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Lorsque les pompiers évacuent le corps de Titi, son seul vrai copain de galère mort sous un banc de la station Ménilmontant, Rico décide de foutre le camp. De quitter Paris, pour le Sud. A mourir, autant mourir au soleil.
Dans l'hiver glacial, Rico rumine l'échec de sa vie. Son divorce. Son fils, Julien, qu'il n'a plus le droit de voir. L'engrenage qui l'a jeté à la rue.
Sur la route, Rico croisera Félix, qui «tape le ballon», ne parle presque plus, a perdu la notion du temps. Et puis Mirjana, une jeune Bosniaque paumée, fauchée, prostituée pour survivre, dit-elle, puis-qu'elle est déjà morte. Et puis d'autres, eux aussi vaincus par la vie. A Marseille, il voudrait revoir Léa, le premier amour de sa jeunesse. Qui a dit que l'espoir est au bout du chemin ?
Choisi pour le challenge du groupe Lecture lecture, transporte moi avec pour thème en juillet "le mot soleil dans le titre"
Après que Titi fut retrouvé mort derrière un banc à la station Ménilmontant, Rico son pote de galère décide de partir finir sa vie dans le sud.
Au cours de son périple qui va l'emmener de Paris à Marseille en passant par Chalon-sur-Saône et Avignon, Rico va se découvrir et raconter son parcours qui a fait de lui un invisible.
Je retrouve avec grand plaisir l'écriture de cet écrivain que j'ai découvert avec "les marins perdus", une écriture fluide et douce qui donne la parole à toutes les personnes que l'on ne voit pas et qui pourtant font partie de notre quotidien.
Dans "Le soleil des mourants", l'auteur parle de toutes ces personnes, qui suite à un accident de parcours de vie se retrouvent en marge de la société et qui sombrent chaque jour un peu plus.
Dans ce monde de la rue où les repères ne sont pas les mêmes, où la règle première est de survivre, il est impossible de compter sur quiconque. Alors on peut comprendre que ces invisibles optent pour le sud où le climat rend leur condition plus facile, si tant est facile de vivre dans la rue.
Ce roman nous démontre que la bascule est facile et peut toucher tout un chacun. Il met aussi en avant le fait que chacun d'entre nous, dans notre petit confort, participons à cette invisibilité en leur refusant leur part d'humanité, en leur refusant d'être membre à part entière de la société.
Ce fut un beau coup de coeur.
https://quandsylit.over-blog.com/2024/08/le-soleil-des-mourants-jean-claude-izzo.html
Un roman qui ressemble à un témoignage. C’est bouleversant d’humanité, de lucidité.
A travers Rico et sa dégringolade, on part à la rencontre du monde des SDF..
Leur dignité est redonnée à tous ces gens désocialisée, paumés, que l’on croise au détour des rues.
L’auteur s’est fortement documenté et, avec un style vivant, parlé, il a su trouver les mots qui sonnent juste.
Mort trop tôt, Izzo...Qu'aurait-il eu à écrire sur l'époque que nous vivons ces dernières années ? Je pense que c'était un écorché vif...Ce livre est d'une tristesse sans fond, beau et triste...Sa trilogie policière et "Les marins perdus", à lire aussi
un roman policier pour ceux qui aiment les gens
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