« L'Entre-bois désigne, simultanément, l'être terrestre, son espace et son temps. Enfermé dans l'intervalle de deux bois, que sont le berceau et le cercueil, l'homme se trouve aux prises avec la fugacité du temps.
Vivant, il se sait mortel, mais voudrait semer avant de faire ses adieux. Ce qui l'amène à agir avec pugnacité et tenacité. Son élan se heurte souvent à la versatilité des moeurs, quelques unes de ses ambitions lui semblent inscrites aux calendes grecques. Le vice est à sa porte. Mais il s'aperçoit qu'il ne devrait pas s'écarter de la vertu, critère de tout regret, de toute immoralité.
L'ultime exil, qui n'est autre que la fin d'une vie terrestre, n'est cependant pas le définitif. Triste est la perte d'un être humain, certes, mais plus amère est celle de celui qui a fait du bien ! La mort des siens, engendrant tristesse et désespoir, se conjuguant aux turpitudes quotidiennes, devient le lieu de profondes méditations et suscite l'urgence d'une metanoïa.
« Le poète ne regarde pas les choses, mais il se regarde dans les choses » disait le grand écrivain congolais Jean Baptiste Tati Loutard. Cet opuscule traduit l'enracinement du poète dans le quotidien. L'entre-bois, c'est aussi l'entre-temps, la trame où se joue la vie ».
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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