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« Marseille-Provence 2013, capitale européenne de la culture » l'occasion de revenir sur les personnalités qui ont marqué de ce territoire. Parmi les grandes figures qui ont donné une dimension culturelle internationale à leurs actions, la comtesse Pastré occupe une place particulière.
Une esthète d'esprit et de coeur La Comtesse Pastré, par son rôle central dans la création du Festival d'Aix-en-Provence en 1948, a marqué durablement le rayonnement culturel de la région. Au-delà de ce mécénat décisif maintenant bien connu, la comtesse Pastré a oeuvré de 1940 jusqu'à la fin de sa vie en 1974 en mécène inspiré et décidé. Toutes les actions menées par Lily Pastré ont été marquées par la générosité, le don et la pratique de l'hospitalité, le goût de la fréquentation des artistes et le privilège donné à la musique et au théâtre. Pour que l'esprit vive, association créée par la comtesse Pastré pendant l'occupation, est le manifeste de son action humaniste.
La Villa Provençale, une enclave paradisiaque pour la création Clara Askil, Youra Guller, Lily Laskinee, Samson François, Pablo Casals ou encore Darius Milhaud et Georges Auric fréquenteront la Villa Provençale où vivent la comtesse et ses enfants. Les peintres André Masson et Rudolf Kundera ainsi que les écrivains et intellectuels, Paul Valery, Lanza del Vasto et plus tard André Roussin y séjourneront également. Le 27 juillet 1942, Le songe d'une nuit d'été de Shakespeare est joué en plein air dans une mise en scène de Jean Walls et Boris Kochno. Les costumes de Christian Bérard -créés de toutes pièces avec les tentures de la villa-, la direction d'orchestre de Manuel Rosenthal s'inscrivent dans les mémoires. Au matin, décors et costumes sont brulés pour rejoindre la mémoire et le songe. Une scène qui dévoile l'esprit des lieux.
Faire revivre le Salon de Lily Le parcours de vie exceptionnel de Lily Pastré est évoqué au fil de l'exposition à travers les rapports qu'elle entretient avec les artistes, musiciens, écrivains, plasticiens, gens de théâtre, décorateurs ou encore scénographes qui gravitent autour d''elle.
L'évocation du Salon de Lily convoque les oeuvres d'André Masson, Rudolf Kundera, Christian Bérard (dessins et costumes), des documents d'archives, des témoignages photographiques. La musique comme le théâtre sont au premier rang d'un dispositif scénographique vivant qui fait renaître le fourmillement culturel du salon de la comtesse.
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