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Jouée pour la première fois à Saint-Pétersbourg en 1836, cette pièce est la plus célèbre du théâtre russe. Un freluquet sans scrupules se fait prendre par les autorités d'une petite ville de Russie - le gouverneur en tête - pour le révizor (inspecteur général), envoyé en secret pour enquêter sur les abus de l'administration municipale, où la concussion est de règle. «Tout le monde en a pris pour son grade, et moi le premier !» se serait exclamé à l'issue de la représentation le tsar Nicolas I??, pourtant enchanté d'un spectacle qu'il avait autorisé. C'était sous-estimer l'immense portée satirique d'une comédie qui marquait les débuts de la «période gogolienne» de la littérature russe, désormais instrument irremplaçable de critique sociale.
Le Révizor de Nicolas Gogol, traduit du russe, lu par Patrick Martinez-Bournat, Pauline Paolini, Frédéric Chevaux, Patrick Blandin, SAGA Egmont, 2015
Le sujet de cette pièce de théâtre a été suggéré par Pouchkine à Nicolaï Gogol.
Gogol nous propose ainsi de découvrir sa vision de la société russe du XIXe siècle, une peinture au scalpel ironique et drôle. Le Révizor a été écrite en 1835 ; la pièce a fait scandale, applaudie par les libéraux et attaquée par les réactionnaires.
Un étudiant endetté voit les notables d'une petite ville l'accueillir à bras ouverts, avec tous les honneurs, mais aussi avec crainte : en effet, il est confondu avec un « révizor », une sorte de haut fonctionnaire que le gouvernement de Nicolas Ier, soucieux de renforcer le contrôle de la machine administrative, envoyait en mission secrète d’inspection sur tout le territoire de l’empire russe.
Le jeune homme profite allègrement de la méprise pour duper tout le monde, séduire une mère et sa fille et surtout se renflouer, empruntant de l’argent à tous ceux qui ont des choses à se reprocher, avant de disparaître, tandis qu’apparaît le vrai « révizor ».
J’ai trouvé cette pièce un peu longuette malgré l’effort comique et satirique. À la simple lecture, la ficelle apparaît trop grosse, l’ensemble est trop caricatural…. L’effet ressenti dépasse l’absurde de la situation ; tout est trop grossi, trop bouffon. C’est une pièce à voir, avec toute la mise en scène qui va avec.
Peut-être ne faut-il pas y chercher une grande satire politique, le but premier de Gogol étant de faire une simple farce dénonçant la mesquinerie provinciale, une variation sur un quiproquo…
Cette version audio est jouée par quatre comédiens seulement qui interprètent donc plusieurs rôles parmi la vingtaine de personnages de la distribution, d’où ma frustration et mon léger ennui.
Ma première lecture de Gogol, ou ma deuxième (je pense avoir eu Tarass Boulba entre les mains, il y a très, très longtemps) … Je vais poursuivre ma découverte de cet écrivain, nouvelliste, dramaturge et poète pour ne pas rester sur cette petite déception.
Une comédie très drôle, bien gogolienne, riche en quiproquos et en satire sociale. On rit et on grimace.
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