Des incontournables et des révélations viendront s'ajouter à cette liste au fil des semaines !
Aucun résumé n'est disponible pour cet ouvrage actuellement...
Second roman de Vidya Narine, Le ciel est mon drapeau raconte l’émigration vietnamienne, complètement oubliée, qu’elle fait renaître pour que, dit-elle, les fantômes puissent être enfin apaisés.
Une ascendance vietnamienne cachée pour mieux s’intégrer à des kilomètres de distance, dans cette France, multiple et diverse, où on ne compte si peu. Pourtant, Vidya Narine décrit les mêmes procédés de rejet, d’invisibilisation que pour d’autres émigrations en y ajoutant la spécificité de sa culture. Cette nuance ouvre un champ entier, méconnu et lointain, qui rarement fut raconté. Les Annamites comprennent une vingtaine de langues et « quarante-huit millions de visages ».
Reprendre les histoires de ces deux ascendances permet à sa narratrice un je, certainement romancé, qui révise le passé du Viêt Nam ainsi que l’histoire de la colonisation française.
« C’est pourquoi je cherche à ce que les lettres et les phrases se tiennent, forment des fils incassables et tous ensemble une corde, tendue entre passé et présent. »
Le ciel est mon drapeau présente de manière innovante une culture souvent perçue comme « exotique », en explorant à la fois ses fondements et ses enjeux à travers un mélange de documentations, de récits et de réflexions.
Mais aussi, Vydia Narine dénonce l’emprise de l’État français sur cette partie du monde, le déséquilibre des forces et le nombre de morts constatés.
« Poignées de terre après poignées de terre, mot après mot, il faut réparer, inlassablement, même si l’on est en retard pour toujours, d’une humanité au moins. «
Le ciel est mon chapeau est un cri de révolte, une ode aux anciens, un poème d’une contrée oubliée mais qui coule dans les veines, un puissant pamphlet contre le colonialisme, une révolte sourde contre notre monde actuel mais une tendresse émue pour le parcours de ceux qui la constituent.
Bref un texte émouvant souvent poétique, d’une extrême sensibilité :
« Il existe un sixième élément, dont le rôle est de protéger les cinq autres, c’est l’enveloppe du cœur. Je l’ai composé des pages de ce livre, où les souvenirs exhumés reposent désormais. Le corps retrouvé se redresse, caresse les herbes et les cimes à venir, traverse le roman national qu’il amplifiait de son chant. »
Chronique illustrée ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2025/01/16/vydia-narine-le-ciel-est-mon-chapeau/
Pour son second livre, l’autrice nous propose un texte hybride. Elle raconte à la fois l’histoire de sa grand-mère ayant fui en 1955 ou 1956 le Vietnam, tout en mêlant des références historiques tel un essai. Elle prend du recul et elle apporte un regard sociologique et critique sur le colonialisme. L’histoire de sa famille est fortement marquée par l’exil. Le thème de l’identité est au cœur du livre. Qu’est-ce qu’être Français ? Elle fait partie de la troisième génération après l’Indochine. Une belle matière à réflexion avec une écriture poétique.
Au final, une lecture en demi-teinte pour ma part. Il y a à mon goût trop de références historiques, trop de variations dans le texte pour que ma lecture soit fluide. Et puis j’ai encore en tête ma lecture du livre de Nathacha Appanah, « La mémoire délavée », qui m’a davantage marqué que celui-ci.
Et vous, avez-vous été touchés par ce récit engagé de la rentrée littéraire d’hiver ?
Je remercie Netgalley et Les Avrils pour cette lecture
Si vous avez aimé L’orchidéiste, vous aimerez retrouver la plume de Vidya Narine, son attachement aux racines des plantes et de la famille. Dans ce second, elle s’attache à ses origines vietnamiennes pour nous parler de tous les pays qui la façonnent.
Elle nous parle de l’histoire de sa mère arrivée d’Indochine dans les années 1950, elle nous parle de colonisation, de guerres, d’Histoire de la France et de son identité nationale.
Elle parle de tous les français issus d’un pays qui n’existe plus et qu’ils continuent à faire vivre dans leurs habitudes quotidiennes et coutumes, tout en s’intégrant au paysage de l’hexagone.
Avec sa plume imagée et poétique, Vidya Narine pousse le lecteur à s’interroger sur ses concitoyens, à ouvrir les yeux sur les personnes qui l’entourent. Elle nous donne une nouvelle définition des Français.
Un roman à mettre entre toutes les mains pour la beauté du texte et pour ouvrir cette nouvelle année sur une note positive et élargir les frontières de nos coeurs.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Des incontournables et des révélations viendront s'ajouter à cette liste au fil des semaines !
A gagner : des exemplaires de cette BD jeunesse sur fond de légendes celtiques !
L'autrice coréenne nous raconte l'histoire de son pays à travers l’opposition et l’attirance de deux jeunes adolescents que tout oppose
Mêlant la folie à l’amour, l’auteur nous offre le portrait saisissant d’une « femme étrange » bousculant les normes binaires de l’identité sexuelle