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Ursule, jeune fille ambitieuse, fuit sa famille : elle veut devenir actrice. Sur sa route, elle croise le duc de Richelieu, fournisseur attitré du gynécée royal. Rebaptisée Olympe, elle s'installe à Versailles et devient la favorite de Louis XV. Mais on ne porte pas impunément ombrage à la Pompadour ! Dans un testament à sa soeur Apolline, elle raconte son tragique destin, des fastes de la Cour à la répudiation.
Chantal Thomas avec "Le testament d'Olympe" nous offre un roman historique qui regorge de références historiques d'une qualité remarquable. En effet, son érudition, dont elle nous avait déjà fait bénéficier lors de la publication de son premier livre de fiction, "Les adieux à la reine" qui reçu le prix Femina en 2002 et fut parallèlement un gros succès en librairie (les deux phénomènes ne sont pas toujours concomitantes),nous éclaire tout le long du récit des destins d'Apolline et d'Ursule.
Pour ma part, j'ai beaucoup apprécié que ce livre soit composé de deux parties très distinctes, car rien que par cette présentation le lecteur comprend, de façon formelle, tout ce qui sépare ces deux sœurs et les chemins de vie suivis par elles.
Après avoir refermé le livre, la première question qui m'est venue à l'esprit, a été, lequel des sorts de ces deux jeunes femmes aurait, avec mon regard de femme d'un autre siècle, été le plus enviable ?
Ce fut un très beau moment de lecture, qui m'a amené beaucoup plus loin que je ne l'aurais cru, sur les voies de l'introspection !
Spécialiste du XVIII e siècle, Chantal Thomas est une historienne remarquable et une écrivaine intéressante au style aisé et fluide.
Si Le testament d'Olympe est un vibrant témoignage de la condition féminine de l'époque, je n'ai pas vraiment été émue par le destin de ces deux jeunes soeurs.
Filles d'une famille nombreuse bordelaise, élevées dans la misère avec une mère bigote et un père oisif, Apolline et Ursule ont peu de chance de s'en sortir. Ursule choisit la fugue et l'ambition de sa faire remarquer par la noblesse et Apolline est exilée au couvent.
La première partie du récit est consacrée à Apolline et à la vie sectaire du couvent où chaque acte est prière et où la bonté n'a aucune place. Cette ambiance réelle et hypocrite me met très mal à l'aise. devenue préceptrice dans une famille normande, elle est alors appelée à Paris au chevet de sa soeur, dénommée dorénavant Olympe Aubain.
La seconde partie est la lecture du testament d'Olympe qui explique l'accès à son rêve de grandeur et la plus dure descente vers la misère d'une femme répudiée. Là aussi, on retrouve hypocrisie et maltraitance des femmes. Le jeu des nobles et des puissants anéantit les jeunes beautés déflorées. Olympe passe du faste caché à la misère le jour où la Pompadour visualise la traîtrise du roi Louis XV.
Là encore, je n'ai pu que détester les personnages, tant la manipulation du duc de Richelieu que la bassesse de Louis XV, soumis à une Pompadour toute puissante.
Bien sûr, mon dégoût des personnages prouve la grande maîtrise de l'auteur à évoquer la réalité d'une époque.
Par contre, je regrette que les deux parties soient aussi disjointes et que l'auteur ne nous fasse pas davantage profiter de sa connaissance du siècle.
L'auteur a voulu se restreindre à la vision des deux soeurs, ce qui me laisse insatisfaite vis à vis des attentes que je peux avoir d'un roman historique.
Né en 1945 à Lyon, Chantal Thomas est historienne, romancière et essayiste. Elle est directrice de recherche au CNRS. Spécialiste du XVIIIe siècle, elle a écrit sur Sade, Casanova et Marie-Antoinette qu'elle évoque dans son premier roman "Les adieux à la reine". Elle est également auteur de nouvelles et de pièces de théâtre.
Ce deuxième roman de Chantal Thomas raconte le destin de deux sœurs que tout oppose au milieu du 18e siècle. Apolline, la cadette sera envoyée dans un couvent et deviendra préceptrice dans un château près de Paris tandis qu'Ursule, l'aînée, rencontrera le duc de Richelieu et deviendra sous le nom d'Olympe la favorite de Louis XV.
J'ai toujours aimé les romans historiques comme "Un roi sans lendemain" de Christophe Donner. "Le testament d'Olympe" ne m'a pas déçu, bien au contraire. Le livre se situe au 18e siècle, une période fascinante de l'histoire de France. Les mœurs et habitudes de l'époque sont décrites avec minutie et les portraits détaillés des personnages historiques (Mme de Pompadour, le duc de Richelieu, Louis XV…) nous montre à quel point l'auteur maîtrise son sujet.
Attention cependant, le côté "érudition" du livre ne doit pas décourager certains lecteurs. En effet, il ne s'agit pas ici d'un pavé académique réservé aux connaisseurs mais plutôt d'un livre accessible au grand public grâce à une écriture riche mais simple ce qui rend la lecture agréable.
Le seul reproche que je ferai à ce livre concerne la 2e partie du roman. Cette dernière, consacrée au journal intime d'Olympe (alias Ursule) a tendance à "effacer", selon moi, la 1re partie du roman consacrée à l'histoire de sa soeur Apolline. Une fois le roman terminé, on a le sentiment que ce qu'a vécu Apolline est quasiment sans intérêt comparée à l'histoire d'Olympe. En outre, le titre du livre, "Le testament d'Olympe" renforce cette impression.
En résumé, un excellent roman historique et féministe.
Chantal Thomas est universitaire, spécialiste du XVIIIe siècle. Son premier roman “Les adieux à la reine” l’a sortie du calme feutré des bibliothèques pour la projeter sous la lumière crue de l’actualité littéraire : prix Femina 2002 et succès mérité en librairie. C’est dire que je me réjouissais de découvrir son second opus où, après s’être consacré aux premiers jours de la Révolution, choisissant Marie-Antoinette comme figure centrale (et tragique) de l’événement, Chantal Thomas aborde le règne de Louis XV, qu’habitent – lit-on au dos du roman – « le goût de la mort, le désir des femmes et le sens du péché ». Fichtre ! De quoi jeter un froid crépusculaire sur une époque dont Talleyrand disait : « Qui ne [l’a] pas vécu n'a pas connu la douceur de vivre ».
Quelle déception ! Si le roman historique est un subtil mariage entre respect de l’Histoire et fantaisie de l’imagination, il manque ici à sa double référence : la page d’histoire est rebattue qui nous entretient de la vie libertine du roi ; le récit est mal ficelé qui oscille entre la vertueuse Apolline et l’ambitieuse Ursule, rebaptisée Olympe, sans nouer jamais une intrigue convaincante. “Le testament d’Olympe”, je veux dire le livre dans son ensemble, m’a abandonné en rase campagne, en héritier frustré que n’enrichit pas un trésor d’érudition, ni ne flatte la tournure d’un bel objet. J’ajoute donc un codicille énervé : (re)lisez “Les adieux à la reine” et attendez le prochain roman de Chantal Thomas… sous le règne de Louis XIV ?
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