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Les mémoires d'Hubert Masarik, haut fonctionnaire et diplomate tchèque, couvrent toute la période
de l'entre -deux-guerres, depuis l'effondrement de l'Empire austro -hongrois et la création de l'État
tchécoslovaque, jusqu'à l'écrasement de la résistance tchèque par l'occupant nazi en 1941.
Représentant discret d'un pays menacé, le jeune attaché d'ambassade est animé par le désir de
comprendre ; il observe, il écoute et, de préférence, il fréquente ses homologues de pays ennemis.
A Prague, d'abord, il fait l'apprentissage de la politique intérieure, se passionnant pour la question
des minorités, au premier rang desquelles les Allemands, qui forment un tiers de la populatio n.
Nommé ensuite à Bruxelles, il y jugera de l'inutilité des alliances en fanfares : quels que soient les
discours de ses représentants à Genève, jamais une grande puissance n'ira contre son intérêt, tant
commercial que territorial. Envoyé à Sofia, Masarik observe la modification de toute l'Europe
centrale sous l'effet de l'hitlérisme. Les signes funestes se multiplient, les digues cèdent les unes
après les autres. La crise des Sudètes, Munich et l'Anschluss, cette Histoire que nous connaissions
d'un point de vue français, il nous est donné de la redécouvrir sous un jour nouveau : le point
d'observation n'est plus le même, la lumière change avec la perspective. Masarik fut l'un des deux
diplomates tchèques présents à la signature des Accords de Munich, le 30 septembre 1938. La
période qui s'ensuivit à Prague est largement méconnue : le Protectorat de Bohéme -Moravie, où le
pouvoir fantoche mis en place par les Allemands était également aux commandes de la résistance
tchèque.
S'il nous fait pénétrer dans les coulisses et les couloirs de la grande Histoire, le texte de Masarik
présente aussi une passionnante galerie de portraits, depuis le président tchécoslovaque Edouard
Benes, compagnon d'exil à Londres du Général de Gaulle, jusqu'au nonce Angelo Giuseppe Ronca lli,
futur pape Jean XXIII, en passant par le jeune Hubert Beuve -Méry, qui sera le fondateur du
quotidien « Le Monde ». Se défiant toujours de l'illusion rétrospective, Masarik confronte ce qu'il sait
au moment d'écrire, dans les années soixante, avec ce qu'il confiait alors à son journal intime ou les
articles, très nombreux, qu'il envoyait sous couvert de pseudonymes à différents journaux de
Prague.
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