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La guerre du Liban a été pour moi un cauchemar, mais aussi - comment le nier ? - une école de vie.
Hemingway disait que " toute expérience de la guerre est sans prix pour un écrivain ". Je veux le croire. Sans la guerre, j'aurais été un autre homme. Toute ma vie, je regretterai sans doute de ne pas avoir eu une jeunesse paisible (j'avais huit ans quand la guerre a éclaté, vingt-trois lorsque le canon s'est tu). Mais ces regrets, ces épreuves, m'ont donné du bonheur un autre goût.
Tous les ingrédients sont réunis pour que le lecteur referme ce livre en ayant pris une leçon de vie et de mémoire : un titre percutant, la guerre vu par les yeux d’un enfant, des chapitres courts mais extrêmement efficaces qui touchent au cœur…
Chaque chapitre nous entraine dans des souvenirs douloureux de l’enfance du narrateur, passée dans un pays en guerre. Mais à aucun moment on ne tombe dans le pathos : au contraire, l’écriture est extrêmement pudique et digne. On se surprend même à sourire – alors même que le sujet ne parait pas s’y prêter ! -, par exemple quand le narrateur nous relate une discussion avec son oncle concernant la grosse Bertha qu’il croyait être une parente un peu enveloppée… et dont il confesse finalement qu’il préfèrerait qu’elle ne soit, en effet, qu’une tante en surpoids.
Les critiques écrites sur ce livre, adaptant ce que l’auteur écrit lui-même, signalent que l’on n’en sort pas indemne… C’est vrai… Parce que l’on comprend à contre-cœur l’affreuse vérité qui se cache derrière le titre de cet ouvrage, oui, la guerre est bien une école… une terrible école. Et même si Alexandre Najjar insiste sur l’idée que, de cette école, il a appris à apprécier les petits bonheurs quotidiens quand ils se présentent, on peut s’interroger sur le prix de cet apprentissage…
Pourtant, à l’heure où j’écris cette chronique, je ne sais pas quoi en penser réellement… Évidemment, la question n’est pas de savoir si j’ai aimé ce livre. La question ne se pose pas en ces termes. Mais j’ai l’impression de ne pas savoir, d’une certaine façon, si ma lecture en a été suffisamment respectueuse…
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