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Du monde, Christina Olson n'a rien vu. Paralysée depuis l'enfance, elle vit recluse dans la ferme familiale, perchée sur une falaise du Maine. Sa seule ouverture sur l'extérieur : une pièce remplie de coquillages et de trésors rapportés des mers du Sud par ses ancêtres, farouches marins épris d'aventures, et dont les histoires nourrissent ses rêves d'ailleurs.
L'arrivée de nouveaux voisins, la pétillante Betsy et son fiancé, le jeune peintre Andrew Wyeth, va bouleverser le quotidien de cette femme solitaire. Alors qu'une amitié naît entre elle et le couple, Christina s'interroge : pourra-t-elle jamais accéder à la demande d'Andrew de devenir son modèle ? Comment accepter de voir son corps brisé devenir l'objet d'étude d'un artiste, d'un homme ?
L'art est le reflet de l'âme. Et sur la toile, Christina redoute de voir apparaître ses failles, et celle qu'elle aurait tant désiré être...
Ce roman est moins poignant que Le Pays au-delà des mers que j'ai lu récemment, l'écriture est imagee, une ambiance grise ressort de ce roman. Ce roman est inspiré de personnes qui ont vécu dans le Maine et de la relation entre Christina muse du peintre Andrew Wyeth
Je remercie les éditions Belfond et en particulier, Carine Verschaeve pour la réception de ce livre qui était associée à l’avant-dernier book club du Cercle Belfond de l’année 2018. Il s’est déroulé ce dimanche 18 novembre et fut encore une très chouette et enrichissante expérience.
Cette année, j’ai découvert les book clubs mensuels organisés par les éditions Belfond dans le cadre du Cercle Belfond. A chaque fois, c’est l’occasion de découvrir de belles histoires, dotées d’héroïnes féminines fortes et qui ne baissent pas les bras malgré les aléas et les difficultés de la vie. Ainsi, le book club du mois de novembre était articulé autour du livre : « Le monde de Christina » de Christina Baker Kline. Je vous avais précédemment parlé du livre « Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique » de Balli Kaur Jaswal, à l’occasion du book-club de juillet (voir ma chronique : https://musemaniasbooks.blogspot.com/2018/07/le-club-des-veuves-qui-aimaient-la.html)
Malgré le succès d’un de ses précédents romans, « Le train des orphelins », je n’avais pas encore lu Christina Baker KLINE, auteure anglaise installée aux États-Unis. Ce fut à nouveau une belle évasion par cette histoire riche.
On plonge au début du XXème siècle sur les falaises du Maine à la rencontre de Christina Olson, fortement handicapée depuis sa plus tendre enfance. Enfermée dans un corps qui l’abandonne progressivement, elle vit entourée de ses parents et de ses frères dans la ferme familiale reculée. L’arrivée de nouveaux voisins, Betsy et son fiancé Andrew Wyeth, va apporter un rayon de soleil dans une existence rude et morose.
J’ai trouvé que l’idée de mêler la fiction à la réalité (puisque pour ceux qui ne le savaient pas : ce peintre, Andrew Wyeth a bel et bien existé) était originale et rend ainsi un très bel hommage à cet artiste ainsi qu’à ses peintures (en particulier, pour « Christina’s world »). L’auteure imagine l’histoire personnelle qu’aurait pu vivre Christina Olson. Souffrant d’une maladie qui n’avait pu être correctement diagnostiquée à l’époque, la vie de cette muse dans une ferme, héritage familial, début des années 1900 était très pénible, encore plus lorsque les améliorations du quotidien comme l’eau courante ou l’électricité peinent à arriver jusque là.
J’ai trouvé cette lecture très plaisante car elle m’a fait voyager aux confins du Maine, au point que j’avais l’impression de parcourir les paysages et rivages de ce côté sauvage de la côte est des États-Unis. En plus des lieux, j’ai apprécié me retrouver à une autre époque, conférant à ce livre un caractère si dépaysant. Christina Baker Kline a profondément bien travaillé le vécu des personnages. Pour ma part, j’ai ressenti une certaine ambivalence chez Christina car, sans dévoiler toute la trame du récit, pour certains traits de son caractère, le lecteur ne peut s’empêcher d’éprouver de l’empathie, mais à côté de cela, sa peur de solitude l’a rendue égoïste.
Je dois bien avouer que je ne connaissais pas le travail de ce peintre américain qu’est Andrew Wyeth. En cours de lecture, je me suis un peu documentée à son sujet et j’ai ainsi découvert ses œuvres et notamment, la peinture éponyme du titre de ce livre : « Christina’s world ». L’original se trouve au Musée d’Art Moderne de New York mais n’hésitez pas à vous renseigner sur son travail, vous ne pourrez qu’en être conquis. J’ai particulièrement aimé « Rockland light ». Etant une grande fan des phares et de la côte des Hamptons, je ne pouvais qu’aimer. Ce ne sont pas forcément des dessins joyeux mais il y a une certaine profondeur dans son travail qui ne peut que vous conquérir et vous rendre contemplatif.
Chronique sur mon blog : https://musemaniasbooks.blogspot.com/2018/11/le-monde-de-christina-de-christina.html
Christina Olson souffre d'une maladie dégénérative. Qui la paralyse. Elle vit avec son frère al dans la ferme familiale. Avec le temps, ils se sont installés dans une routine assez triste. Mais un jour, de nouveaux voisins arrivent. Betsy est pétillante, dynamique. Elle apporte de la lumière et de la vie dans le quotidien de Christina. Quant au fiancé de Betsy, Andy, il séduit tout de suite Christina. Il est lui aussi handicapé, et il peint. Christina se sent tout de suite à l'aise en sa présence. Et Christina, et son environnement inspirent le jeune peintre. C'est le début d'une grande série de tableaux peints par Andy Wyeth, dont le fameux Monde de Christina.
Christina Baker Kline alterne les passages de l'enfance et de la jeunesse de Christina avec les moments après la rencontre avec Andy. On voit Christina évoluer au fil du temps. Et sa maladie dégénérer. Se mouvoir est de plus en plus difficile. Ses relations avec les autres gens de son âge ne sont pas évidentes. La différence éloigne.
"La douleur m'est devenue familière, une simple partie de moi avec laquelle je vis, comme mes cils pâles et ma peau laiteuse."
Mais Christina a un caractère très fort. Elle refuse d'être aider. Ses parents l'ont retirée de l'école assez tôt afin qu'elle puisse aider à la maison et à la ferme. Sa grand-mère, à l'inverse croit en elle, et lui donne beaucoup d'amour. Elle est la première force de Christina selon moi, durant son enfance. Sa deuxième force c'est son frère al lui est indispensable. Il n'y a qu'à lui qu'elle demande de l'aide. Et elle a du mal à accepter qu'il sorte vivre une vie d'homme normal.
"Tu es aussi têtue qu'un Maine coon, Christina Olson."
Pour autant, c'est véritablement sa relation avec Andy Wyeth qui révèle Christina. Ce peintre, handicapé comme elle, la voit telle qu'elle est. Il ne la juge pas. Il est son ami, et il lui apporte de l'originalité dans sa routine, et surtout un nouveau regard sur elle-même. Ce qui n'est pas facile à accepter au début. Se voir sur une toile, à travers les yeux et l'art de quelqu'un d'autre.
De la solitude, de la souffrance. Beaucoup. Toujours. Tout en silence et en discrétion. S'accepter. Ne rien devoir à personne. Telle est la vie de Christina. Elle est une battante.
"La plupart du temps, désormais, la maison est calme. J'en suis venue à considérer le silence comme une autre forme de bruit."
Malgré toute la force de ce récit, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dedans. C'est assez lent, et la vie de Christina n'est pas tellement trépidante. Cependant, tout devient plus captivant quand l'auteure nous raconte sa jeunesse et son histoire d'amour avec un jeune homme. Elle dévoile une autre partie d'elle-même, elle s'épanouit. On la sent heureuse. Cette relation de plusieurs étés donne un souffle de fraîcheur à l'histoire de Christina.
"Moi ici, lui là-bas, reliés par le ciel."
Le Monde de Christina est un roman très intéressant sur la relation entre Christina Olson et le peintre Andy Wyeth. De manière romancée, Christina Baker Kline explore la personnalité de la muse du peintre. Un monde de solitude et de souffrance tout en silence et en discrétion. Et en courage.
Le monde de Christina de Christina Baker Kline m'a été envoyé par les éditions Belfond, via net galley.
Christina Olson est paralysée depuis l'enfance, elle vit recluse dans la ferme familiale, perchée sur une falaise du Maine. Elle rêve, se nourri des aventures de ses ancêtres.
L'arrivée de nouveaux voisins, la pétillante Betsy et son fiancé, le jeune peintre Andrew Wyeth, va bouleverser le quotidien de cette femme solitaire. Alors qu'une amitié naît entre elle et le couple, Christina s'interroge : pourra-t-elle jamais accéder à la demande d'Andrew de devenir son modèle ? Comment accepter de voir son corps brisé devenir l'objet d'étude d'un artiste, d'un homme ?
L'art est le reflet de l'âme. Et sur la toile, Christina redoute de voir apparaître ses failles, et celle qu'elle aurait tant désiré être...
Le monde de Christina est un magnifique roman, qui m'a fait découvrir un peintre et sa muse. Je ne connais pas grand chose à l'art, je l'avoue, et le nom de Andrew Wyeth ne me disait rien du tout. Je suis donc aller voir ce qu'il a peint, par curiosité :)
J'ai donc découvert un artiste, sa muse, et une très jolie histoire. Tout m'a plu dans ce roman, que ce soit les personnages, l'histoire, la façon de l'auteure de la traiter. C'est bien écrit et j'ai pris plaisir à découvrir ce livre. Christina est une femme touchante, blessée par la vie, et j'ai beaucoup aimé ce personnage.
Ce livre est une réussite, et mérite un gros cinq étoiles :)
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