« Il y a des destins qui se heurtent implacablement aux aléas de l'Histoire. Nous avons tous une page de notre vie à raconter. Connaissez-vous la vôtre ? Êtes-vous prêt à savoir ? Les mémoires se cachent, au plus profond de nous-mêmes, patientes et silencieuses, elles rôdent et attendent leur jour de gloire. » Ce roman à tiroirs retrace la saga d'une famille de 1904 à 1970. S'il dévoile des actes de courage et d'entraide, il ne tait pas pour autant une malédiction transmise de génération en génération, pour qu'enfin la vérité éclate au grand jour.
En 1942, en Poméranie occidentale, des familles fuyant le nazisme se réfugient pour la nuit dans un moulin perdu au bord d'une rivière. Au petit matin, dans une effroyable confusion, tous les enfants sont massacrés alors que les parents, pourtant voués à une mort certaine, sont miraculeusement sauvés.
Vingt-sept ans plus tard, un père déterminé à retrouver les criminels lance un journaliste d'investigation dans une enquête improbable. En rouvrant ce dossier oublié, il ne se doute pas qu'il découvrira l'impensable... Seuls les caprices du temps pouvaient contrarier ce qui devait être établi.
Sur proposition de la maison d’édition, Nombre 7, j’ai parcouru avec intérêt leur catalogue et je me suis arrêtée sur ce livre « Le moulin des larmes », notamment parce l’histoire était inspirée d’une histoire vraie.
Dans mes lectures, les sagas familiales ça passe ou ça casse. Le risque avec ce genre de livre : se retrouver avec beaucoup trop de personnages qui fait que finalement on les confond tous, tout comme les lieux et environnement. Bonne nouvelle pour ce livre : cela s’est vraiment bien passé. A peine m’y suis-je plongée, que j’ai eu des difficultés à le quitter. Aussi bien son récit que la plume de l’auteur, Francis Angeletti, m’ont submergée et absorbée.
Entre 1904 et 1970, nous y parcourons la destinée d’une famille à laquelle la vie n’a fait que peu de cadeaux. Un épisode particulièrement touchant survient lors de la seconde guerre mondiale. Je ne tiens pas trop à vous révéler l’histoire car je trouve que c’est toujours plus agréable pour les lecteurs d’en avoir la surprise. Les événements se succèdent et les pages défilent comme les années.
Dès leur rencontre, les descriptions réussies des personnages font que le lecteur peut s’y attacher rapidement. Malgré les blessures tant physiques que morales, l’auteur les ont dotés d’une grande force de caractère. Faisant état à la fois de ce que l’homme a de plus fort de par sa bravoure, il n’en est pas moins oublié les actes vils posés, notamment, en temps de guerre. Lesdits actes eurent des effets encore des années plus tard, lorsque les langues se sont déliées et que les vérités si longtemps cachées ont été découvertes.
Le style de l’auteur est vraiment agréable car l’écriture est simple et sans fioritures. Certes, cela se lit assez vite mais en même temps, j’ai pris plaisir à le faire prolonger. Se déroulant en Pologne principalement, c’est toute une région à nos portes que l’auteur vous fera découvrir. Premier roman de l’écrivain, ce livre mérite d’être lu pour cette élégance et finesse qu’il a su entouré dans cette histoire tragique mais aussi émouvante.
Je remercie les Editions Nombre 7 pour ce nouveau partenariat.
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