenées par une Miri nourrie aux romans policiers, grande admiratrice de Sherlock Holmes, voici fondée la « Section des enquêtrices mères au foyer » et nos amies embarquées dans une aventure rocambolesque et… dangereuse.
Pour ma part, je pensais m'embarquer pour un cosy-mystery à la sauce Coréenne, un petit polar sympa, qui allait me détendre après les romans très sombres que je venais de lire ! Il y a tromperie sur la marchandise ! Ce bouquin est bien plus profond qu'il n'y parait !
En effet, la chasse à Boules de Mulot se transforme bien vite en une véritable enquête policière car le quartier est la proie d'un serial-killer qui a la sale manie de découper des jeunes femmes vivantes et de semer un peu partout leurs restes, sa signature étant un pin's Smiley… Et Miri est persuadée que Smiley Man habite dans leur résidence…
Second degré de lecture, la société coréenne, et la place des femmes : la société coréenne est encore très patriarcale et l'image de la femme est celle d'une « femme idéale » ou idéalisée, toujours tirée à quatre épingles, pourvue de bonnes manières et toujours maternelle. Lorsqu'elle se marie, elle est destinée à faire des enfants et à tenir le foyer. La plupart du temps, elle doit arrêter sa carrière et c'est l'homme –le mari- qui a la responsabilité de trouver un bon travail pour faire vivre sa famille. Ni Miri ni Gyeongja ne travaillent ; Sohui –mère célibataire- a un job mais elle vit chez ses parents avec son fils. Quant à la doyenne, Jihyeon, elle tient la fameuse supérette avec son mari (le vieux). Tout au long de leur enquête, elles ont bien du mal à se faire entendre des hommes : leurs maris tout d'abord, qui ne les comprennent pas, et les dénigrent, la police qui bien que totalement incapable d'arrêter les coupables s'insurge que des femmes osent leur être bien supérieures. le seul homme qui finit par trouver grâce aux yeux de ces quatre femmes de choc, c'est le gardien de la résidence, Kim Gwangkyu…
J'ai adoré ce roman, très facile à lire (malgré les noms Coréens) avec du suspens, de l'intensité dramatique, des moments très drôles aussi ! J'ai adoré ces quatre femmes déterminées qui vont peu à peu s'affirmer et changer leurs perspectives. J'ai adoré les termes employés : « Grande Soeur » par exemple, lorsqu'elles s'adressent les unes aux autres, ou « Papa de… » lorsqu'elles s'adressent aux maris de leurs amies, et les surnoms dont sont affublés ceux qu'elles croisent…
Pour en savoir plus sur la société Coréenne :
https://pvtistes.net/dossiers/comprendre-la-culture-et-les-moeurs-coreennes/5/
Trépidant, un lâcher de crayons de couleur.
« Les 4 enquêtrices de la supérette Gwangseon » de Jeon Gunwoo est un antidote à la morosité qui porte bien son nom : « Le cosy mystery à la coréenne ».
pétillant, féministe, engagé, ce roman détient et l’as de cœur et l’as de pique, un thriller qui flirte entre les rires et les grincements de porte.
Il faut dire que ces 4 enquêtrices, Jeon Jihyjeon 60 ans détentrice de la supérette avec son mari, Chu Gyeongja, enquêtrice amatrice, mère de Yunmi collégienne, Gong Miri, enquêtrice amatrice, fan de romans policiers et la créatrice de la « Section des enquêtrices mère au foyer », Park Sohui, la plus jeune et mère solo de Cheoli sont rebelles et déterminées.
« Une pour toutes et toutes pour une » tel est l’adage de ce gang de filles qui vont s’unir pour une juste cause .
Un exhibitionniste sévit dans leur leur quartier et un serial killer refait son apparition après une longue période de calme. Ce dernier laisse un sceau auprès de ses victimes, un badge « smiley ».
Une prime est promise pour celui ou celle qui découvrira le tueur. Ni une, ni deux, les belles vont rassembler leurs forces, déjouer le machisme des maris, briser leurs chaînes et reprendre la main sur leurs destins.
On est en plongée dans un récit sociologique qui dénonce les diktats d’une masculinité dévorante. Il réussit à rassembler les contraires.
Caustique, drôle et grave, ce cosy mystery est l’alliance des amitiés, des combats et des volontés altières.La prime doit honorée Le divorce de Park Hyeonmin dont le mari « Chien enragé » buveur invétéré est violent avec sa femme. L’enjeu est de taille et l’enquête primordiale.
Ne pas perdre des yeux le serial killer. « Apprendre à toujours se méfier »
comme le disait Prosper Mérimée.
Ce gang de filles digne de Sherlock Holmes est un feuilleton à ciel ouvert.
Ce roman coréen est une pure délectation. A noter une première de couverture illustrée à merveille par Judith Braesch qui en dit long sur nos 4 enquêtrices. Traduit du coréen par Kyungran Choi et Bessora. Publié par les éditions Matin Calme.
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