Lorsque Timothée, jeune garçon amateur de skateboard et d'ésotérisme, tombe par hasard sur un exemplaire du mythique Traité des Sept Lotus dans la librairie de son vieil ami monsieur Balsamo, il n'en croit pas ses yeux. Écrit deux siècles plus tôt par le fameux yogi hindou Paramahansa Jojoba, cet ouvrage divulgue une série de postures que, dans leur grande sagesse, les Rishis de l'Inde antique avaient toujours tenues secrètes, et pour cause : elles ne peuvent être réalisées sans dommage que par une élite d'initiés.
Pressé d'acquérir les pouvoirs extraordinaires que confèrent ces exercices, Timothée en essaye successivement plusieurs et finit par projeter son esprit hors de son corps. Piégé dans la « doublure du monde », incapable d'entrer en contact avec ses proches, qui ne le voient ni ne l'entendent, l'apprenti yogi va devoir user de malice et déployer des trésors d'imagination pour obtenir de l'aide. Heureusement, il pourra compter sur celle de son meilleur ami, Badis Gougassian, un cartésien endurci doté d'un solide bon sens, mais aussi sur un autre soutien, beaucoup plus inattendu : celui de Paramahansa Jojoba en personne, resurgi du fond des temps pour venir en aide à son disciple fourvoyé.
Timothée apprendra alors à ses dépens que les grands Maîtres spirituels ne sont pas toujours aussi sages qu'on pourrait le croire.
Avant la lecture du Traité des sept Lotus, je ne connaissais absolument pas Eric Boisset qui s’avère être l’auteur du Grimoire d’Arkandias, incontournable de la littérature jeunesse, adapté au cinéma avec entre autres Christian Clavier, Isabelle Nanty et Anemon. Et je dois vous l’avouer, je ne connaissais ni l’auteur, ni Arkandias le livre ni le film. Vous pouvez penser que je vis dans ma bulle, mais non, je vis simplement à l’étranger.
Bref, c’est l’esprit neutre et ouvert que j’ai découvert Le Traité des sept Lotus, et je dois dire que j’ai adoré ce roman jeunesse.
Roman que je classerais dans la catégorie jeunesse, qui le rend facile à lire et également dans le fantastique loufoque. J’ai ri en suivant les aventures de Timothée pour retrouver son corps, ayant l’esprit coincé dans la doublure du monde après s’être essayé à un exercice de Yoga proposé dans le traité des sept lotus, écrit par Jojoba Paramahansa. C’est d’ailleurs l’esprit de ce dernier qui lui apprendra à entrer en communication avec les vivants, en leur mettant les doigts dans les oreilles. C’est donc aidé de ses deux doigts et de son ami Badis Gougassian qu’il finira par retrouver son corps qu’il avait laissé dans une position délicate affublé de pinces à linge.
Eric Boisset trouve la formule magique pour nous offrir une histoire sympathique et des personnages attachants. On pourrait presque y croire tant les personnages semble réels, je citerai ici la relation entre Badis et sa sœur qui semble plus vraie que nature.
Bref, j’ai beaucoup apprécié ce roman et ses personnages qui m’ont fait rire du début à la fin. Une lecture agréable et joliment écrite. Un roman qui maintient le rythme du début à la fin.
Après cette première lecture d’un roman d’Eric Boisset, j’ai bien envie de me lancer le Grimoire d’Arkandias, bien que le style semble légèrement différent et bien plus fantaisiste, un peu dans le style Harry Potter, je vous raconterai cela.
Le Traité des 7 lotus est un roman jeunesse aussi divertissant que bien écrit ! On se laisse immédiatement emporter par cette histoire folle et romanesque, qui nous fait découvrir une galerie de personnages extravagants et hauts en couleurs, adorables et courageux. Des amoureux des livres, une librairie, des expériences extra-sensorielles, la rencontre d’un yogi mort depuis belle lurette, tous les ingrédients d’une histoire singulière et passionnante sont réunis ! Timothée et Badis, amis aux goûts opposés, « Le » yogi qui a écrit le Traité des 7 lotus, aussi fantastique que fantasque et maladroit, sont tous source d’un humour souvent pince-sans-rire (tout britannique, comme le yogi).
Une véritable ode à l’amitié, au courage et à l’ouverture d’esprit. Une a venture magique, un roman rafraîchissant que l’on ne peut lâcher… A mettre entre toutes les mains !
Un grand merci à Net Galley et aux Editions Plon, ainsi qu'à Eric Boisset qui a accepté une interview qui sera publiée en juin sur notre blog.
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