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Pour Monsieur Y, tueur à gages de métier et hypocondriaque de nature, il ne s'agit plus de « tuer ou être tué ». Car aujourd'hui - c'est sûr -, il va mourir, comme il se le répète tous les jours depuis des années.
En effet, Monsieur Y. est malade, atteint de toutes sortes de maux aussi rares qu'imaginaires - comme Tolstoï, Proust ou Voltaire en leur temps. Malade aussi de penser qu'il ne pourra peut-être pas accomplir l'oeuvre de sa vie : tuer Eduardo Blaisten, qu'il poursuit depuis un an et deux mois, soit 425 jours.
Et il ne lui en faudrait qu'un de plus pour atteindre son but.
Hélas, aujourd'hui, Monsieur Y. va mourir. Comme tous les jours.
Le tueur hypocondriaque est un roman foutraque, dénué de tout sérieux, le genre plus que léger, totalement décalé, facile à lire : ce n’est pas un roman littéraire, c’est un roman plaisir et détente.
Le héros, c’est le narrateur, Monsieur Y. qui est tueur à gages et à l’extrême des clichés du genre. Il n’est ni vraiment costaud, ni très efficace, en fait, il a même l’air totalement débile et à la masse. C’est un hypocondriaque, mais niveau très très atteint.
Il s’imagine qu’il va mourir tous les jours. Mais cela ne l’empêche pas de rester professionnel (autant que possible) et d’honorer un contrat : celui de tuer Eduardo Blaisten.
Le truc du livre qui est un plus à un roman déjà original, c’est qu’entre chaque chapitre sur le déroulé des journées de notre tueur, celui-ci nous explique que les plus grands hommes, « comme lui », sont morts à la suite d’une maladie (réelle ou imaginaire), comme Kant notamment, l’un de ses modèles car notre tueur est « un homme de devoir kantien », mais aussi Poe, Jonathan Swift, Descartes, Tolstoï. On croisera aussi le destin de Protée le Polymorphe, Elephant man, et de bien d’autres.
Le livre a donc un côté intéressant et drôle à la fois, rendant le côté décalé plus sérieux par les explications sur les maladies des grands de ce monde, sans que ces chapitres paraissent lourds et inadaptés.
Et puis, sans ces chapitres plus littéraires, on risquait de s’ennuyer un peu, parce qu’il faut le dire, c’est drôle, mais c’est quand même parfois un peu lourd … Mais j'aime quand même !
Divertissant...et léger.
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