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Ne sous-estimez pas le pouvoir de l'artÀ 35 ans révolus, Frédéric Delachaise se trouve dans l'obligation de travailler pour la première fois de sa vie. Quand il entre comme gardien de musée au Centre Pompidou, il découvre un univers dont il ignore tout et auquel il ne comprend rien. Il regarde tout d'abord les oeuvres qu'il doit surveiller avec mépris. Mais, jour après jour, insidieusement, un étrange phénomène va se produire... Et Fred va bientôt devenir captivé par l'art contemporain. Littéralement. Victime du syndrome de Stendhal, Fred est ainsi capable de se projeter mentalement à l'intérieur des oeuvres qu'il regarde. Une plongée au coeur de la création qui aura pour effet de lui ouvrir les yeux sur l'art, et sur sa propre existence.Réalisé en partenariat avec le Centre Georges Pompidou qui fête cette année son quarantième anniversaire, magnifié par le dessin rond et chaud de Sagar Fornies, Le Syndrome de Stendhal est un ouvrage facétieux et truculent qui livre un hommage réjouissant à l'art contemporain.
Chronique précédemment parue sur le blog sambabd.be
Il m’aura fallu non pas UNE mais bien DEUX lectures de cet ouvrage pour arriver un minimum à « rentrer dedans ». C’est trop. Et c’est dommage. Cela fait sans doute écho à bon nombre d’œuvres d’art qui nécessitent plusieurs visionnages et beaucoup de concentration, mais je ne suis pas certain qu’en BD ça fonctionne aussi bien avec ce schéma. Attention ! Je n’ai pas dit que je n’aimais pas cette BD, mais je ne la trouve pas d’un accès très facile, c’est tout.
Certes, le dessin de Sagar est très sympa, chaud, rond, et assez proche de ce que peut faire Christophe Blain en France. Il est également remarquable en ce qui concerne le mouvement et les expressions des personnages. Les attitudes de Frédéric dansant et les « tronches » de Lefian, le petit moustachu responsable du personnel, en sont les plus belles preuves. Nous avons là, clairement, un dessinateur à surveiller. Mais la mise en image générale de l’histoire souffre peut-être de ses qualités. Je m’explique. Le dessin est tellement expressif que la paire Herrou-Sagar a beaucoup misé sur des cases sans paroles dont les transitions ne sont pas toujours évidentes à comprendre, d’où la difficulté d’appréhension globale de l’histoire mentionnée au paragraphe précédent. Déjà que le domaine de l’Art et de l’Art Moderne en particulier n’est pas d’une approche aisée pour tous (pour la majorité d’entre nous même), cela fait peut-être une difficulté de trop à surmonter.
Encore une fois, je trouve ça dommage car, par ailleurs, les réflexions sur l’Art Moderne développées dans ce livre sont très intéressantes et, pour le coup, à la fois accessibles et éclairantes.
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