Sans les bêtes, l'homme n'aurait jamais existé. Et si les bêtes disparaissent, l'homme, lui aussi, disparaîtra. Nous avons besoin les uns des autres. Sur la Terre, chaque espèce vit aux dépens d'une ou de plusieurs autres ; l'espèce humaine, elle, vit au détriment de toutes les autres. Ces chimpanzés au cerveau grossi en sont arrivés à dominer le monde, occupant, envers et contre tous, chaque mètre carré du globe. De façon totalement inconsciente, nous détruisons tout. Et nous nous prétendons homo sapiens' Tout en retraçant les étapes majeures d'une vie entière vouée aux animaux, nous contant maintes anecdotes mettant en scène des tigres, des éléphants, des phoques, des chiens, des chevaux, des ours, et narrant son parcours de vétérinaire précurseur, Michel Klein pousse un véritable cri d'alarme. Malgré les apparences, l'homme n'est pas le patron sur Terre. Grippe aviaire, ESB, dengue, chikungunya, jamais il n'a paru aussi évident que nos prédécesseurs les plus primitifs, les virus, prions et autres bactéries, n'ont pas l'intention de renoncer à leur rôle intrinsèque : la formation et le maintien de la vie sur Terre. Une mission, la domination de toute vie, qu'ils semblent disputer aujourd'hui à l'homme, et que ce dernier s'imagine comme étant déjà acquise. Errare humanum est ! Si nous ne prenons pas conscience, et vite, de la nécessité vitale de préserver ces bêtes qui nous apportent tant, nous courons droit à notre perte.
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