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Mais qui guette qui ? Lorsque le narrateur découvre dans l'appartement de sa mère le manuscrit d'un polar qu'elle avait entamé, « Le Guetteur », il est intrigué. Des recensements de cigarettes fumées, les pneus des voitures voisines crevés - comment vivait cette femme fantasque et insaisissable ? Elle qui aimait le frisson, pourquoi s'est-elle coupée du monde ?
Elle a vécu à Paris avec pour seul compagnon son chien Chips. Maintenant qu'elle est morte, le mystère autour d'elle s'épaissit. Alors il décide de la prendre en filature. Et de remonter le temps. Est-ce dans ses années d'études à la Sorbonne, en pleine guerre d'Algérie, où l'on tracte et l'on se planque, que la jeune femme militante bascule ?
Le Guetteur est le roman bouleversant d'une femme qui s'est perdue. La quête d'un fils qui cherche à retrouver sa mère. La confirmation d'un grand écrivain.
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L'auteur nous raconte sa mère.
Sa mère vieillissante, puis malade, puis morte.
Sa mère qui laisse des tas de carnets, de manuscrits commencés et inachevés.
Sa mère paranoïaque.
J'ai eu du mal à m'y retrouver dans ce roman.
Tout est décousu.
Qui est ce groupe de jeunes qui se réunit dans les bars pendant la guerre d'Algérie ?
Qui est ce guetteur ?
Pas évident de tout recouper, de tout réunir, de tout comprendre.
Ce qui ressort, 'est l'amour de Christophe Boltanski pour cette mère étrange et fantasque, mystérieuse, qu'il n'a pas su saisir de son vivant.
Le guetteur, c'est lui, c'est elle, c'est ce personnage de roman.
Alors qu’elle vient de mourir, Christophe Boltanski essaie de reconstituer l’histoire de sa mère dont il s’était éloigné.
Qui était donc ce personnage énigmatique, cette silhouette perdue dans le brouillard de ses gauloises ? Comment expliquer sa réclusion volontaire ? Pour cela il faut reconstituer le puzzle de son histoire, un puzzle dont les pièces semblent s’être perdues dans l’Histoire.
En vidant avec sa sœur l’appartement de sa mère récemment décédée, l’auteur trouve dans un désordre indescriptible, les carnets de sa mère : débuts de romans jamais terminés, listes diverses et variées. C’est tout ce qu’il gardera. Il a peut-être trouvé là le moyen de savoir qui était sa mère, de combler les nombreux vides, de percer les secrets de son existence. Cette quête naît d’un désir de compréhension et d’un grand sentiment de culpabilité.
« Quelque chose de terrible s’était déroulé dans cet appartement. Je me sentais comme un intrus qui aurait brisé les scellés apposés sur la porte d’entrée. J’hésitais à poser les pieds par terre, à laisser des traces, à déplacer des objets. Je visitais les lieux d’un crime dont je m’étais rendu complice. Inutile d’effacer les traces de mon passage. Ce n’étaient pas des empreintes qui risquaient de m’incriminer mais leur absence. Coupable de non-assistance à personne en danger. Déclaré contumax. Pendant que je lui tournais le dos, ma mère avait failli finir en fait divers. Dans l’une des coupures de presse qu’elle archivait. Sa matière à roman noir. Sous la forme d’un entrefilet dans le Parisien : « Le cadavre gisait au milieu de ses poubelles… La victime vivait seule… » Coiffé d’une des manchettes à la Libé qu’elle affectionnait : « Momie dans le 13e », « Mangée par son chien », « Revanche canine à Chinatown. »
Françoise était une mère effacée. Aimante à sa façon : de loin. Elle vivait dans son monde, supportant mal d’être dérangée. Une bonne partie de sa vie, elle l’a passé recluse dans son appartement, presque catatonique, ne sortant qu’aux heures où elle était sûre de ne croiser personne. Sa seule compagnie, son seul confident : Chips, son chien.
Parmi ces carnets, l’auteur est intrigué par celui intitulé La nuit du guetteur. L’histoire d’un homme qui épie des femmes.
Dans cet embryon de roman, c’est sa propre insécurité que révèle Françoise. Ce sentiment d’être constamment épiée qui la pousse à la réclusion. Cette paranoia a pour origine sa jeunesse militante. En pleine guerre d’Algérie, ce qu’on appelait pudiquement à l’époque, les événements, Françoise faisait partie d’un groupe d’activistes militant pour la libération de l’Algérie. Cette période étant frappée de tabou, l’enquête de l’auteur est difficile. Quel était vraiment le rôle de sa mère au sein du FLN. Il se heurte à la disparition des archives, à l’étrange amnésie des camarades de sa mère ou à leur mutisme pur et simple. La guerre d’Algérie pour eux n’est pas terminée, ils se sentent encore traqués.
Ce roman est un devoir de mémoire, Un très bel hommage d’un fils à sa mère. Une femme qui n’a pas vraiment vécu sa vie, traumatisée qu’elle était par son passé de militante. L’auteur devient le guetteur de la vie de sa mère par-delà la mort. Un livre qui se lit comme un véritable polar mais un polar où l’émotion et l’amour filial plein de culpabilité sont présents à chaque page.
« Ma mère était ce que je ne savais pas d’elle et que je chercherais indéfiniment toute ma vie. Elle se barricadait, elle élevait des remparts et guettait un ennemi invisible. Pour pouvoir l’appréhender, je devais la transformer en un roman policier, la réduire à des informations consignées dans son carnet, méthode familière que je pratiquais depuis des décennies, et la tenir à distance, parce que cette histoire me faisait peur. »
Difficile d’entrer vraiment dans ce roman dès les première pages et, pourtant, Christophe Boltanski a réussi à me captiver de plus en plus jusqu’à m’émouvoir vraiment au final. Si j’avais lu La cache (2015), son roman précédent, j’aurais peut-être plus rapidement adhéré à cette quête de l’histoire familiale de l’auteur.
Parti à la recherche de l’histoire de sa mère, Christophe Boltanski bâtit un véritable roman, démontrant un talent littéraire évident. Dès le début, je suis intrigué, je me pose des questions, je ne sais pas où je suis emmené car Le guetteur est, finalement, multiple.
Nous sommes au début des années 1960, à Paris, et c’est la guerre d’Algérie. Des étudiants se retrouvent dans un café. Ils parlent politique. Soudain, nous voilà plongés dans un appartement, six mois après la mort de sa mère, appartement qu’il doit vider avec sa sœur.
La défunte voulait écrire des polars mais : « Ce n’étaient que des débuts de manuscrits, des essais, des entames de chapitres, des attaques dépourvues de chute, des amorces ne débouchant sur rien. Des promesses de livres en puissance. Des livres qui n’existeraient jamais. »
Ainsi, c’est parti avec alternance entre quête actuelle et passé qui remonte doucement à la surface malgré une volonté, décidément partagée jusqu’en haut lieu, de tout laisser sous le boisseau. J’ai souffert en découvrant le récit des dernières années de cette femme, Françoise L., morte d’un cancer du poumon mais qui fuma beaucoup jusqu’au bout !
Malgré cela, au fil des pages, je comprends davantage cette femme qui côtoie Talus Taylor (1933 – 2015), le créateur de Barbapapa. L’auteur utilise au maximum les éléments qu’il glane, romance remarquablement les manques et constate : « Loin d’être une masse inerte, ma mère était la somme de forces contraires, comme un élastique immobile, mais tendu à la limite de la rupture. » Tout cela après un retour plus loin en arrière auprès de ses parents et grands-parents, détaillant son enfance et son adolescence.
En pleine guerre d’Algérie, le livre prend toute son ampleur avec ces Français qui militent pour l’indépendance de ce pays, apportant leur aide au FLN : « Comme tous ses compagnons, elle craint le retour des temps meurtriers. Elle en voit partout les prémices : des généraux factieux, une police noyautée par l’extrême-droite, une organisation secrète qui pose des bombes et assassine. »
Militante active, elle se met en danger, héberge un leader du FLN en France mais son fils n’en trouve pas les preuves. Quand le préfet de police, Maurice Papon, décide que pour un coup porté, il en donnera dix, on en arrive au massacre du 17 octobre 1961, rappelé avec une froideur terrible qui me rappelle L’itinéraire d’un salaud ordinaire de Didier Daeninckx.
Sans en dire plus, je peux ajouter que j’ai pensé à Patrick Modiano à plusieurs reprises lorsque l’auteur nous promène dans Paris, rues et bâtiments décrits très précisément.
Bon, il ne me reste plus qu’à lire La cache !
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Le dernier roman de Christophe Boltanski, Le Guetteur, est construit à deux voix qui n’en forment pourtant qu’une seule… J’ai eu beaucoup de mal à dissocier le narrateur à la première personne de l’auteur ; à la fin du troisième chapitre, je suis allée vérifier que le mot « roman » figurait bien sur la couverture. La citation de Baudelaire en épigraphe donne la clé : « […] avec presque rien, j’ai refait l’histoire de cette femme, ou plutôt sa légende, et quelquefois, je me la raconte à moi-même en pleurant ». Il n’en reste pas moins que dans deux entrevues (sur YouTube), Christophe Boltanski dit « ma mère » en parlant de cette autofiction.
À la mort de leur mère, Françoise, le narrateur et sa sœur vident l’appartement qui va être vendu. Dans un incroyable bric-à-brac paradoxalement assez ordonné, ils trouvent une chemise en plastique bleu étiquetée «Dossier Polar» dans laquelle le fils découvrira cinq textes, tous des débuts de romans policiers, dont un, plus travaillé que les autres, est intitulé « La Nuit du guetteur ». Il trouve aussi beaucoup de cahiers dans lesquels sa mère notait son quotidien sous forme de notes et d’abréviations qui laissent supposer un certain déséquilibre mental, et il décide d’en sauver une dizaine. C’est à partir de ces documents divers et parfois antinomiques que le narrateur va devenir le guetteur de sa mère.
Dans les chapitres impairs, le narrateur à la première personne des premières phrases su livre s’efface très rapidement pour devenir le maître d’œuvre des événements censés se dérouler devant lui. Il prétend regarder vivre une jeune femme qui « paraît vouloir imiter une chanteuse yé-yé […] dont elle partage le prénom » (p. 11), mais dont le pseudonyme est Sophie. Elle évolue dans un groupe de jeunes intellectuels qui ont pris fait et cause pour l’indépendance algérienne, le degré d’implication des membres étant très variable. C’est la femme d’avant, celle que le narrateur ne connaît pas et qu’il tente d’inventer devant nous.
Les chapitres pairs portent tous en exergue une phrase que l’on suppose tirée de « La Nuit du guetteur ». Le narrateur à la première personne est bien présent et il va nous raconter sa mère, la femme qu’il connaît, mais aussi celle qu’il découvre : ce qu’elle lisait, les métiers qu’elle avait exercés, comment elle vivant, ce qu’elle faisait, ou plutôt, ce qu’elle avait fait avant de vivre en quasi recluse dans un appartement envahi par les ordures et les déjections canines : « Chips avait transformé son trois pièces meublé avec goût […] en vastes latrines » (p. 61)…
Je ne suis décidément pas amatrice d’autofiction, c’est sans doute pourquoi je ne peux qu’émettre un avis mitigé sur ce roman. J’en ai aimé la construction originale qui joue sur la fiction et sur la réalité en nous faisant croire que les deux parties sont étanches. J’en ai aimé l’écriture précise, parfois froide, parfois brièvement empathique. Mais comme toujours avec l’autofiction, j’ai l’impression de commettre une transgression quelconque. Que je découvre derrière le narrateur l’enfant qui s’est senti mal aimé : « […] femme discrète, sur le qui-vive, mère aimante à sa manière, mais fermée à l’enfant que j’avais été. Elle fuyait la transparence et n’entrouvrait sa coquille que pour filtrer l’eau et capter sa nourriture » (p. 63) ou que je perçoive la culpabilité du fils : « Je m’étais contenté d’espacer nos rencontres. Je pouvais laisser passer des semaines, parfois des mois avant de l’appeler. Je savais que, de son côté, elle ne bougerait pas. […] Je faisais le mort. Elle était en train de mourir. » (p. 54), je me sens conviée à une forme de voyeurisme et je n’apprécie décidément pas l’invitation...
Je remercie tout d’abord, les éditions Stock et Netgalley, pour ce moment de lecture privilégié.
Ce moment, tout le monde le connaît à plus ou moins longue échéance, ranger les affaires d’un membre proche de sa famille, sa mère, son père…et découvrir, un passé, et même un quotidien totalement différents de ce que l’on imaginait.
C’est souvent troublant, parfois même déstabilisant, et c’est ce qui m’intéressait dans ce roman, qui illustrait parfaitement ma situation du moment.
Comment allait il gérer ces révélations ?
J ‘aime beaucoup Christophe Boltanski, mais j’avoue avoir eu un peu de mal, avec les allers-retours du début, entre le présent et les années 60….Du mal à comprendre qu’il s’agissait de sa mère….
Peut être l’auteur met il aussi un peu trop de distance émotive dans son récit. On se retrouve au centre de la description d’un quotidien et d’une vie très personnelle, que viennent étayer de nombreux détails, peut être trop….mais qui ne suscitent pas réellement mon empathie.
Je suis restée très « en dehors », très observatrice….moi aussi, je suis devenue un « guetteur », c’était peut être là, son but.
En tous les cas, c’est un roman qui interroge sur les liens et, sur le temps qui passe….Utile, donc.
Voilà un livre qui fait débat parmi les blogueurs, alors qu’il semble recevoir des critiques plus unanimement positives parmi la communauté des journalistes littéraires. Il m’a donc naturellement intriguée !
Une fois celle-ci décédée, et après s’en être délibérément éloigné, le narrateur, Chris, cherche à connaître sa mère, à travers les souvenirs qu’elle a laissés dans son appartement. Il découvre une femme qui à eu une vie totalement différente, dans sa jeunesse et à la fin de sa vie. D’un côté, une femme très active, engagée politiquement aux côtés du FLN dans le cadre de la guerre d’Algérie, qui s’est par ailleurs essayée à des ébauches de polars. Puis, la même femme qui deviendra paranoïaque, pour finir sa vie recluse dans un appartement aussi sombre que ses idées. Christophe Boltanski part donc à la recherche de cette mère pour comprendre qui elle était et comment elle a basculé.
Les thèmes abordés par l’auteur avaient tout pour me séduire : la quête de la mère, l’engagement politique et un volet historique qui apportent un champ et une dimension supplémentaire au récit, et, le rôle du guetteur qui m’a paru le sujet le plus intéressant du livre. Le guetteur est certes l’un des personnages du livre qu’écrivait la mère de Chris. Elle-même sera guetteur de ses voisins dans sa propre vie, et se sentira guettée par eux. Chris le devient en partant à la recherche de sa mère. Et ne le sommes nous pas en tant que lecteurs? Pourquoi guetter la vie des autres : pour mieux les connaître ou se connaître soi-même? Jusqu’où cela peut-il mener? L’analyse du repli sur soi de la mère est également intéressante : repli sur soi pour guetter, pour se protéger d’un ennemi, pour se faire oublier ou parce qu’on a été oubliée?
Cette lecture par pourtant apporté quelques déceptions. Je n’ai pas ressenti particulièrement d’émotion ni dans le personnage de Chris, ni dans celui de sa mère. L’auteur a peut-être voulu garder une certaine distance dans ses personnages, pour donner davantage d’importance à ses recherches et à l’histoire proprement dite. En outre et surtout, je me suis malheureusement souvent perdue dans le récit, à cause de sa construction et du style. On alterne entre le polar qu’écrivait la mère de Chris, et l’enquête de Chris sur sa mère, avec un plan qui m’a parfois paru confus. Récit, enquête policière, enquête journalistique, roman? Christophe Boltanski, romancier mais aussi journaliste comme en atteste sa façon de rassembler et analyser les éléments qu’il découvre, mélange ces différents styles, et c’est probablement cela qui m’a le plus déstabilisée et laissée sur ma faim.
https://accrochelivres.wordpress.com/2018/09/02/le-guetteur-christophe-boltanski/
https://leslivresdejoelle.blogspot.com/2018/08/le-guetteur-de-christophe-boltanski.html
En vidant l'appartement de sa mère après son décès le narrateur, derrière lequel se cache l'auteur, tombe sur le manuscrit d'un polar qu'elle avait entamé et nommé "Le guetteur". Il va partir à la découverte de sa mère, une femme fantasque et mystérieuse qui vivait recluse, retirée du monde, depuis plusieurs années avec pour seul compagnon son chien. "Était-elle devenue romancière en noir, à la suite, elle aussi, d'un déraillement? D'une sortie de route?"
Christophe Boltanski mène alors une enquête minutieuse, s'appuyant sur les carnets qu'elle a laissés, sur son agenda, remontant le temps, depuis les années où sa mère étudiait à la Sorbonne. Il découvre son engagement pour aider les Algériens dans leur lutte pour l'indépendance, sa vie au sein d'un réseau clandestin, l'opération Flore au cours de laquelle sont arrêtés une trentaine de responsables du FLN provoquant le démantèlement du réseau suite à la trahison ou la négligence d'un des leurs. D'autres combats militants suivront en faveur "des sans, des sans-travail, des sans-papier, des sans-logis, des sans-nom, des sans-visage, des gens qui n'ont plus rien ou n'ont jamais rien eu", elle participera à une multitude d'associations à buts politiques ou humanitaires.
Se dessine alors l'image d'une femme suractive, loin de l'image de mère solitaire désœuvrée, à la santé mentale fragile, clouée au lit qui était la sienne depuis quelques années. Comment et pourquoi a-t-elle basculé?
Ce roman raconte la quête d'un fils à la recherche de sa mère, de son histoire et de ses propres racines. Pour percer le mystère de sa mère le fils doit forcer l'intimité de celle qui ne s'était jamais confiée à sa famille. J'ai parfois eu des difficultés à trouver de l'intérêt à l'histoire de cette femme malgré l'intéressante plongée dans la période de la guerre d'Algérie et j'ai trouvé le récit parfois un peu confus. La froideur de son enquête ne m'a pas permis d’éprouver de l'empathie ni pour lui ni pour sa mère. Un roman nettement moins réussi que La cache, son premier roman que j'avais dévoré.
Un livre étonnant, une quête, un besoin obsessionnel de trouver une réponse (des réponses) face à l'absence de la mère. Un fils fouille l'appartement de celle qu'il croyait connaître, cette mère ingérable qu'il avait mise à distance avant de comprendre qu'elle était sur le point de mourir. Quand il découvre au milieu du désordre de toute une vie de courts manuscrits, trois polars inachevés, il reprend le flambeau et va "guetter" pour mieux écrire la suite. C'est troublant.
En parallèle, c'est la vie de Françoise qui se déroule, 20 ans, les yeux plein d'étoiles, étudiante qui renie sa famille bourgeoise pour défendre les droits de ceux qui souffrent dans une Algérie torturée.
Ainsi, les chapitres du roman vont se mêler, se compléter, se joindre pour ne faire qu'une vie. Celle de cette mère à la fois si proche et si différente.
Un très beau roman. Subtil et émouvant.
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