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Le parfum des fleurs la nuit

Couverture du livre « Le parfum des fleurs la nuit » de Leila Slimani aux éditions Stock
  • Date de parution :
  • Editeur : Stock
  • EAN : 9782234088306
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Comme un écrivain qui pense que « toute audace véritable vient de l'intérieur », Leïla Slimani n'aime pas sortir de chez elle, et préfère la solitude à la distraction. Pourquoi alors accepter cette proposition d'une nuit blanche à la pointe de la Douane, à Venise, dans les collections d'art de... Voir plus

Comme un écrivain qui pense que « toute audace véritable vient de l'intérieur », Leïla Slimani n'aime pas sortir de chez elle, et préfère la solitude à la distraction. Pourquoi alors accepter cette proposition d'une nuit blanche à la pointe de la Douane, à Venise, dans les collections d'art de la Fondation Pinault, qui ne lui parlent guère ?

Autour de cette « impossibilité » d'un livre, avec un art subtil de digresser dans la nuit vénitienne, Leila Slimani nous parle d'elle, de l'enfermement, du mouvement, du voyage, de l'intimité, de l'identité, de l'entre-deux, entre Orient et Occident, où elle navigue et chaloupe, comme Venise à la pointe de la Douane, comme la cité sur pilotis vouée à la destruction et à la beauté, s'enrichissant et empruntant, silencieuse et raconteuse à la fois.

C'est une confession discrète, où l'auteure parle de son père jadis emprisonné, mais c'est une confession pudique, qui n'appuie jamais, légère, grave, toujours à sa juste place : « Écrire, c'est jouer avec le silence, c'est dire, de manière détournée, des secrets indicibles dans la vie réelle ».

C'est aussi un livre, intense, éclairé de l'intérieur, sur la disparition du beau, et donc sur l'urgence d'en jouir, la splendeur de l'éphémère. Leila Slimani cite Duras : « Écrire, c'est ça aussi, sans doute, c'est effacer. Remplacer. » Au petit matin, l'auteure, réveillée et consciente, sort de l'édifice comme d'un rêve, et il ne reste plus rien de cette nuit que le parfum des fleurs. Et un livre.

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Avis (21)

  • Je ne connais pas l'âge de Leïla Slimani, mais à la lecture de ce “petit roman” on pourrait croire qu'il a été écrit par une personne beaucoup plus âgée, ou alors, Leïla a déjà vécu de nombreuses vies…

    “Petit” par son nombre de pages, “Le parfum des fleurs la nuit” est un très grand livre,...
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    Je ne connais pas l'âge de Leïla Slimani, mais à la lecture de ce “petit roman” on pourrait croire qu'il a été écrit par une personne beaucoup plus âgée, ou alors, Leïla a déjà vécu de nombreuses vies…

    “Petit” par son nombre de pages, “Le parfum des fleurs la nuit” est un très grand livre, érudit, poétique, beau et mélancolique. Dès le début de ma lecture, c'est comme si le temps s'était arrêté ! En quelques pages Leïla a abordé tellement de sujets différents et intelligents qu'il a fallu que je m'attarde sur certains passages. Non pas parce que je ne les avais pas compris, mais ils étaient tellement fondé, et tellement juste que j'ai vraiment pris du plaisir à ces relectures. Après avoir lu il y a quelques mois “Chanson douce”, je savais que j'allais très vite lire d'autres romans de cette auteure. Elle confirme ici mon premier Ressenti. Cette lecture m'a donné l'impression d'avoir pris une très grande inspiration. Et…

    J'ai voyagé, de Rabat à Paris, puis de Paris à Venise où se roule le récit, mais c'est surtout dans l'esprit de Leïla que j'ai voyagé. Leïla se dévoile, se raconte, les doutes sur son métier, son pays, sa langue maternelle, toutes les difficultés à définir son identité, son père, sa mère, sa religion aussi. C'est très émouvant, tout sonne tellement juste, tellement vrai. Je pense que ce n'est pas pour rien qu'à 30 ans à peine, elle ait déjà reçue le Prix Goncourt.
    Je vais continuer à la lire, j'aimerais beaucoup la rencontrer, pouvoir discuter avec elle voir si le temps s'arrête de nouveau…

    “Le parfum des fleurs la nuit”, c'est la réminiscence de tout les souvenirs enfouis, c'est la mémoire olfactive du passé qui se réveille. Le sien, mais aussi le nôtre…

    Merci Leïla, pour ta plume élégante et magnifique qui telle une douce symphonie m'a accompagnée pendant quelques heures, bien trop courtes à mon goût.
    Coup de cœur pour Leïla, que je recommande vivement !

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  • Le lieu à finalement peu d'importance dans cette digression personnelle.Pas inintéressant mais un livre somme toute assez moyen sur le fond et la forme.

    Le lieu à finalement peu d'importance dans cette digression personnelle.Pas inintéressant mais un livre somme toute assez moyen sur le fond et la forme.

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  • Qu’on ne s’y trompe pas, « Le parfum des fleurs la nuit » sous-titré « Ma nuit au musée » n’est pas une visite des lieux par l’auteure de « Chanson douce ». Le musée en question, c’est la Punta della Dogana, les anciennes douanes de mer de Venise, transformées en un musée d’art contemporain. On...
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    Qu’on ne s’y trompe pas, « Le parfum des fleurs la nuit » sous-titré « Ma nuit au musée » n’est pas une visite des lieux par l’auteure de « Chanson douce ». Le musée en question, c’est la Punta della Dogana, les anciennes douanes de mer de Venise, transformées en un musée d’art contemporain. On peut y voir certaines des œuvres de la collection Pinault. C’est dans cette énorme bâtisse où se mêlent passé et présent que l’autrice va passer une nuit solitaire, en face à face avec les œuvres exposées.
    « L’ensemble, d’une superficie totale de cinq mille mètres carrés, donne une impression d’austérité, de vide »
    La voilà donc enfermée pour la nuit, seule avec elle-même
    « Je me demande ce que je suis censée faire. Me promener dans les allées. Aller voir chaque œuvre, essayer d’en tirer quelque chose ? »
    L’approche, la contemplation de quelques-unes de ces œuvres va favoriser une introspection sur son métier d’écrivaine. Ses origines et sa double culture entre Maroc et France sera évoquée. Ainsi va-t-elle également convoquer le passé et nous dresser le portrait émouvant d’un père disparu. La mort du père l’a poussée à « écrire avec rage », comme pour réparer l’injustice qu’il a subie. Les références littéraires jalonnent ce parcours nocturne car, Leila Slimani qui avoue ne pas comprendre grand-chose à l’art contemporain, insiste sur les livres qui l’ont nourrie et sur la création littéraire. Écrire est vécu comme un acte de résistance, une forme de liberté pour cette écrivaine marocaine qui se souvient de l’enfermement des femmes. Et elle aime plus que tout cette liberté de sortir la nuit, liberté chèrement acquise lorsqu’on est femme dans un pays patriarcal.
    L’écriture est fluide, poétique. Après un début que j’ai trouvé laborieux et poussif, l’autrice nous livre un récit intime empreint d’émotion.

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  • Passer une nuit dans un musée, espace artistique qui devient l'espace d'une création littéraire. Leïla Slimani en acceptant de participer au projet littéraire "Ma nuit au musée", se laisse donc enfermer dans un musée de Venise une nuit entière. Bon. Pourquoi pas, même si ma claustrophobie ne...
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    Passer une nuit dans un musée, espace artistique qui devient l'espace d'une création littéraire. Leïla Slimani en acceptant de participer au projet littéraire "Ma nuit au musée", se laisse donc enfermer dans un musée de Venise une nuit entière. Bon. Pourquoi pas, même si ma claustrophobie ne m'aide pas à me projeter (se faire enfermer, même dans un musée, quelle idée?). Et donc, l'autrice talentueuse que j'avais découverte avec le fabuleux "Une chanson douce" nous livre ici ses resssentis sur ce qu'est pour elle la création. C'est bien écrit mais l'intérêt de ce livre me parait relatif. Certains ont aimé, moi je cherche encore si cela m'a plu ou pas... Un avis mitigé donc même si (ou peut-être parce que) le titre alléchant m'avait bien séduite...

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  • Dans le cadre de la collection « Ma nuit au musée », Leïla Slimani a accepté de passer une nuit au musée de la Pointe de la Douane à Venise, qui expose des œuvres contemporaines (Fondation Pinault).

    Malgré ses expériences antérieures et les conseils d’un ami, elle n’arrive pas à se glisser...
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    Dans le cadre de la collection « Ma nuit au musée », Leïla Slimani a accepté de passer une nuit au musée de la Pointe de la Douane à Venise, qui expose des œuvres contemporaines (Fondation Pinault).

    Malgré ses expériences antérieures et les conseils d’un ami, elle n’arrive pas à se glisser dans la peau d’une « visiteuse hédoniste », mais « les musées continuent de m’apparaître comme des lieux écrasants, des forteresses dédiées à l’art, à la beauté, au génie, et où je me sens toute petite » dit-elle. Dans ces lieux clos où elle se sent enfermée, prise dans « un piège littéraire », lui reviennent les souvenirs de son enfance au Maroc, petite fille condamnée à la bienséance qui rêvait de liberté.

    De son ressenti de prisonnière, s’éveillent ses souvenirs avec son père, l’amenant à établir un parallèle entre l’incarcération de ce dernier condamné suite à un scandale politico-financier et sa présence dans cette pseudo-geôle à Venise.

    En cheminant avec des artistes peintres, musiciens, poètes et écrivains, l'autrice s’évade dans une longue méditation introspective, se rapproche de son pays natal, pensent aux conséquences des conflits entre les hommes, prend conscience de la richesse artistique. « Peut-être est-ce cela la mission de l’artiste ? Exhumer, arracher à l’oubli, établir ce dialogue diabolique entre le passé et le présent. Refuser l’ensevelissement ».

    Eblouie par la vision de toutes ces œuvres d’art, émue par le récit de précieux moments de sa vie, l’écriture légère et pudique de Leïla Slimani pose le point d’orgue sur cette musique italienne qui s’achève tout en douceur. « Ecrire, c’est jouer avec le silence, c’est dire, de manière détournée, des secrets indicibles dans la vie réelle »… et c’est tout simplement très beau.

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  • Leïla Slimani accepte de participer au projet littéraire "Ma nuit au musée".
    En toile de fond donc l'enfermement de l'auteure seule dans un musée à Venise toute une nuit.
    Il ne faut pas chercher de cohérence dans le récit. Comme souvent la nuit, dans l'obscurité et le silence, les pensées vont...
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    Leïla Slimani accepte de participer au projet littéraire "Ma nuit au musée".
    En toile de fond donc l'enfermement de l'auteure seule dans un musée à Venise toute une nuit.
    Il ne faut pas chercher de cohérence dans le récit. Comme souvent la nuit, dans l'obscurité et le silence, les pensées vont et viennent, les réflexions virevoltent d'un sujet à l'autre.
    Remontent les souvenirs d'enfance, du Maroc, des odeurs, de son père ; il sera beaucoup présent cette nuit là.
    Il est aussi question d'exil, de trouver sa place, du silence, de création, de féminisme, de la solitude de l'écrivain ; de la solitude tout court.
    Il y a de la nostalgie, quelques regrets mais de l'espoir aussi.
    L'écriture est élégante et précise.
    Un moment à part.

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  • A l'instar de JAkuta Alikavazovic qui avait passé une nuit au Louvre, Leila Slimani a été invitée à passer une nuit au Musée de Punta della Dogana à Venise. 

    Peu amatrice d'art contemporain , on la suit déambuler dans les allées du Musée, s'interrogeant sur l'art, jusqu'à ce qu'une œuvre la...
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    A l'instar de JAkuta Alikavazovic qui avait passé une nuit au Louvre, Leila Slimani a été invitée à passer une nuit au Musée de Punta della Dogana à Venise. 

    Peu amatrice d'art contemporain , on la suit déambuler dans les allées du Musée, s'interrogeant sur l'art, jusqu'à ce qu'une œuvre la touche et la plonge dans ses souvenirs d'enfance.

    Souvenir de l'odeur de ce jasmin dont on ne perçoit le parfum que la nuit, mis en conditions sui particulières par un artiste qui lui fait prendre le jour pour la nuit pour que ces effluves baignent les visiteurs.

    Souvenirs de son enfance donc, puis réflexions sur son rapport à l'art, sur la création, sur sa façon d'écrire ... 

    Mémoire de son père, de son exil, du déchirement entre deux pays ... 

    Une nuit, une nuit hors du temps dans un cadre magnifique, où l'art bouscule et fait émerger peurs et sentiments les plus profonds 

    D'autres livres de cette collection 'Ma nuit au musée' m'attendent. 

    JE me réjouis d'avance de m'y plonger bientôt

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  • Sa nuit au musée non loin de Rome (Palestrina) me laisse goût amer.

    Ce récit autobiographique me donne l’impression d’avoir lu ce type d’ouvrage.

    Et pour cause, le livre MARCHER JUSQU’AU SOIR – de Lydie Salvayre, a pour thème le même décor et par conséquent la même forme d’histoire. Lydie...
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    Sa nuit au musée non loin de Rome (Palestrina) me laisse goût amer.

    Ce récit autobiographique me donne l’impression d’avoir lu ce type d’ouvrage.

    Et pour cause, le livre MARCHER JUSQU’AU SOIR – de Lydie Salvayre, a pour thème le même décor et par conséquent la même forme d’histoire. Lydie Salvayre s’est également retrouvée dans un musée et a dormi également sur un lit de camp.
    Dans son incipit qui revient en écho, elle dit : la première règle quand on veut écrire un roman, c’est de dire non. Euh, oui, elle aurait dû !

    Pour parler un peu de ce récit, qui s’exprime dans une écriture calme, tranquille, paisible, Leïla se déplace seule dans un musée sous vidéo-surveillance (tout de même). Elle fait revenir des morts à la vie, des pensées d’auteurs, sa vie passée et marque les conditions de son isolement avec une pensée féministe, militante, qui marque son temps.

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