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La saga polyphonique d'une famille de musiciens métis dans l'Amérique des années quarante à nos jours.
Tout commence en 1939, lorsque Delia Daley et David Strom se rencontrent à un concert de Marian Anderson. Peut-on alors imaginer qu'une jeune femme noire épouse un juif allemand fuyant le nazisme ? Et pourtant... Leur passion pour la musique l'emporte sur les conventions et offre à leur amour un sanctuaire de paix ou, loin des hurlements du monde et de ses vicissitudes, ils élèvent leurs trois enfants. Chacun d'eux cherche sa voix dans la grande cacophonie américaine, inventant son destin en marge des lieux communs. Peuplé de personnages d'une humanité rare, Le temps ou nous chantions couvre un demi-siècle d'histoire américaine, nous offrant, au passage, des pages inoubliables sur la musique.
On sort de ce fleuve ému, bouleversé et admiratif : sans jamais écrire un roman politique, ni polémique, Richard Powers a décrit, à voix feutrée, l'échec définitif d'un idéal.
Christophe Mercier, Le Figaro littéraire Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Nicolas Richard
La lecture de ce livre reste un miracle pour moi : Un pavé de plus de 1000 pages, un livre où la musique et la physique relativiste sont deux des thèmes principaux, moi qui ne suis ni musicienne ni physicienne. J'ai pensé à la lecture des premières pages ne jamais aller au bout.
Et là est tout le talent de l'auteur : même en ne comprenant pas tout, on est emporté par le souffle de l'histoire. Je me suis attachée très vite aux personnages principaux et principalement Joseph qui tente d'être le ciment de cette famille.
On parcourt avec elle 60 ans d'histoire américaine, de 1939 à la fin du vingtième siècle, où l'auteur à travers le destin de cette famille hors du commun nous fait toucher de façon très concrète la difficulté d'être noir dans ce pays. Je connais évidemment les grandes lignes de l'évolution des droits civiques, mais ce roman m'a fait découvrir au quotidien ce que cela impliquait d'être noir, ou pire encore, d'être à mi-chemin, une famille où le père est blanc et la mère noire.
Ce roman n'est pas que cela : il y a la musique omni présente, et une réflexion sur le temps qui ne passe pas tout simplement, mais revient sur lui-même et où les événements d'aujourd'hui pouvaient être présents dans le passé, ou bien comment les décisions du passé ont pu être influencés par les évènements du futur…. Je n'ai pas tout compris ; mais cela m'a passionnée.
Et que dire des personnages, tous différents, mais profondément humains et attachants.
Ce n'est pas une lecture facile, mais un livre qui reste longtemps en tête.
Comme pour les autres romans de Richard Powers il faut quelques pages pour se familiariser avec son écriture et pénétrer au cœur de son âme d’écrivain, ensuite on l’aime d’amour et on fait « échos » à ce qu,il a à nous dire.
Richard Powers ,avec ce premier livre que j’ai lu de lui, a fait de moi son amie et cette famille de « sang mêlé » m’a profondément touchée. Il y raconte avec force et délicatesse la tendresse au cœur de cette famille au père blanc et la mère noire qui ne sont vus comme cela que de l’extérieur et vivent entre eux le bonheur de l’amour familial et de la musique sous tous ses sons. J’ai toujours en moi ces images de leurs soirées familiales autour du piano avec leurs enfants et amis, et le lendemain les sorties dans la rue avec le monsieur blanc devant et sa femme chérie qui doit suivre derrière comme étant sa servante. Comme le monde est pitoyable ! Ça n’a guère changé quand tu entends aujourd’hui les gens repus parler des immigrés !
Sans doute parce que j’ai un petit gène africain qui enrichit mon ADN !!!
Ce pavé de plus de mille pages est d'abord une ode formidable à la musique, à l'art lyrique en particulier, mais aussi à d'autres formes plus populaires illustrées par l'histoire d'une famille américaine entre 1935 et 1990. Delia Dailey, femme noire rencontre David Strom, homme allemand blanc et juif ayant fuit le nazisme à un concert de la cantatrice noire Mariam Anderson en 1939. Bravant les interdits raciaux, ils se marient et ont trois enfants, Jonah, Joseph et Ruth qu'ils élèvent dans l'amour de la musique avec une éducation à la maison. Rapidement, les « jojo » révèlent d'énormes prédispositions au chant pour Jonah et au piano pour Joseph qu'ils vont enrichir dans des écoles spécialisées et exercer professionnellement ensemble. La narration explore largement les problèmes raciaux et la recherche d'une identité qui fracture la famille, et développe avec une grande sensibilité et une grande délicatesse une musicologie érudite. David, physicien de très haut niveau ajoute une touche de savant fou avec des considérations sur le temps, les infinis, grand et petit...L'auteur nous offre un grand livre passionnant, mais peut-être un peu long !
De loin un des plus beaux livres que j'ai rencontré !
Le temps où nous chantions est à découvrir et redécouvrir. Une fresque historique suivant une famille sur trois générations, sur fond de ségrégation raciale et conquête de droits civiques, enrobé d’une musique infini. Un très grand roman.
Un livre fleuve, magnifique ! C'est le destin d'une famille de musiciens sur une cinquantaine d'années, avec des pages superbes sur la musique. c'est aussi une charge féroce contre le racisme, mais faite avec tant d'intellignece que l'on s'en rend compte après coup, et plus exactement une somme sur la condition des noirs aux Etats Unis au vingtième siècle.
A lire absolument !
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