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1917. William Moreland, ancien détrousseur de grands chemins, n'est plus que l'ombre de lui-même. Brisé par la mort de son grand amour, Mary Boulton - celle qu'on appelait autrefois « la Veuve » - et harassé par des années de cavale, il ressurgit à la frontière du Montana, prêt à tout sacrifier pour assurer l'avenir de son fils, Jack. Le jeune orphelin vit comme un animal en cage dans une lugubre demeure, sous la férule à la fois bienveillante et inflexible de Soeur Beatrice. Du haut de ses 12 ans, Jack n'a qu'un seul désir : tel son père, fuir à son tour, et trouver refuge dans la vieille cabane familiale tapie dans les bois. Au risque de déclencher une traque folle pour le retrouver.
Avec cette étonnante saga familiale, qui tient à la fois de la tragédie faulknérienne et de La Nuit du chasseur, Gil Adamson nous entraîne dans les paysages rudes et majestueux des Rocheuses, au coeur d'un grand Ouest américain bouleversé de fond en comble à l'aube du XXe siècle. Ce vaste roman aux accents westerns, porté par une prose flamboyante et par le souffle de l'aventure, met en scène des personnages inoubliables, animés par l'énergie du désespoir et de l'amour filial.
« Le fils de la veuve » est ma belle lecture de ce début mai. Venu du Canada, ce roman avait tout pour me plaire et ne m’a pas déçue un instant. Son histoire, ses personnages et son écriture m’ont vraiment embarqué.
1917. Mary et William Moreland vivaient en ermites dans une cabane avec leur fils de 12 ans, Jack, jusqu’au décès brutal de Mary. Moreland confie alors temporairement l’enfant aux soins d’Emelia Cloud, religieuse et amie de Mary, qui va l’aimer de façon obsessionnelle. Moreland retourne à sa vie d’avant, voleur notoire, errant de ville en village, en Alberta et dans les États du Midwest, dans le but d’amasser un pécule conséquent pour assurer l’avenir de Jack. Le garçon doit alors affronter de longues journées et de longues nuits, seul, à l'exception des brutes de l'école et des livres interdits de la bibliothèque d’Emelia. Alors qu’elle cherche à le « civiliser », surveillant son éducation, son langage, modifiant son habillement, allant même jusqu’à lui changer son nom, Jack lui rêve de revenir dans sa cabane, au fond des bois. Lorsqu’il se libère enfin, il emporte avec lui quelque chose que la religieuse est déterminée à récupérer.
Une splendide fresque familiale sur fond historique, aux relents de western et de nature writing, fortement axée sur les personnages. Jack, Moreland et la religieuse sont fascinants, chacun pour des raisons différentes (ça me titille de vous en dire plus mais parait que spoiler est interdit). Les seconds rôles ne sont pas en reste. Le casting - y compris le casting animalier - est juste parfait.
Roman des solitaires - orphelins, hors-la-loi, marginaux, mal-aimés – « Le fils de la veuve » profite de majestueuses descriptions des montagnes Rocheuses et de sa faune, tout en nous faisant découvrir un petit bout d’Histoire. Alors que le conflit mondial se déroule au loin, des prisonniers de guerre sont internés à Banff. Ces hommes sont mis au travail sur toutes sortes de chantiers, dont la construction de routes. La guerre est soudain moins abstraite.
A noter que le précédent roman de l’autrice, « La veuve », était centré sur le personnage de Mary. Pas besoin de l’avoir lu pour profiter pleinement de celui-ci.
Traduit par Lori Saint-Martin et Paul Gagné
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