Un douloureux passage à l'âge adulte, entre sensibilité et horreur...
J'ai fui la ville d'or où les flots et les filles Se disputent l'amour, Car une ombre pesait sur mon coeur qui vacille, Découronnant mes jours.
Mes mains n'étreignent plus cette chair palpitante , De l'âcre volupté.
Mes cyprès et mes pins ont la voix consolante, De l'immortalité.
Je change de rosier quand l'élan de ma vie, Garde encor sur ses traits, D'une part la douleur, d'une autre l'harmonie, Qu'augmentent mes regrets.
Ils ne sont point porteurs des vaines pénitences, Et des chers repentirs, Ils ne sont les enfants que de cette distance, Creusée par l'avenir.
Sait-on jamais ce qui vaut mieux d'un paysage, D'une aurore ou d'un soir ?
Malgré la branche offerte à la fleur de passage, De louer mon espoir, Ne me fait condamner le passé que je laisse.
Je dis à mon jardin :
Si je puis vivre mieux dans ta claire sagesse, Je te donne mes mains.
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Un douloureux passage à l'âge adulte, entre sensibilité et horreur...
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