Ce road-movie intimiste est l'une des BD à ne pas manquer en cette rentrée
Ce texte procède d'une interrogation nouvelle sur l'expérience esthétique en faisant de la respiration une clé neuve de la perception de l'oeuvre d'art par son spectateur. Il met en lumière comment, dans bien des circonstances, l'art se révèle être un puissant altérateur du souffle de son public : par des jeux intérieurs qui lui sont propres, il amène chacun à éprouver en lui-même un peu de l'espacement, de l'apaisement, de l'apparition rythmique, de l'expiration d'un trop plein, de l'inspiration d'un trop vide, qui sont immanents à son apparaître même. Ainsi, l'art nous prendrait par la respiration, nous tenant en haleine, certes, mais pas seulement : en nous rendant notre souffle, aussi, il fait corps avec nos vies. L'art met en oeuvre des formes de respiration, qui passent par l'évocation, la symbolique, le rythmique, et qui ont pour effet d'altérer notre propre respiration en nous permettant de la laisser se reprendre - s'agrandir, se dilater, jusqu'à la larme de joie, jusqu'à l'expiration approfondie
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