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Le cor de M. de Boismorand t.2 ; souvenirs de chasse pour Christian

Couverture du livre « Le cor de M. de Boismorand t.2 ; souvenirs de chasse pour Christian » de Rene Chambe aux éditions Montbel
  • Date de parution :
  • Editeur : Montbel
  • EAN : 9782356530578
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Le général René Chambe, héros de l'aviation des deux guerres mondiales, a conservé avec une étonnante fraîcheur les souvenirs de son enfance et de ses premiers pas de chasseur en compagnie de son frère. Il livre avec une superbe plume les émouvants récits de sa vie quotidienne au contact de la... Voir plus

Le général René Chambe, héros de l'aviation des deux guerres mondiales, a conservé avec une étonnante fraîcheur les souvenirs de son enfance et de ses premiers pas de chasseur en compagnie de son frère. Il livre avec une superbe plume les émouvants récits de sa vie quotidienne au contact de la nature, de sa famille et des chasseurs du village, autour de son cher château de Monbaly, en Bas-Dauphiné, dans les dernières années du XIXe siècle.

Un texte magnifique, à la fois nostalgique et empli de vie : un hymne à la chasse et à la nature d'autrefois.

Le lièvre m'a vu. Il change de direction, par un bond affolé, de 10 m, au moins [...] Le voilà, il passe à 35 m, 40 m, je ne sais pas... je n'ai pas le temps d'estimer. Je ne pense même plus à la correction qu'il faut faire. Je ne pense plus à rien, plus rien ne résonne en moi, je suis comme un grelot vide. Seul, veille l'instinct ; seuls, vivent encore les réflexes. Et aussi le regard. Pan !

J'ai tiré. Oui, j'ai dû tirer. Il paraît que j'ai tiré. Je ne sais plus... Je demeure hébété, abasourdi. J'ai mal à l'épaule. Le lièvre a fait une culbute magistrale, un panache jaune et blanc comme je n'en ai encore jamais vu, en plein soleil, et il reste sur place, couché sur le côté, raide mort, foudroyé. Pas besoin de doubler.

Je ne réalise pas tout de suite. J'ai dû pousser un cri de triomphe, j'ai certainement poussé un cri de triomphe. Ouvrant mon fusil, où il reste une cartouche intacte, le cassant en deux comme on m'a appris à le faire en terrain dangereux, je l'ai posé à terre et j'ai bondi.

J'ai bondi comme un hurluberlu, un écervelé, droit devant moi, pour aller plus vite vers le lièvre [...] J'ai couru comme un fou. Je me suis jeté sur le lièvre, mon lièvre, mon premier lièvre !

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