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TOUT CE QUI A COMMENCÉ DOIT FINIR 1995, Strasbourg voit éclore une organisation qui va mettre au point un système criminel étanche et sécurisé. L'enfance cauchemardesque de ses membres explique les raisons du Mal qui les ronge.
Borderline se dresse comme un seul homme, inéluctable, broyant les concurrences et les luttes internes. Est-il possible que l'officine ait enterré quelques secrets à sa création ?
2011, Cécile Sanchez, qui avait juré de ne plus jamais travailler sur cette affaire, est rattrapée par une conviction. C'est un dernier plongeon pour la commissaire qui va précipiter les événements. Après Sa Majesté des Ombres et Les Anges de Babylone, ce troisième et dernier tome de la Trilogie des Ombres emporte le lecteur dans le passé de ces monstres un peu trop humains et les nouveaux jours qui virent au cauchemar éveillé. Lors de ces allers-retours dans le temps, saura-t-elle mener la lutte contre les Anges déchus de la nouvelle Babylone sans perdre elle-même son âme ?
Avec ce huitième roman, Ghislain Gilberti ferme la subjuguante Trilogie des Ombres avec d'autant plus de violence qu'il nous embarque derrière la ligne jaune, dans le camp des impies, des damnés et des déchus. Ancien tireur de précision, il a quarante-trois ans, habite à Belfort avec ses trois enfants et se consacre à l'écriture.
Ce dernier opus de la trilogie est dans la même lignée que les précédents, c'est multivitaminé, dense et violent.
La narration navigue entre le présent et l'affrontement final et le passé où l'on en apprend plus sur la genèse des membres des Anges de Babylone. Même si on peut dans les deux volumes précédents, à certains moments, être agacé et frustré de voir que les membres de l'organisation semblent toujours s'en sortir sans trop de miettes, comprendre d'où vient toute cette violence est intéressant pour étoffer les personnages.
Si la fin laisse des portes ouvertes et peut sembler un peu immorale sur certains points, cette trilogie bouscule vraiment le genre du thriller et du polar avec une narration sans temps mort, dense, crue parfois, mais qui créé l'envie d'avancer dans la lecture. Le lecteur peut également ressentir une certaine empathie pour les méchants confrontés aux douleurs de l'enfance, même si leurs actes sont abominables. On en apprend également un peu plus sur le véritable dessein de l'organisation qui n'est pas complètement malsain, même si leurs méthodes sont radicales.
Une trilogie addictive à découvrir !
Cette trilogie explosive est d'anthologie. De l'action en veux-tu en voilà qui s'avèrera par moments peut-être un peu trop poussée pour certains, mais qui pour moi fut un réel plaisir de lecture. Les deux premiers tomes m'ont transporté comme rarement. Le troisième opus est à mon goût un peu trop brouillon dans sa structure narrative, mais conclut tout de même l'ensemble de manière magistrale.
Je vous le dis de suite, car je ne garantis pas à 100% une totale objectivité sur cette chronique tant je suis fan et admiratif de celui qui est au roman noir, ce que le King des grandes années était à la littérature fantastique. Ghislain Gilberti, possède ce quelque chose en plus qui transforme un roman écrit avec une plume des plus talentueuses en un récit qui, comme le ferait une puissante drogue, pénètre votre organisme, jusqu'à se répandre dans tous vos organes avant enfin de dévorer votre âme. Et, cette trilogie des Ombres, chef-d’œuvre de la littérature noire, que vient conclure ce troisième opus « le sacre des impies » ne fait que le démontrer.
Nous avions découvert Boderline, puis les Anges de Babylone, ici, nous suivons en parallèle, les premiers instants de la création en 1995 et l'aboutissement du projet des sept membres de l'Hydre en 2011. Dans un final qui vous pète à la gueule, vous laisse coi et vous aura marqué à jamais.
Oui vous ne rêvez pas, malgré les atrocités qu'auront pu commettre ceux qui ont gravé sur leur corps « ecce lex », des psychopathes de la pire espèce, vous ressentez de l'empathie pour eux et ressentez un certain respect pour leur code d'honneur et d'une certaine façon pour leur humanité. Car oui, ils ne sont que des hommes et femmes, victimes d'une société qui ne protège que les riches et puissants.
C'est à nous, petits privilégiés, éternels insatisfaits, menant une vie, soyons honnêtes, plutôt confortable, que Ghislain dévoile, cette société que nous ne voulons voir, et à laquelle nous avons échappé, nés dans de bonnes familles, aimantes et protectrices. De nombreux facteurs tels la violence, l'alcool, la dépression, les mauvaises fréquentations, la folie auraient pu détruire ce fragile équilibre et nous faire dévier vers cet underground, cette sombre et marginale société que décrit Ghislain.
Une trilogie à mettre entre les mains de lecteurs avertis, qui sortiront sans doute un peu changés de cette plongée dans les profondeurs d'un système se faisant échos aux dérives de notre si parfaite société.
Merci Ghislain, de donner autant de toi, témoin de ce que nous ne saurions voir. Je ne suis pas sûr que nous serions nombreux à ne pas avoir totalement sombré.
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