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Après avoir donné à lire des poèmes d'Ernest Pépin dans des anthologies - Outremer, trois océans en poésie et Enfances, regards de poètes - les Éditions Bruno Doucey ouvrent au poète guadeloupéen les portes de la collection «Embrasures». Dans Le Bel incendie , ce dernier chante d'abord une femme: femme «d'embruns brûlés», femme «plus tendre que le coeur du déluge», femme coquillage, femme-monde, semblable à ces îles situées au carrefour de plusieurs cultures.
À travers la femme indienne qu'il évoque, c'est «l'immense odyssée des nations», l'Afrique, l'Inde, l'Europe, que célèbre le poète, sans oublier les brûlures de l'histoire. À l'image d'Édouard Glissant, auquel il rend un vibrant hommage, Ernest Pépin chante le «Tout-monde», à la croisée des vents.
Ernest Pépin partage avec le lecteur la beauté des femmes Guadeloupéennes, issues d'origines diverses au fil du temps, de par les nombreuses migrations qu'a connues son île.
De l'amour pour elles, il y en a ! A revendre ! Tout en subtilité, en douceur, avec une admiration infinie, il nous parle d'elles magistralement, et de sa terre aussi.
J'ai aimé la pudeur du poète, après avoir été dérangée si souvent par des poèmes crus qui gâchent la poésie contemporaine, et apprécié son lyrisme aussi, aucunement suranné.
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