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Le 10 mai 1981, la France bascule à gauche. Pour Paul et sa bande - Rodolphe, Benoît et Tanguy - tous les espoirs sont permis. Issus de milieux différents, ils ont dix-sept ans et s'apprêtent à passer leur bac.
Une trentaine d'années plus tard, ils se retrouvent, à la fois transformés et fidèles à eux-mêmes. Que reste-t-il de leurs rêves, au moment où le visage de François Hollande s'affiche sur les écrans de télévision ?
Chronique générationnelle, roman d'apprentissage, Le Bonheur national brut nous fait revivre, à travers le destin croisé de quatre amis d'enfance, la France de ces trois dernières décennies, restituant admirablement son climat social, politique et affectif.
François Roux a du souffle à revendre. Il faut remonter avec lui les décennies. Se laisser emporter par une fresque d'une rare virtuosité dont on tourne les pages avec avidité.
Alexandre Fillon, Lire.
Quatre copains, quatre vies, quatre destinées : Paul, Rodolphe, Tanguy et Benoit. Le jour de l'élection de François Mitterrand, ce sont quatre garçons de 18 ans, plein de vie. Ils sont emplis d'insouciance, de rêves et d'optimisme. La vie s'ouvre à eux. Ils ont envie d'une vie politique, d'une vie de manager d'entreprise, d'une vie de bohème et de théâtre ou d'une vie libre et de photographie. Trente ans plus tard, la veille de l'élection de François Hollande, nous allons les retrouver dans leur vie d'adulte. Les quatre protagonistes sont très attachants. Nous les suivons avec bonheur dans leur vie avec leurs joies, leurs problèmes et les préjugés auxquels ils font face. Nous les voyons évoluer de l'adolescence à l'âge adulte. L'environnement dans lequel ils ont grandit, l'éducation qu'ils ont reçu a construit leur personnalité et leur caractère, ce qui conditionne leurs comportements d'adulte. Beaucoup de sujets sont traités avec justesse et sincérité. notre vie de mondialisation, de capitalisme et notre société de consommation qui nous happent sont très bien décrits. Ce roman nous force à réfléchir, à ne pas perdre de vue d'où l'on vient. Le retour aux sources, traité ici, est important pour ne pas sombrer, pour conserver notre équilibre. Ce roman politique et de société nous oblige à réfléchir sur notre développement personnel, et nous pose la question de ce que représente le bonheur. La plume de François Roux est fluide, très agréable à lire. On est pris dans l'histoire et le destin des personnages de la première à la dernière page. Ce roman, une fois fini, ne laisse pas indifférent. Faisons tout pour être heureux et épanouie, ne laissons pas notre vie filer sans l'avoir vécue.
les 4 personnages de ce roman sont 4 amis d'enfance nés en Bretagne dans les années 70 de milieux très différents : le fils d'ouvrier communiste (en revolte syndicale permanente) - le fils de medecin (autoritaire et intolérent) le fils d'un petit entrepreneur décédé - et l'orphelin élevé par des grands parents petits agriculteurs.
On retrouve un peu toutes les cas de figure de la société provinciale de l'époque avec beaucoup de clichés :
les plus aisés étant les plus antipathiques, les plus pauvres enviant les plus riches mais ne voulant surtout pas le devenir, les artitstes étant les plus sympathiques, devenant riches mais n'aimant pas l'argent ....et le dernier cliché le romantique homo ....
la seconde partie ayant lieu 25 ans plus tard nous retrouvons nos héros bien désabusés par des désillusions professionnelles, des divorces, des dépressions et revoila nos clichés : l'entrepreneur riche est est devenu odieux tant dans sa vie privée que professionnelle et il déprime - le politicien est devenu député mais il trempe dans des actions qui le dégoute et il déprime - l'acteur homo a une vie débridée et il déprime - et le photographe est riche et célèbre mais il s'en fiche et il déprime..
la question est donc qu'est ce que le bonheur ? le fruit du hasard ou de convictions ? est ce à prendre au sérieux ou avec légèreté ? est ce une marchandise ou un bien matériel ? c'est le sujet de ce livre très riche et interressant mais bourré de clichés et dont les héros sont un peu trop caricaturés.
Si l'indice communément utilisé pour évaluer la performance et la bonne santé économique d'un pays est le PIB (produit intérieur brut) le Bhoutan, un petit état asiatique coincé entre l'Inde et la Chine, a choisi d'aller plus loin et de mesurer le niveau de satisfaction de la population, le BNB (bonheur national brut).
Du Bhoutan, il n'est guère question dans Le bonheur national brut de François Roux. D’amitié, d'amour, d'avenir, du devenir, du bonheur oui, c'est tout cela Le Bonheur national brut. A travers le destin croisé de quatre amis d’enfance, Le Bonheur national brut est une fresque sociale, politique et affective de la France de ces trois dernières décennies. Un roman générationnel à la française qui forcément fait écho.
Le Bonheur national brut c'est l'histoire de quatre copains issus de milieux différents, de la première élection de François Mitterrand à celle, 31 ans plus tard, de François Hollande.
Tout commence le 10 mai 1981, le visage de François Mitterrand se dessine sur les écrans de télévision. La France bascule à gauche. Pour Paul, Rodolphe, Benoît et Tanguy, bretons, pas encore le bac en poche, tous les espoirs sont permis. 6 juillet 1981, les derniers résultats du bac tombent. Rodolphe récolte la mention très bien, Tanguy, la mention bien, Paul la mention passable après un repêchage à l'oral, quant à Benoît, il a échoué. Leur avenir professionnel va se dessiner peu à peu. Rodolphe va découvrir l'université et la politique, milieu dans lequel il évoluera. Tanguy en véritable compétiteur va se battre pour réussir les concours d'intégration d'une grande école de commerce et suivre la voie d'un certain Bernard Tapie qu'il admire. Paul, le narrateur, va monter à Paris pour intégrer conformément aux souhaits de son père, la fac de médecine. Il va surtout y découvrir la vie nocturne et s'adonner à ses passions, ses désirs. Quant à Benoît, il ne quittera pas sa Bretagne natale, il aidera ses grands-parents à la ferme jusqu'à ce qu'il découvre son don pour la photographie. Ce quatuor va évoluer, se croiser, se perdre de vue, puis se retrouver à l'aube de leur cinquantaine. Le 6 mai 2012, c'est le visage de François Hollande qui s’affiche sur les écrans de télévision. D'un François à l'autre, trente-et-un ans ont passé. Qu'est-il advenu des rêves, des désirs de ces quatre copains ? Ont-ils réussi leur vie ? Sont-ils heureux ?
" Il est indéniable que l'on reconnaît les vraies amitiés à la facilité qu'elles ont à se reconstruire d'elles-mêmes, immédiatement, malgré le temps qui a endommagé les habitudes. C'est sans doute ce qui a permit à Benoît d'annoncer :
- J'espère que tu ne vas pas le prendre mal, mais... tu n'as pas l'air épanoui, mon vieux.
Avec n'importe qui d'autre, Tanguy aurait sûrement bondi de sa chaise et quitté la pièce.
- Ça se voit tant que ça ? se contenta-t-il de dire.
- Disons que je t'ai connu plus... radieux.
- Effectivement je ne suis pas convaincu d'être parfaitement heureux, finit par avouer Tanguy.
- Soit dit en passant, je trouve que le bonheur reste un concept assez flou, répondit Benoît en ricanant.
- Même pour toi ? Même toi, tu n'es pas heureux ? insista Tanguy.
- En tout cas j'ai cessé de vouloir l'être complètement. Disons que je m'arrange pour l'être raisonnablement." (p. 476).
Le bonheur national brut est un roman de société. C'est un roman sur la jeunesse, son insouciance, ses envies, ses espérances d'un monde meilleur. C'est aussi un roman sur la vie, les choix, les renoncements que nous devons faire, nos questionnements. C'est un roman sur le temps qui passe, sur la société qui évolue, qui progresse, qui régresse, sur ses maux, le chômage, le Sida, les affaires.
A l'instar d'Une vie Française, le roman de Jean-Paul Dubois qui se déroule de Charles de Gaulle à Jacques Chirac, Le bonheur national brut est une véritable chronique générationnelle.
François Roux réussit le pari de mêler le destin individuel de quatre garçons au collectif d’une époque dont il restitue le climat avec une sagacité et une justesse percutantes. Le style est fluide, plaisant. On ne s'arrête plus de tourner les pages. La vie de ce quatuor, notre vie défile et au final, la fameuse question... Qu’est-ce que le bonheur ? François Roux termine son roman en nous proposant une réponse "C'est certain, le bonheur n'est pas du tout une affaire sérieuse. C'est même j'en suis convaincu, le seule chose que l'on devrait prendre à la légère".
Une chose est certaine, Le bonheur national brut est un vrai bonheur à lire.
Alors, pour être heureux, lisez-le !
Bonne lecture !
Après la première partie, le Bonheur National Brut était bien parti pour être mon coup de coeur de la sélection de mars du livre de poche. On suit alors une bande d'ados plein de rêves et d'ambition pour l'avenir lors de l'élection de Mitterrand. Ce portrait d'une époque est très bien dépeint avec une écriture fluide et les pages se tournent facilement. Malheureusement, les désillusions arrivent rapidement et tous les espoirs ne sont plus permis, on les retrouve alors 31 ans plus tard pour voir ce qu'ils sont devenus juste avant l'élection de Hollande. C'est cette seconde partie qui m'a déçue et j'ai eu du plus en plus de mal à accrocher au roman. J'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs et certains passages auraient mérité d'être raccourcis. Bref, j'ai un avis mitigé sur ce livre qui s'essouffle au fil de la lecture et c'est bien dommage, il me tentait énormément vu les très bonnes critiques que j'ai pu lire...
François Roux nous entraîne avec grâce dans le parcours de quatre jeunes depuis leur Bac jusqu'à leur entrée dans leur vie d'adulte. Nous les voyons évoluer, chacun pris dans le courant des aléas de la vie, faire leurs choix, traverser des épreuves, se redresser, sourire ou souffrir... Nous suivons l'évolution des idéaux et des espoirs de leur adolescence. Liés par la force de cette amitié de jeunesse, ils se retrouveront trente ans plus tard. L'auteur nous tend un miroir sur notre monde sociétal et politique, sur nos vies et nos engagements. De grandes questions nous montent à l'esprit sur la réussite, le pouvoir, le bonheur. Ce livre est une splendide fresque romanesque, bien construite, intelligente, vivante, pleine de fougue. Un bon moment de lecture, riche en réflexion et en questionnements sur nos quêtes et nos réalisations.
J'ai du mal à comprendre pourquoi ce roman n'a pas eu plus de presse... Déjà, pour commencer, je lui attribue la palme du meilleur titre, à égalité avec "Réparer les vivants". Ensuite, celle du meilleur livre pour la dernière semaine de l'année, cette période si propice aux bilans. Je me suis régalée avec cette rétrospective sans concession des trois dernières décennies, dans les pas et les pensées de Paul, Benoît, Tanguy et Rodolphe, d'une élection d'un François à l'autre.
Quatre amis, donc. A l'aube de leurs dix-huit ans lorsque François Mitterrand est élu Président de la République. Quatre jeunes hommes prêts à mordre la vie, sans forcément toujours savoir ce qu'ils ont envie de faire mais certains d'avoir devant eux des années merveilleuses. Des quatre, seul Benoît décide de rester en Bretagne, leur terre natale, incapable de quitter ce sol qui le rassure. Le seul également à assumer d'avoir raté son bac et à refuser de s'engager dans la course effrénée aux diplômes. Rodolphe vise une carrière politique, Tanguy a la fibre du business depuis l'âge de quatorze ans et ses premières armes dans la PME familiale. Paul, enfin, le narrateur se cherche, coincé par un père autoritaire et intolérant auquel il devra bien annoncer un jour qu'il ne veut pas reprendre le flambeau familial de la médecine et qu'en plus, il préfère les garçons. Dans cette première partie, les quatre protagonistes font l'expérience de la réalité et s'engagent chacun dans sa voie avec plus ou moins d'enthousiasme mais toujours beaucoup d'illusions.
Près de trente ans plus tard, à l'aube de la cinquantaine, il est temps de se retourner et d'évaluer le chemin parcouru : Benoît est devenu un photographe que tous les publicitaires s'arrachent, Tanguy après dix ans passés à New York dirige la filiale française d'un géant américain du luxe, Rodolphe exerce son premier mandat de député, Paul est comédien. Sont-ils heureux pour autant ? Dans cette seconde partie, l'auteur dissèque avec maestria les échecs et les renoncements qui pointent sous les relatives réussites des vies professionnelles et sentimentales. Société d'ultra consommation, vision à court terme, méthodes de management cyniques et inhumaines, omniprésence des médias, règne de l'apparence et du réseautage et surtout, surtout, prédominance de l'argent, partout et tout le temps.
François Roux explore de façon captivante la psychologie de ses personnages, pris au piège d'un environnement qui ne favorise pas l'épanouissement personnel. Sa description des rouages de l'entreprise est aussi percutante que, malheureusement, très bien documentée. Quant au monde politique... Chacun reconnaîtra ici et là des morceaux d'actualité piochés au gré des scandales et des différents faits d'armes des uns et des autres.
Pas de leçon dans cet épais volume mais une invitation à se questionner sur l'essentiel : finalement, c'est quoi réussir sa vie ?
Une démonstration magistrale, un roman dense, foisonnant, qui se lit autant comme une fiction très bien ficelée que comme un document éclairé sur notre histoire récente. Et qui forcément, provoque chez tout lecteur de cette même génération comme une impression de déjà vécu.
Non, vraiment, je ne comprends pas pourquoi ce bouquin n'a pas eu plus de presse, il mérite sacrément les quelques heures à lui consacrer.
Un joli livre sur l'amitié qui m'a rappelé dans l'écriture et le ton "Le club des incorrigibles optimistes" de Jean-Michel Guenassia. Cependant, je vous conseille plutôt de lire "Retour à Little Wing" de Nickolas Butler, sorti en même temps et qui lui aussi raconte une belle histoire d'amitié.
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