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La résolution n°1481 de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe adoptée le 25 janvier 2006 a appelé les pays ex-socialistes d'Europe de l'Est à «réétudier l'Histoire du communisme et leur propre passé», puisque avant la chute du mur de Berlin, la «liberté de pensée et d'expression» n'y existaient pas, et par conséquent écrire l'Histoire objectivement n'y était pas concevable. Un appel a été envoyé «aux historiens du Monde entier à continuer leurs recherches axées sur la détermination et la vérification objective des événements du passé». Dans beaucoup de pays, l'appel du Conseil de l'Europe n'a pas reçu d'accueil favorable, et cela pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, la chute du mur de Berlin ne signifiait pas pour autant l'arrivée au pouvoir en Europe de l'Est d'hommes politiques aux convictions réellement démocratiques. Ces derniers étaient, en réalité, des exceptions. Sur la scène politique, les partis communistes subsistaient, se faisant juste rebaptiser, généralement en partie socialiste ou social-démocrate. Ironie du sort, c'étaient eux qui sortaient victorieux aux premières élections libres. En plus de ces derniers, des partis politiques nouvellement constitués ne juraient que par la démocratie, mais leurs cadres aussi étaient issus du système totalitaire communiste, pour lequel ils étaient praticiens (fonctionnaires) ou théoriciens (enseignants d'une branche du marxisme).
Ensuite, chaque pays disposait d'un nombre important de vétérans de guerre communistes, qui cultivaient avec soin les « acquis des luttes de libération populaire », directement ou par le biais de leurs descendants encartés dans les divers partis politiques.
En outre, l'historiographie des pays socialistes, en particulier la Yougoslavie, n'a pas seulement eu d'influence sur sa propre opinion publique, mais aussi sur l'historiographie des pays occidentaux. Cela peut d'abord se voir en examinant les références utilisées dans les ouvrages d'auteurs occidentaux. Ils citent plus que souvent les livres écrits par les communistes et adoptent leurs points de vue. Même si le nombre d'historiens occidentaux qui ont étudié les documents des Archives yougoslaves soit relativement symbolique, absolument personne n'y a consacré d'étude sérieuse et approfondie, du fait de la barrière de la langue, mais aussi certainement pour une raison de coûts importants.
Cet ouvrage n'a en apparence pas de grandes prétentions, si ce n'est seulement présenter simplement les principaux événements, tels qu'ils se sont déroulés, sur le territoire du Royaume de Yougoslavie occupé entre 1941 et 1945. Ce «seulement» serait synonyme de simplicité si il s'agissait de la Grande Guerre, durant laquelle les lignes de fronts étaient clairement délimitées. Cela n'a pas été le cas durant la Seconde Guerre mondiale avec pas moins de 22 formations armées agissant sur le sol yougoslave. De plus, sur ce terrain se sont affrontés les intérêts des 3 grands blocs - occidental, nazi et soviétique
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