Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
Pourquoi ne voulons-nous pas entendre parler du ressenti ? Car il est en décalage permanent avec les personnages que nous incarnons, que nous pensons devoir incarner.
La grande aventure du « connais-toi toi-même » oscille sans cesse entre deux pôles qui, tels des aimants au flux pareillement orientés, se repousseraient : un mental cognitif, siège du moi-pensée, et un corps sensible, habitat du ressenti. Et nous vivons la guerre perpétuelle de l'opposition sensibleraisonnable, spirituel-matérialiste.
La démarche d'Hélène Naudy est, entre autres, de réconcilier ces opposés en revenant inlassablement à soi-même. Réconciliation entraînant la découverte d'un corps « pensant » et d'un mental « sensible ».
Elle s'ancre dans l'évidence de la non-dualité des êtres et des choses, sans intention autre que l'éclosion du vivant et sa reconnaissance.
Pourquoi cette démarche demande-t-elle du courage ?
Ressentir, ou plutôt, ne plus nier notre ressenti est un ébranlement, une épreuve parfois terrible tant reconnaître ce qui se vit en nous, maintenant, tout de suite, donc être lucide, est éloigné de l'image que nous (nous) donnons et que nous croyons être.
Cela demande de voir, de reconnaître notre insincérité, nos mensonges, à nous-même et aux autres.
C'est alors aller de témoin intérieur en témoin intérieur, de reculer en permanence en soi-même, de découvrir un endroit qui n'est pas pris, donc un endroit qui voit lorsqu'il est prit.
« Que mon seul repère soit ma lucidité » dit Hélène Naudy.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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