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« La maison avait fait le tour du monde. C'était le navire de Sindbad. Elle avait roulé jusqu'à la rive et elle avait dormi jusqu'à ce que nous, les Arabes, qui n'avions rien, décidions de la retaper. Nous, les champions de la récup et des chansons d'amour, de la colle industrielle et du voyage au long cours, nous avions traversé la mer pour échouer ici, aux accents d'une poésie imparfaite mais vivante, quotidienne, qui donnait à l'exil de nos pères une saveur moins amère. » Mohsin, un immigré algérien, vient de décéder. Il laisse derrière lui une lettre dans laquelle il s'accuse de la mort d'un être innocent, ainsi qu'une série de vieilles photos où il apparaît avec une enfant brune, omniprésente, Hind.
Sa fille, Lydia, interroge alors ceux qui ont autrefois connu son père, à Créteil, à la fin des années 1970. En particulier les habitants du « Château », une villégiature délabrée plantée non loin de la cité des Choux et transformée par Mohsin et ses amis en maison communautaire. Mohammed, Ali, Luna,Marqus et Sakina font ainsi revivre toute une époque par leurs témoignages. Sous les yeux de Lydia, le puzzle prend forme, révélant la personnalité de l'absente - flamboyante et mystérieuse Hind -, et la nature de sa relation avec Mohsin...
Un roman polyphonique hanté par une héroïne sans voix, qui s'empare avec brio de la question de l'immigration et de l'intégration en France.
Magnifique premier roman
Le père de Lydia, journaliste qui occupe un nouveau poste depuis peu, meurt en maison de retraite. Elle s’y précipite, veut passer la nuit à le veiller seule et trouve dans ses affaires une lettre qui lui est destinée et des photos. Des photos non pas d’elle mais de personnes qu’elle ne connaît pas, d’enfants dont une jeune adolescente Hind. Hind comme le prénom de l’enfant que son père a perdu bébé lors d’un premier mariage. Lydia va alors rechercher et retrouver une partie des personnes qui vivaient au « château » ex maison bourgeoise achetée par son père et deux amis. Ceux et celles qu’elle retrouve vont alors lui parler de cette période de vie au « château » et de Hind qui s’avérera être sa demie sœur. Mis bout à bout ces différents témoignages vont brosser un portrait de Hind que l’on ne connaîtra qu’à travers ces voix du passé.
Lydia va découvrir toute une période de la vie de son père qu’elle ne connaissait pas et dont il ne lui a jamais parlé.
Une lettre débute ce roman, une autre le conclut.
Bertille Dutheil décrit admirablement la banlieue des années 70, qui annonçait les problèmes actuels mais quand tout était encore possible. Ses personnages sont attachants, ils sont magnifiquement peints avec leur force et leurs faiblesses.
J’ai lu ce livre d’une traite et j’attends avec curiosité le second livre de cette auteure.
un livre qui a ouvert ma curiosité,il est long certes parfois un peu trop mais les personnages rencontrés sont les témoins importants de l'histoire. Hind est un personnage très attachant . J'ai souhaité tout au long de ce roman découvrir l’intrigue de cette lettre laissée à Lydia par son père lors de sa disparition.L'enquête menée par Lydia nous offre un véritable voyage culturel,familial,social,si contemporain à la découverte de ce père,qui est ce père Mohsin?
Lydia découvre la lettre et les photos que lui a laissées Moshin, son père qui vient de décéder. Ces différents éléments soulèvent une étrange question : Qui est Hind ? Qui est cette jeune fille que l’on trouve aux côtés de Moshin ? Quelle est cette vie dont elle n’a jamais entendu parler ?
Après le choc et la surprise, vient le temps de remonter les années, depuis l’arrivée de son père en France et son installation au château une maison quasi abandonnée à Créteil. Avec d’autres familles, émigrées comme lui, ils transforment cette maison en espace de vie communautaire avant l’heure. Bien que souvent diplômés dans leurs pays, ces maghrébins doivent trouver des emplois qui leur permettent pourtant difficilement de faire vivre leurs familles.
Mais Lydia veut comprendre jusqu’à quand son père est resté là, avec qui il vivait à l’époque, et pourquoi il en est parti. De fil en aiguille, ses recherches vont l’entrainer dans le sillage de Mohammed, Ali, Luna, Marqus et Sakina, tous des anciens du Château. Chacun à son tour va parler, peu, se souvenir, beaucoup, et grâce à ces points de vue successifs, permettre au lecteur de remonter le temps, de comprendre l’amour fou entre un père et sa fille, cette jeune fille secrète et lumineuse, mais surtout explorer tant la beauté que la complexité des relations entre les différents protagonistes.
Ce premier roman est une belle surprise, qui révèle un style totalement maitrisé, à la fois clair et mystérieux, vivant et émouvant. Il y a beaucoup de poésie, d’émotion et de mélancolie à l’évocation du passé. L’écriture déjà très mûre dépeint des relations humaines, des sentiments forts, l’amour et l’amitié, la culpabilité et l’oubli, et des personnages étonnants de profondeur. L’intrigue familiale absolument romanesque est portée par un socle historique et social qui ancre ce roman dans une réalité oubliée.
lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/09/16/le-fou-de-hind-bertille-dutheil/
Une belle saga familiale avec une écriture en polyphonie que j’apprécie et qui nous rappelle que chacun a sa carte du monde . Au début la quête d'une fille après le décès de son père au sujet d'une vie de famille que celui ci avait avant et qu'elle cherche à découvrir .C'est le début de l'intrigue et le commencement de l'histoire ;
Connait-on vraiment les gens qu'on côtoie si souvent qu'on en oublie qu'il ont vécu avant ?
J'ai eu peine début à me plonger dans l'histoire puis je me suis laissée happer jusqu’à la fin avec une belle facilité et une belle élégance. L’écriture est fluide et de qualité pour décrire avec finesse les méandres de l’âme humaine aux prises avec ses aspérités et ses renoncements .
Le personnage du père reste très marquant par son ambivalence entre désirs et devoirs et Hind au centre de toutes les attentions jouant maladroitement avec les désirs masculins nous inquiète par sa naïveté dont elle abuse pour finalement y laisser sa vie .
Un très bon roman à recommander et à faire découvrir .
J' ai eu plaisir à le découvrir dans le cadre des "68 premières fois " .
Mohsin, un immigré algérien, vient de décéder. Il laisse derrière lui une lettre dans laquelle il s’accuse de la mort d’un être innocent, ainsi qu’une série de vieilles photos où il apparaît avec une enfant brune, omniprésente, Hind.
Sa fille, Lydia, interroge alors ceux qui ont autrefois connu son père, à Créteil, à la fin des années 1970. En particulier les habitants du « Château », une villégiature délabrée plantée non loin de la cité des Choux et transformée par Mohsin et ses amis en maison communautaire. Mohammed, Ali, Luna,Marqus et Sakina font ainsi revivre toute une époque par leurs témoignages. Sous les yeux de Lydia, le puzzle prend forme, révélant la personnalité de l’absente – flamboyante et mystérieuse Hind –, et la nature de sa relation avec Mohsin…
Ce roman traite des sujets bien actuels: immigration, insertion sociale, culturelle et professionnelle à diverses époques mais il retrace aussi la quête personnelle de Lydie qui, intriguée par ses trouvailles, cherche à comprendre qui était cette fille, et surtout qui était son père (qu'a t il vraiment fait?)
4 familles, autant de témoignages historiques, auxquels je n'ai malheureusement pas accrochée car je me suis perdue dans les longueurs du texte malgré une écriture fine et recherchée.
Le fou de Hind est une mosaïque délicate et bigarrée composée autour d’un motif central, Hind, petite fille à la personnalité solaire dont le souvenir irradie la mémoire de ceux qui l’ont connue, aimée ou jalousée. Le souvenir, mais aussi le mystère. C’est ce douloureux et secret héritage que Moshin laissera en mourant à sa fille, Lydia, cette part de lui dont elle ne savait rien et dont elle se mettra en quête. Tour à tour s’élèveront alors les voix des témoins de cette vie occultée pour raconter et recomposer pas à pas la belle et terrible histoire de celle qui aurait pu être sa sœur.
Un premier roman qui m’a cueillie, soufflée, embarquée, transportée ! La structure narrative en est maîtrisée, précise, fluide et porte le récit sans à-coup de bout en bout. La langue en est claire, belle sans affectation, modulée par la personnalité bien dessinée de chaque personnage qui lui prête voix. Les ambiances, les décors, l’architecture même de ces maisons qui semblent être autant de personnages de l’intrigue qui se noue, rien n’est laissé au hasard, pas même les costumes qui apportent à leur tour leur touche de netteté.
Comme dans un édifice où se mêlent harmonieusement la rigueur et la sensibilité d’un bon architecte, tout est travaillé mais rien ne pèse et l’ensemble est traversé par un souffle de vie et une lumière dont les reflets laissent un souvenir durable.
A la mort de son père Lydia, va découvrir cet homme secret qui a vécu plusieurs vies.
Grace à une lettre qu’il lui a laissé, elle va rencontrer les protagonistes d’évènements tragiques arrivés bien avant sa naissance et qui vont éclairer le caractère de son père.
Ce livre couvre énormément de thèmes difficiles sans être plombant pour autant, j’ai eu un peu d mal au début et je me suis finalement attaché aux différents personnages.
La présentation des évènements vécus en commun selon le point de vue de chacun apporte un éclairage intéressant au récit.
Une très belle histoire d’amour interdite mais pas que.
Un joli moment pour moi
Lydia vient d’enterrer son père et découvre dans une lettre l’existence d’une certaine Hind. Ce prénom noté au dos d’une photo avec une lettre de Mohsin s’accusant de la mort d’un être innocent. Pour Lydia, débute l’enquête. Celle des années 70, à Créteil, où son père résidait alors dans un ‘château’. A-t-elle un lien de parenté avec Hind ? Mohsin est-il coupable de meurtre ?
Ce roman polyphonique à l’intrigue plus qu’alléchante m’a laissée sur le bord. Certaines longueurs de texte m’ont perdue, cherchant en vain l’élément déclencheur, mais rien. Je l’ai lu, je me suis accrochée, mais sans grande conviction. L’histoire est intéressante, peut-être que 200 pages en moins auraient réussi à ne pas me noyer dans ces souvenirs à rallonge.
http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2018/10/29/36816206.html
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