Le nom de Charcot est indissociable de l'histoire de l'étude des névroses et des origines de la psychanalyse. Titulaire de la première chaire de neurologie à la Salpêtrière, Jean-Martin Charcot va transformer profondément l'étude de l'hystérie en affirmant : " C'est une autre psychologie qu'il faut créer, une psychologie renforcée par les études pathologiques auxquelles nous nous livrons. " Peu d'ouvrages sont aussi proches de la pratique clinique du Maître que ces Leçons du mardi à la Salpêtrière que nous publions pour la première fois.
Afin de prouver le caractère névrotique des symptômes de l'hystérie, et non, comme on le pensait à l'époque, de manifestations simulées, il a recours à l'hypnose. C'est ainsi que les séances des mardis à la Salpêtrière acquirent une renommée qui dépassa nos frontières et le seul milieu de la médecine.
Freud, évoquant sa rencontre avec Charcot, émit ce jugement en forme d'hommage : " On sait que tout ce que Charcot nous enseignait alors ne s'est pas maintenu [...]. Mais il est demeuré assez de cette Oeuvre pour pouvoir constituer un patrimoine durable de la science. " Sa redécouverte s'inscrit parfaitement dans une réflexion actuelle sur l'étude des névroses .
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