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Premier tome d'une trilogie de romans policiers historiques ayant pour héros Ivan Poutiline, chef de la sûreté de Saint-Pétersbourg dans la deuxième moitié du XIXe siècle, un personnage réel dont l'auteur réinvente la carrière. Les deux tomes suivants paraîtront aux éditions Noir sur Blanc.
Ivan Dmitrievitch Poutiline, le légendaire chef de la sûreté de Saint-Pétersbourg, prend sa retraite en 1893 et, retiré dans sa maison du bord du Volkhov, engage Safronov, un écrivain, pour rédiger ses mémoires à partir du récit qu'il lui en fait. Parmi toutes les affaires qui ont jalonné sa carrière de limier, celle du crime de la rue Millionnaïa fut particulièrement édifiante....
Saint-Pétersbourg, 1871.
Le prince von Arensberg, attaché militaire à l'ambassade d'Autriche, est retrouvé mort, chez lui, rue Millionnaïa.
Un assassinat qui fait peser sur la Russie la menace d'une crise diplomatique grave. À Saint-Pétersbourg, les rumeurs les plus folles commencent à courir, et le tsar exige d'être informé au jour le jour des progrès de l'enquête. Celle-ci est confiée à Ivan Poutiline. On lui adjoint pour l'occasion le capitaine de gendarmerie Pevtsov, qui se pose aussitôt en rival.
Compte tenu de la position de la victime, les mobiles abondent, tout comme les suspects. On soupçonne bientôt un étudiant bulgare, membre des « comités slaves », puis un lieutenant du régiment Préobrajenski, inventeur d'un nouveau fusil que la Russie a dédaigné au profit d'un modèle autrichien. À moins que le meurtre n'ait été orchestré par les Turcs ou les Polonais désireux de semer la discorde entre les empires russes et autrichiens, ou par des socialistes disciples de Bakounine qui, à travers l'Europe, tentent de déstabiliser les régimes en place...
Tandis que Pevtsov privilégie la piste politique, le roué Poutiline s'intéresse d'abord aux indices laissés sur le lieu du crime, et lance ses informateurs en ville. Ainsi il découvre que le défunt, un mondain en réalité moins préoccupé par les devoirs de sa charge que par le jeu et les femmes, avait une liaison avec l'épouse d'un petit fonctionnaire. Loin d'un complot politique menaçant la paix européenne, l'assassinat de l'attaché militaire autrichien masquerait-il un trivial drame domestique ?
Léonid Youzéfovitch s'inspire d'un policier Russe, Ivan Dmitrievitch Poutiline, chef de la sûreté à Saint-Pétersbourg au dix-neuvième siècle, qui a écrit ses mémoires en 1889.
Ce premier tome débute avec le meurtre du prince von Arensberg, attaché militaire à l'ambassade d'Autriche.
Poutiline est chargé de cette délicate enquête touchant les milieux diplomatiques, avec les risques de crise internationale que cela implique.
Il doit composer avec le comte Chouvalov, directeur de la gendarmerie, et son adjoint Pevtsov, avec qui l'entente n'est pas des plus cordiales, et subir la pression du comte Khotek, l'ambassadeur autrichien.
Il est secondé par deux collaborateurs, Sytch et Konstantinov, pas toujours très dégourdis, mais très utiles pour mener des investigations dans les bas-fonds de la ville où des rumeurs aussi farfelues qu'inquiétantes circulent au risque d'envenimer la situation.
Les pistes ne manquent pas. Les gendarmes privilégient la plus politique, soupçonnant les milieux extrémistes et anarchistes qui sont pléthore à Saint-Pétersbourg : Bulgares, Polonais, Turcs, Italiens... l'assassinat de l'agent d'un état souverain étranger étant un moyen efficace de déstabilisation.
Poutiline, quant à lui, ne délaisse pas des pistes plus prosaïques comme le meurtre crapuleux ou le crime passionnel, la victime étant connue pour sa fréquentation des cercles de jeu et sa grande passion pour les femmes.
Ce qui devient étonnant c'est la multiplication des coupables, un Bulgare se faisant passer pour Turc, un lieutenant de l'armée Russe, le mari de la maîtresse du prince assassiné, chacun des trois revendiquant haut et fort la paternité du forfait pour des raisons diverses et variées.
La tâche du chef de la sûreté devient d'autant plus compliquée qu'il faut rechercher le vrai coupable tout en démontrant que les argumentations des divers prétendants au titre de meurtrier ne tiennent pas la route.
Le ton est plaisant, empreint d'un certain humour, avec quelques scènes vaudevillesques. L'intrigue est complexe de par les nombreuses directions prises par les enquêteurs, police et gendarmerie ne ramant que rarement dans le même sens.
Au final une agréable surprise que ce polar et cet auteur Russe.
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