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1954, USA : alors qu 'il fait sa tournée de nuit à la première neige, sur les hauts plateaux désertiques du comté de Garfield, dans l'Utah, le shérif Nick Corey découvre une voiture abandonnée. Au même moment, il voit atterrir un chasseur Sabre, sans aucune lumière. Et sans pilote. C'est le branle-bas de combat. L'armée et le FBI sont sur les dents. Quant à Corey, il se retrouve confronté à son propre passé : le tueur en série qui a assassiné ses parents et gâché sa vie réapparaît. Corey se lance à sa poursuite. Mais les cauchemars ont la dent dure... Et on peut tomber amoureux d'un agent du FBI.
L’auteur, nous embarque dans une histoire de vengeance, de mort, de sentiment de culpabilité et de désir. Une quête éperdue de vérité et de pardon se joignent et plongent ce shérif dans des tourments existentiels complexes. Certaine métaphore du narrateur peu être repoussante et désagréable. Ce polar noir nous rend addicte au fur et à mesure des pages.
Dans les années 50 aux USA, l’idée de martiens fait son chemin dans la population et c’est bien connu, on en voit régulièrement. La guerre de Corée vient de s’achever, Hiroshima n’est pas loin, le maccarthysme non plus, les communistes sont chassés partout dans le pays, en pleine guerre froide on craint la riposte Russe.
Nick Corey est envoyé sur la piste d’une soucoupe volante, quand l’avion militaire Sabre atterri, le shérif en lui n’est pas sûr de ce qu’il voit, mais l’homme ouvert à toutes les possibilités comprend qu’il n’y a aucun pilote et que l’affaire est sérieuse. Et il découvre incidemment sur les même lieux une voiture volée. Le FBI et l’armée sont rapidement prévenus.
Le shérif est hanté depuis vingt ans par le double meurtre de ses parents adoptifs. Affaire non résolue, même si la culpabilité lui a d’abord incombé avant d’être disculpé. Les années de prison et de guerre l’ont rendu à la fois sensible et attentif, prêt à écouter et à appréhender toutes les possibilités, doté d’une mémoire fabuleuse, sur une scène de crime, il est ouvert à toutes les éventualités. D’ailleurs, il vient de découvrir une nouvelle théorie issue d’Allemagne qui évoque la possibilité de tueur en série.
Le voilà lancé sur la piste de meurtres multiples et particulièrement cruels. Nick Corey comprend rapidement que ces meurtres sont liés à ceux de ses parents, survenus 20 ans avant. De meurtre sordide en résolution d’énigme, Corey va avancer à la fois dans sa quête du Dindon, ainsi qu’il a surnommé le tueur qu’il traque, et dans celle du mystère de l’avion sans pilote, complot terroriste fomenté par des militaires en mal de conflit. Ses pas le mènent dans ceux de l’agent du FBI White – il comprend alors que l’amour se cache où il veut- mais surtout vers sa quête intérieure. D’où vient-il, est-il ce que ses parents, l’éducation, la religion, ont fait de lui, est-il forgé par la violence de ses années de prison ou de guerre, ou par l’amour qui se révèle en lui au contact de White ?
Richard Morgiève a situé son intrigue dans les années 50. Il interroge le lecteur sur ce que l’homme fait de sa planète, abordant de grands thèmes universels, désertification des campagnes, même si celles des USA sont gigantesques, pollution aux métaux lourds, industrialisation outrancière, guerre atomique, place des indiens natifs des grandes plaines, homosexualité, religion, pouvoir de l’argent, par exemple.
chronique complète en ligne sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/06/23/le-cherokee-richard-morgieve/
1954 aux États-Unis. Le shérif Nick Corey en pleine tournée de nuit dans les plaines désertiques de l’Utah est le témoin de l’atterrissage inattendu d’un avion de chasse qui parait sans pilote. Bientôt sur place, le FBI et l’armée vont tenter d'élucider ce mystère qui semble poser problème.
Alors qu'ils commencent à avoir quelques pistes, le shérif Corey se retrouve traqué par le tueur en série qui a assassiné ses parents. Le lecteur est alors embarqué dans une enquête passionnante, une vraie course contre la montre.
Un polar sombre sur fond de guerre froide, si bien écrit que l'on est happé par l'histoire. Un excellent roman policier!
Le Cherokee : voilà un bouquin qui cache bien son jeu : de prime abord on dirait une traduction à la va vite d'une série B des années 50.
[...] Il a allumé sa cigarette avec son Zippo, d'un geste de cow-boy.
On est au cœur de l'hiver dans l'Utah, en pleine guerre froide, la guerre de Corée est à peine terminée, la bombe atomique, McCarthy et les martiens menacent, tout le monde a peur des rouges et des petits hommes verts.
Sauf que ce thriller très américain est une sorte de pastiche écrit par un frenchy bien de chez nous : Richard Morgiève !
Il faut s'habituer à sa prose, celle des rednecks des hauts plateaux, son rythme chaloupé qui est celui du pickup bringuebalant sur les pistes.
D'autant que le shérif Corey en rajoute un peu pour tromper ses interlocuteurs (et l'auteur ses lecteurs).
[...] Corey avait la voix enrouée, traînante, l'accent des ploucs qui forniquaient en famille. Les gens se faisaient une idée sur lui qui n'était pas la bonne – ils prenaient la piste du mauvais pied.
[...] Il fallait prendre du bon temps quand on pouvait – et pour l'accent, il se forçait un peu. La vie était marrante.
Sous ses allures de ploucs du farouest le tandem Morgiève-Corey a quand même des références et cite, en vrac : le flic allemand Ernst Gennat, Sartre, Shakespeare, les tableaux de Hopper, la relativité d'Einstein, le divan de Freud, et bien d'autres encore.
[...] — Je connais pas beaucoup d'hommes comme vous, shérif… Pour parler vrai, je connais que vous comme vous.
Avouons qu'il y a bien quelques longueurs dans ce gros pavé de 500 pages, lorsque le shérif Nick Corey se met à philosopher un peu trop sur le difficile métier d'enquêteur et l'on a parfois hâte de le voir revenir à la chasse aux indices.
Faut dire qu'il a de quoi faire : par une belle nuit d'hiver, il découvre une voiture abandonnée où flotte encore la trace d'un parfum français, un avion de l'USAF se pose sur la route mais sans pilote à bord, le FBI débarque avec armes et bagages façon rencontre du cinquième type, et l'on parlera même bientôt d'un tueur en série sans oublier une surprenante histoire d'amour ...
Ouf !
Le shérif Corey se laisse balader entre toutes ces intrigues, porter par tous ces événements, un petit peu à la manière du commissaire Adamsberg de dame Vargas.
Et la prose de Morgiève balance sans cesse entre des formules un peu lourdingues :
[...] Penser était lâche et se suicider aussi. Pas de solution à la condition humaine, on avançait par défaut.
et d'autres passages touchés par la grâce :
[...] Ed Wolf est sorti, un peu trop voûté pour un homme qui n'avait que cinquante ans, mais tout le monde ne portait pas le même poids.
Mais au tiers du bouquin l'intrigue aura pris de l'épaisseur, le shérif et le lecteur auront trouvé leur rythme pour un polar original à plus d'un titre.
Bientôt, vous aussi entendrez les dieux de la colère aux tambours et peut-être aurez vous la chance de voir le puma blanc ...
Pour celles et ceux qui aiment le farouest l'hiver.
Les fantômes ne meurent jamais
Lors d'une tournée nocturne dans les hauts plateaux de l'Utah, le shérif Nick Corey découvre une berline abandonnée et voit atterrir un avion de chasse sans pilote. La double enquête va le mener sur la trace d'un tueur en série particulièrement machiavélique et à la recherche d'une bombe atomique volée dans une base américaine. Richard Morgièvre revisite les codes du polar entre le western, le complot politique et la science fiction. Il a conçu un roman original, rugueux, au style saccadé, gore parfois, haletant, poétique, truffé de dialogues savoureux pastichant les films des années 50. Le héros solitaire, détruit par l'assassinat de ses parents adoptifs vingt ans plus tôt, n'a pas perdu le flair, le sens de l'observation et les talents de pisteurs de ses ancêtres apaches. Le goût pour la vie sauvage non plus. Le lecteur est entraîné dans une traque pleine de suspense et d'humour, ingrédients difficiles à mélanger d'ordinaire. Il rencontre une galerie de personnages hauts en couleur, plus proches de l'univers de McCarthy que de Simenon. Far West oblige. Le dénouement laissera peut-être un sentiment d'inachevé. Mais aucun flic n'est parfait.
1954, USA : alors qu'il fait sa tournée de nuit à la première neige, sur les hauts plateaux désertiques du comté de Garfield, dans l'Utah, le shérif Nick Corey découvre une voiture abandonnée. Au même moment, il voit atterrir un chasseur Sabre, sans aucune lumière. Et sans pilote. le standard de la police a reçu énormément d'appels signalant l'apparition de soucoupes volantes. C'est le branle-bas de combat. L'armée et le FBI sont sur les dents, ils débarquent en nombre pour enquêter sur le Sabre. Jack White agent spécial rattaché au président, fait part de la progression de l'enquête à Corey et Corey lui parle de la sienne. Il poursuit un tueur en série qui pourrait bien être celui qui a tué ses parents, à l'époque c'est lui qui avait été accusé et emprisonné avant d'être innocenté mais la prison l'avait déjà bien changé et endurci. Corey et White se rapprochent de plus en plus car on peut tomber amoureux d'un agent du FBI.
J'ai adoré ce livre! Même si en toute honnêteté j'ai eu beaucoup de mal avec les trente premières pages, j'avais l'impression de passer à côté de tout, de ne pas saisir certaines choses, l'écriture était déroutante. Et puis je me suis habituée au style et je me suis régalée. Car oui il y a un style fort, qui joue avec les codes et avec l'absurde, c'est savoureux, c'est dur, c'est drôle. Les personnages sont superbement travaillés, comme Corey qui est hanté par la mort de ses parents, obsédé par son enquête, un vrai dur à cuire qui souffre de son homosexualité, prêt à tout pour retrouver le Dindon. Je me suis embarquée dans ce roman suite à la chronique de Dealerdelignes et j'en suis bien heureuse car c'est une belle découverte.
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