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~~Symphonie est un monde musical. Brutal.Chacun y possède un instrument, donné à la naissance. Arme enchantéemais également véritable partie de soi-même,on la nomme mélo-âme. Avec ces objets, tous les clans rivaux se livrent une guerre sans merci. les instruments de musique hurlent, et des vies s'évaporent.
Au milieu de cette cacophonie, Dylan profite d'une vie rêvée de fils cadet de chef de clan, sans responsabilité ni impératif quelconque. Et heureusement, car il cache un secret inavouable : il n'a pas de mélo-âme, aucun pouvoir, et s'il a un instrument, ce dernier n'a rien de magique. Aussi lorsqu'il se retrouve propulsé héritier de son clan et qu'il doit faire ses preuves sur le champ de bataille, il est totalement désemparé. Mais son handicap est peut-être la conséquence d'un secret plus lourd encore. un secret qui expliquerait pourquoi deux coeurs battent dans sa poitrine.
SUIVEZ LA MELODIE DE VOTRE CoeUR
Avis complet : http://vibrationlitteraire.com/2016/05/05/le-voleur-de-coeur-rawia-arroum/
Un livre surprenant !
Nous suivons le jeune Dylan de Hard, jeune second fils du chef de son clan dans un univers au début plutôt déroutant.
Au niveau de la temporalité, l’histoire se déroule dans le futur. J’ai d’ailleurs bien aimé les petites touches d’histoires reprenant des objets ou des faits de notre époque.
Je vais essayer de vous expliquer cet univers du mieux que je peux car au début, j’étais franchement perdue.
Chaque humain naît avec une “mélo-âme” qui fait partie intégrante de lui et qui prend place dans un instrument de musique qu’on lui créé à sa naissance. Les deux âmes évoluent et grandissent ensemble et l’instrument voit même des organes se développer en son sein. Les deux âmes sont intimement liées. Elles souffrent si l’humain s’éloigne de son instrument et meurent toutes les deux si le corps de l’un est détruit. De cette connexion naît une certaine forme de magie. Lorsqu’ils jouent de leur instrument, ils peuvent développer une faculté, un pouvoir : le soin, le combat, contrôler la nature, etc. C’est vraiment riche !
Il existe plusieurs clans qui cohabitent ou se font la guerre dans le récit : les Hard (= les guitaristes), les Claviers, les Classiques (= violonnistes), les Ténor, les Orgues, etc…
Nous commençons le récit par une scène de guerre car celle-ci fait rage entre le sud et le nord.
Là où c’est encore plus intéressant, c’est que Dylan est spécial. En effet, son instrument est comme mort-né : il n’a pas d’organe et Dylan ne ressent pas de mélo-âme. Du coup, il ne souffre absolument pas d’en être éloigné.
Cependant, cela reste un secret car il a peur que cette différence ne le condamne à mort. Du coup, depuis toujours, il vit comme les autres et fait tout pour cacher sa non conformité.
Comme si cela n’était pas suffisant, Dylan a deux cœurs dans sa poitrine. En effet, à sa naissance, il a nécessité une greffe cardiaque et c’est tout ce que l’on sait.
Dylan m’a, à lui seul ou presque, donné envie de me plonger dans ce roman et lorsque je me sentais trop perdue au début, c’est lui qui m’a presque tendu la main pour que je continue ma lecture.
Au premier abord, j’ai trouvé l’histoire franchement intrigante et regardez-moi cette couverture : ma-gni-fique ! Je n’ai pu que craquer devant tant de beauté combinée à un suspense qui vous capture dès le résumé !!
L’univers est riche et plein de promesses mais il est au départ trop déroutant. J’ai eu beaucoup de mal à me plonger dans l’histoire car j’ai trouvé qu’il était mal expliqué et je ne m’y retrouvais vraiment pas.
Pour moi, il y a clairement eu un cap des cent premières pages car, une fois celles-ci passées, je n’ai plus réussi à le lâcher. L’histoire devient clairement addictive et le suspense est là jusqu’à la fin.
Le récit comporte de nombreux rebondissements qui sont franchement surprenants et des personnages que l’on apprend à connaître petit à petit et auxquels on s’attache beaucoup. (surtout le père de Dylan et Ethan, son meilleur ami, que j’ai appris à connaître et à beaucoup apprécier)
La fin est détonante et me semble vraiment impossible à deviner seul.
Néanmoins, j’ai trouvé certaines phrases dans le récit un peu “de trop” : trop enfantines, trop maladroites, trop vulgaires; et je pense que c’est seulement dans ces phrases parfois un peu cliché que le jeune âge de l’auteure se fait ressentir. Cependant, cela reste très léger, pas de panique.
J’ai frôlé le coup de cœur mais le début m’en a empêché.
Si l’univers avait été mieux expliqué au début, si je m’étais sentie moins perdue, moins larguée au départ dans cet univers complètement novateur alors ça aurait été un coup de foudre pour sûr !
En conclusion, Le voleur de coeur est un livre que vous vous devez de lire et que vous ne pouvez pas abandonner car une fois les premières pages passées, vous ne pourrez plus vous empêcher d’en tourner les pages. L’univers riche et novateur et ses personnages tous plus attachants les uns que les autres sauront vous séduire et tout cela en musique !
La fin ouverte peut très bien annoncer que l’histoire en reste là ou permettre d’enchaîner sur un tome 2 !
Peut-être connaissez-vous déjà Rawia Arroum pour son premier roman, Boys Out!... Pour ma part, je l'ai découverte cette semaine avec Le voleur de coeur ! S'il me faisait envie pour la découverte, par son résumé et sa couverture, ma lecture a toutefois eu un démarrage périlleux. Jeune auteur française révélée par le tremplin d'écriture Black Moon, Rawia Arroum revient avec une dystopie et un univers musical fascinants. Mais je ressors un peu mitigée de ce roman.
Et si la musique devenait une arme... Après des guerres qui ont failli éradiquer l'Homme et la planète, une poignée de survivants a décidé de faire de la musique un instrument, des instruments une part de soi. La musique a d'abord créé Melody, le fleuve dans lequel sont baptisés tous les nouveaux-nés de Symphonie et où naissent les mélo-âmes de chacun des habitants. Ensuite, il y eut les clans : de Hard, de Vent, de Classique, de Cordes, de Tam, d'Orgue,... Une guerre, enfin, qui sépara Symphonie : le Nord, infertile, et le Sud, chaleureux, alimenté par Melody.
C'est donc par son speech intrigant et sa magnifique couverture que Le voleur de coeur a fait naître une certaine impatience en moi. Une dystopie qui mêle musique et magie, chanson et guerre, portée en plus par une auteur qu'il me tardait de découvrir et un personnage qui présentait une particularité intéressante. Comment ne pas être tenté ? Et s'il j'ai eu quelques mauvaises surprises, il y a tout de même beaucoup de bonnes surprises et de potentiel dans ce roman. Assez pour m'avoir fait vivre littéralement les rebondissements finaux et me donner envie d'une suite (bien que la fin se suffit à elle-même, sur une note bien agréable [jeu de mots inside]) ! J'aurais cependant aimé apprécier toute ma lecture.
Avec Le voleur de coeur, j'ai tout d'abord fait connaissance avec une nouvelle auteur et son univers ! Il s'est dit de si belles choses sur le premier roman de Rawia Arroum que ma curiosité n'en a été que grandissante. Et pas de déception de ce côté là ! Symphonie, ses moeurs, ses habitants, ses particularités, j'ai apprécié l'univers musical et magique dans lequel j'ai été plongée. J'ai dû m'y reprendre quelquefois pour saisir certains détails, mais Rawia Arroum invite son lecteur dans un monde aussi dense que complet. Avec une bien jolie plume en plus ! C'est frais, c'est pétillant et, surtout, ça accroche, malgré les petits points noirs.
Dylan est notre narrateur. Fils de Kellan de Hard, chef du clan de Hard, il vit un peu au jour le jour, sans trop se soucier des règles et des interdits. Il refuse les dread-locks familiales, il aime (éperdument) une fille d'un clan adverse, il passe ses journées à taquiner les gardes. Il a un côté rebelle, un peu anti-héros et un secret difficile à cacher : sa mélo-âme est morte. À l'instar de toutes les autres, elle ne bat pas, ne vit pas et ne produit aucune magie. Un instrument, ni plus ni moins. Les choses se corsent lorsqu'on apprend à le connaître un peu plus. Il a un côté futile, je m'enfoutiste, qui n'a pas réussi à me le rendre appréciable. Ses actions aussi me l'ont plus fait passer pour un faux rebelle : peureux pour un rien, moins courageux qu'attendu. Mais ça s'est finalement décanté en approchant du final.
Le voleur de coeur, c'est son histoire. Le lecteur comprend vite que la mort de sa mélo-âme n'est pas compatible avec l'idée que Dylan reste en vie. Et si l'adolescent ne s'est jamais posé de question, n'a jamais osé parler de son secret, il se pourrait que les réponses viennent à lui sans qu'il les demande. Mais pour cela, il devra se rendre sur les terres mortes et ennemies de Symphonie nord. Dylan se lance sans le savoir dans l'aventure, un parcours initiatique qui lui révélera certaines vérités et nous révélera un personnage plus profond que prévu. Trop tardivement pour moi, cependant.
Ainsi, je diviserai l'intrigue en deux parties. Dans la première, on fait connaissance avec Symphonie, avec Dylan et avec tout ce qui va (ou pas) dans ce monde. C'est un démarrage un peu long, pendant lequel je me suis demandée ce qui allait arrivé et où les rebondissements/actions oscillent un peu. Si bien que j'étais aussi perdue que Dylan, l'impression qu'il manquait quelque chose, un détail à côté duquel je ne cessais de passer. La seconde partie a rétabli un peu la donne, l'explication m'a convaincue, mais j'ai eu le sentiment que cela arrivait trop tard. Dylan ne m'est devenu attachant que sur la fin, l'intrigue addictive que sur les dernières pages. Ce qui n'a pas suffi à ressortir 100% conquise par cette lecture.
Merci aux Éditions Michel Lafon pour cette lecture. Boys Out ! est le premier titre de Rawia Arroum, et je me souviens l’avoir dévoré. L'auteur a toujours des idées tortueuses, incongrues et uniques en leur genre. De ce fait, j’avais repéré ce titre bien avant sa sortie, et lorsqu’il a été annoncé, j’étais joie d’apprendre que j’allais enfin l’avoir en ma possession. Le visuel donne terriblement envie de se plonger dans cette histoire. Je pense même que c’est l’une des couvertures que je préfère dans cette maison d’édition. Une véritable merveille. Mon ressenti sur le contenu du livre était assez fluctuant, mais globalement, j’ai passé un moment sympathique dans cet univers tumultueux.
Le monde tel que nous le connaissons n’existe plus. La technologie a disparu, au profit d’une vie plus simple, où magie et musique composent leur propre mélodie. À leur naissance, les bébés sont baptisés dans une rivière sacrée qui leur confère une mélo-âme, c’est-à-dire les premières notes d’une mélodie qui renferme de la magie. L’instrument de musique devient alors partie intégrante de la personne, et l’un ne peut pas vivre sans l’autre. La musique, c'est la vie. Les mélo-âmes guident l'existence et déterminent ce qu'il adviendra du détenteur.
Dylan vit dans le clan Hard, un clan où la musique rime avec l’art de la guerre. L’ennui, c’est qu'il cache un très lourd secret. Personne n’a jamais entendu sa mélo-âme ; et pour cause, la sienne est défectueuse et ne recèle d’aucune forme de magie. Sa guitare, Rubby, paraît morte avant même d'avoir servi, et il peut s’en éloigner sans se sentir tiraillé. En fait, Dylan est un simple musicien qui ne ressent pas la musique comme ses semblables.
J’en conviens, raconté de cette façon, ça a l’air bien compliqué, mais on se fait très vite à cette bizarrerie, l'auteur met tout en oeuvre pour qu'elle soit intégrée. Le voleur de cœur est une histoire bien pensée, avec un univers très développé, qui m’a captivée à bien des moments. L’idée d’origine est inédite et transporte le lecteur dès les premières pages.
Ayant découvert ce roman en lecture commune, nous avons décidé de le lire en deux fois, c’est pourquoi je parlerai de première et de deuxième partie. Je ne vais pas vous le cacher, j’ai préféré la première partie, celle où on découvre l’univers, où on s’imprègne de la magie, celle où la poésie se cache dans tous les petits détails. Dans cette première moitié, j’avais envie de lire en musique pour m’imaginer au mieux chaque scène. D’ailleurs, je me suis souvent fait la réflexion que j'aimerais entendre les mélodies finement décrites par Rawia Arroum !
Dylan est un héros qui a tendance à prendre la vie à la légère, comme elle vient, sans pression. Il a son petit caractère et se montre très opiniâtre par moment. Et puis son humour un poil corrosif... Délicieux ! Il passe souvent pour le pitre de service, même dans les situations dangereuses.
Hélas, le jeune homme est aussi la bête noire dans le troupeau de moutons blancs. Sa mélo-âme ne se manifeste pas, il n'a pas le don unique de ses semblables. C’est un secret qu'il s'évertue à dissimuler depuis dix-neuf ans. J'ai quand même retenu mon souffle lorsque son entourage s'approchait trop près de ses cachotteries. Je m'inquiétais pour lui. Heureusement, ce héros sait mentir comme un arracheur de dents. Il n’hésite pas à faire preuve d'insouciance pour étouffer les problèmes. À plusieurs reprises, j'avais envie d'entrer dans le livre et lui souffler de faire attention, de ne pas trop tenter le Diable. Peu à peu, j'ai commencé à ressentir un certain malaise. C'est comme si Dylan me rendait moi, lectrice, complice de son secret. Et lorsque son père se rapprochait trop de la vérité, je sentais la nervosité monter, signe que j’étais vraiment prise dans cette spirale infernale.
Comme il le dit si bien, Dylan aime sortir des sentiers battus et ne fait rien comme les autres. Il ne porte pas les dreadlocks traditionnelles, ne s’intéresse pas à la guerre... Non, il préfère passer le plus clair de son temps avec Kana, sa fiancée qu’il chérit plus que sa guitare. Dylan a une forte personnalité, même si aux yeux de sa famille, il ne démontre aucune particularité.
La deuxième partie, maintenant. Force est d’avouer qu’une fois arrivé à la moitié du roman, mon intérêt s’est émoussé. On évolue dans une ambiance si nébuleuse qu'il est difficile de distinguer le vrai du faux, le rêve de la réalité. Les choses changent à toute allure et on en vient à douter de tout et de tout le monde. Dylan est balloté comme une poupée tout le long, tombe sans arrêt dans les pommes et s'urine dessus...
Vers la fin, je n’y comprenais plus rien, j’avais perdu tous mes repères. Je pense que c’est un effet voulu, destiné à nous faire brusquement reprendre pied avec les explications finales, seulement j’ai eu cette sensation d’avancer sur des sables mouvants. J’aime quand je maîtrise une partie de l’histoire, où j'ai la possibilité de remonter grâce à des pistes, et là… il n’y avait aucune prise, ça me semblait fouilli.
Les étrangetés qui se passent sous les yeux de Dylan prennent énormément d’ampleur. Il se passe une multitude de choses dans un laps de temps très court. Le mystère nous entoure en permanence, nous laissant dans un flou opaque jusqu’à la toute fin. C’est, je pense, un pari très risqué de la part de Rawia Arroum, qui peut plaire comme déplaire. Personnellement, je n’ai pas été captivée, même si les explications ont apporté la lumière sur les événements, ce que j'attendais avec impatience. L’intrigue reste tout de même innovante et bien trouvée.
La plume de Rawia Arroum ne manque pas de poésie. Je savourais particulièrement les moments où elle parlait des instruments et de la magie provoquée par la musique. Ce que je regrette, en revanche, c'est qu'à certains moments, le discours de Dylan tranche complètement avec cette douceur et cette élégance. Il peut se montrer à la limite de la vulgarité, presque ordurier, et ça ne se marie pas très bien avec le reste. Quand on se retrouve avec des descriptions splendides et que subitement le verbe "dégueuler" apparaît sauvagement, ça fait un peu grimacer.
À ce propos, il y a quelques jours, Marie Pavlenko (l’auteur du très bon Marjane, notamment) a publié un extrait d’interview que j’ai trouvé tout indiqué :
"[…] dans une page bien écrite, tous les mots devraient avoir la même allure. Si vous écrivez un mot grossier, ou un mot extraordinaire ou archaïque, alors la règle est brisée ; et ce qui est bien plus important, l’attention du lecteur est distraite par le mot. Il faudrait être capable de lire sans accroc même s’il s’agit de métaphysique, de philosophie ou autres."
Sans nul doute, ce sera mon seul reproche sur la plume de Rawia Arroum, car j’y ai quand même retrouvé ce que j’aimais dans Boys Out !
En résumé, Le voleur de cœur est une lecture sympathique, poétique et pleine de richesses. La première partie m’a littéralement transportée dans ce monde simple où la musique régit le monde, mais la deuxième m'a parue brouillonne, je n'ai pas été convaincue comme je l'espérais. Néanmoins, la phrase que je retiens de cette histoire, la plus criante de vérité : « il est des passés douloureux qui engendrent des futurs désastreux ».
Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/dystopie/le-voleur-de-coeur-rawia-arroum
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