Giorgio de Santillana et Hertha von Dechend ont publié cet ouvrage en 1969 pour défendre l'hypothèse, nouvelle à l'époque, que les hommes des hautes civilisations archaïques (approximativement, dernière partie du néolithique) disposaient d'une faculté insoupçonnée d'observation du ciel, des saisons, des solstices, des équinoxes et probablement du phénomène de la précession. Ces hommes comptaient, mesuraient, nommaient les corps célestes et leurs mouvements et par conséquent le temps.
C'est, selon les auteurs, sur cette base qu'ont été conçus les grands mythes de l'humanité chargés, avant l'écrit, d'assurer la transmission de ce savoir scientifique. En ce sens, disent-ils, le mythe est né du nombre et de la science.
S'appuyant sur les grands textes fondés sur les traditions orales (L'Edda nordique, L'Odyssée, Le Kalevala, L'Épopée de Gilgamesh, La Bible, Le Mahabharata, Le Timée et Le Phédon de Platon, L'Enfer de Dante...) et sur les mythes de certaines sociétés « primitives secondaires », notamment en Méso-Amérique et en Afrique de l'Ouest, cet ouvrage veut donc sauver de l'oubli l'intelligence et la pensée de nos très anciens ancêtres, ancien savoir et « trésor perdu » dont nous ne disposons plus, à côté de vestiges archéologiques, que de lambeaux, mais suffisamment pour imaginer quel système créatif cela a pu représenter.
À travers ce livre, les auteurs ont fortement contribué à fonder ce que l'on appelle aujourd'hui l'archéo-astronomie et à ouvrir des perspectives de recherche nouvelles dans le champ de la mythologie comparée.
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