Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Le Dit de la fleur de lis, intitulé Roman de la fleur de lis par son précédent éditeur, relate une vision advenue à l'auteur dans la nuit de la Toussaint 1338: Une vision vueil noncier Qui, en dormant, m'avint l'autrier, A la Toussains, a mie nuit, L'an mil .CCCXXXVIII. A l'abbaÿe de Chaalis, Qui fondee est du roy Louys (v. 3-8). Le poème relate la conception et la réalisation par Grace Dieu, Sapience et Raison d'un signe fait d'étoffes, destiné à honorer le roi de France.
Le Dit de la fleur de lis est un texte complexe. S'il se prête à des lectures très différentes (politique, symbolique, héraldique, linguistique et littéraire), aucune n'est pertinente si elle fait abstraction des autres. Ainsi le discours politique est-il contraint par le lis héraldique à allégoriser. Le Dit se signale autant par l'élaboration doctrinale d'une proprietas regis que par l'invention littéraire et l'admirable maestria avec laquelle Guillaume construit un signe allégorique et en suggère de multiples interprétations. Le lis, résultat d'une addition de signes, n'a ici n'a plus rien à voir avec les interprétations précédentes, qui se contentaient de donner une valeur symbolique à chaque feuille ou à chaque fleur. Mais l'originalité du poème est aussi narrative, puisque les allégories créatrices du signe partent du concept pour construire le signe. Par cet élégant procédé, Guillaume met en scène son travail d'écrivain et double le message politique d'une réflexion sémiotique.
Incontestablement, le Dit de la fleur de lis a trop longtemps été négligé. La faute tenait autant au texte insatisfaisant imprimé par Arthur Piaget qu'à l'absence complète d'annotation et de contextualisation. Comme les deux témoins subsistants livrent chacun un texte largement corrompu, le présent volume propose à titre d'hypothèse une édition critique reconstructionniste associée à la transcription synoptique des deux manuscrits.
Frédéric Duval est professeur de philologie romane à l'École nationale des chartes. Il a publié plusieurs articles sur l'oeuvre de Guillaume de Digulleville, a édité en 2006 un extrait du Pèlerinage de l'âme - Descente aux enfers avec Guillaume de Digulleville, édition et traduction commentées d'un extrait du Pèlerinage de l'âme (Paris, BNF, français 12466) -, et publié, en collaboration avec Fabienne Pomel, les actes d'un colloque consacré au moine de Chaalis - Guillaume de Digulleville: les Pèlerinages allégoriques, 2008.
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Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
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