Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Un auteur que je suis depuis "Le cramé",d'ailleurs il est mentionné dans les dernières pages:le style toujours aussi incisif,percutant qui met en valeur les personnages meurtris par la vie,déchirés par leurs pulsions,parfois morbides.Des policiers qui s'opposent dans leurs conceptions du métier,une volonté de vengeance d'êtres meurtris par les atrocités vécues,ce livre est désespérant de noirceur, de violence inouïe.Cette lecture blesse parce qu'elle souligne notre indifférence,notre fausse pudeur qui fait qu'on préfère ne pas voir,ne pas savoir:on se soigne avec l'alcool,la drogue.Notre monde est noir,socialement sans aucune lueur d'espoir.Que dire de ce qui s'est pratiqué,se pratique en Afrique!?!
"Eux,ils veulent massacrer des gens...Le pire,c'est qu'on s'y fait...Qu'est-ce qu'on fait sinon?On laisse le monde tomber?"
J'avoue,bien que je note l'inventivité de J.O.Bosco(chiens,drones...)qui se renouvelle,ai eu une sensation de "trop"!Trop noir,trop de morts,trop de violence désespérée ou gratuite.Les amateurs du genre se délecteront...
Le corps est en pièces détachées. Il manque des morceaux. La tête a été arrachée, c’est celle d’un gamin de 9 ans. Un gamin de la cité de Meudun. Si c’est un chien qui a fait ça, c’est du très gros gabarit. Le froid n’empêche pas les familles de s’attrouper autour du carnage. C’est chez eux, après tout. Ici, la police n’a pas sa place.
« Pas de paix sans que Babylone paie, est-ce que tu le sais ? »
Jef Lenantais et Hélène Lartigue vont devoir jouer des coudes pour faire leur boulot, et pas seulement avec les habitants du quartier – on ne refile pas une enquête criminelle à un commissariat de banlieue. Mais le duo est teigneux, et ni Jef ni Hélène n’a quoi que ce soit à perdre : l’un a plus que touché le fond, l’autre a disparu derrière ses gnons au corps et à l’âme. Sorti de nulle part, le commandant Lettalec, perso secondaire qui prend du galon au fil des investigations, vient parfaire le tableau. Dans un climat de violence extrême, le Bien va flirter avec le Mal (ou l’inverse ?) sans vous demander de choisir un camp : vous avez commencé ce bouquin ? Alors vous en êtes.
Et c’est le moment où je vous dis qu’il y a ces livres où la tension va croissant, comme un ciel bas qui s’apprête à déverser ses trombes d’eau, où l’ambiance s’esquisse page après page. Puis qu’il y a ces livres qui vous laissent l’espérance de vie d’un piéton sur l’autoroute et qui vous ravagent comme un poids lourd en pleine face. Laisse le monde tomber appartient à cette seconde catégorie. C’est se couper du monde que de mettre les pieds dans cette histoire. Et mieux vaut avoir le cœur bien accroché. Tant pour arpenter les scènes de crime que pour se trouver confronté à la douleur des personnages. Bosco ne fait pas dans la dentelle.
J’ai aimé ? J’ai adoré ! L’auteur a ce truc particulier pour mêler action, réalisme et tragédie, sans coller d’étiquette à personne. Un put*** de cocktail qui fonctionne à chaque fois. Sous-couvert de fiction, la société et ses malversations en prend pour son grade, car il n’oublie jamais de nous rappeler que derrière un meurtre atroce, il y a des flics qui bossent dur, dans des conditions déplorables, et que derrière ces flics, il y a des hommes et des femmes, maris, épouses, des parents, des frères ou des sœurs, qui mettent leurs désillusions de côté pour remplir leur devoir. Et côté atrocité, il nous a gâtés, JOB ! De quoi rendre fière Lise Lartéguy.
Sans édulcorant, sans pitié, sans temps mort, avec le style aiguisé qu’on lui connaît, Jacques-Olivier Bosco nous offre un nouveau roman noir, hostile, exacerbé. Ma 6-T va crack-er.
Jusqu’ici tout va bien… mais cela ne saurait durer. Avec une équipe d’enquêteurs de la Police, nous allons découvrir la vie dans une banlieue chaude. Une cité dortoir mal famée où la violence urbaine, les incivilités et la misère sociale règnent. Un enfant du quartier est découvert sauvagement mutilé par un prédateur et c’est tout le quartier qui est en émoi. Les personnages qu’ils soient flics ou voyous sont tous marqués par l’alcool, les drogues, le manque d’amour, la culpabilité. C’est un duo de choc mené par Jef Lenantais qui noie ses regrets dans l’alcool et Hélène sa co-équipière surnommé « la Trique » un petit bout de femme constamment en colère qui va enquêter. Ils sont rejoints par Tracy des stups que la culpabilité ronge depuis qu’elle a perdu son frère lors des attentats de Paris. On croise les destins de Rimb, Vère et Baude qui ensemble font leur propre loi. Les personnalités sont denses et fortes avec un large spectre, des bandes de jeunes qui chouffent pour les grands frères dealers et les chefs de gangs au retraité du quartier. L’auteur excelle à nous proposer un scénario où l’action prend une grande place mais pas seulement. Sur fond de chronique sociétale apparaît un monstre. Un thriller qui vous prend aux tripes. Une écriture incisive et mordante qui vous emporte à 100% dans un univers sombre. Une façon bien à lui de nous mettre devant les faits, de nous faire suivre des vies insolites, tout est dans l’art et la manière de mettre en œuvre ces destins brisés. Je n’ai pas lâché ma lecture avant la fin, alors même si on peut trouver à redire sur toute cette souffrance exacerbée, je n’ai pas boudé mon plaisir quand à la forme que prend ce roman noir avec sa pointe de fantastique. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2019/11/22/37714204.html
Il y a les romans policiers et il y a les romans de flics. Jacques-Olivier Bosco sévit plutôt dans la seconde catégorie. Dans ses histoires, nous ne sommes pas en présence de policiers en costumes qui étudient les pistes dans leurs bureaux, autour de photos, avec un café à la main. Nous sommes plutôt au cœur des interventions, avec un gilet pare-balles, dans le sang, la drogue et la crasse. Sous sa plume, la lecture tient plus du combat que de la justice.
Une nouvelle fois, plus que l’intrigue, c’est le quotidien des forces de l’ordre qui est mis en avant. Au milieu d’une cité, ils vont devoir affronter deux menaces aux motivations revanchardes différentes mais avec le même objectif : éliminer un maximum de monde, si possible avec une grande cruauté. Tout est donc réuni pour que résultat soit un carnage meurtrier.
Pas de préliminaires, le ton est tout de suite donné. Dès les premières pages, on sent que l’auteur ne va pas faire dans la dentelle. Comme toujours avec cet auteur, on est au plus près du terrain. Les acteurs des deux camps sont tous torturés et se retrouvent malgré eux au centre de cette tragédie. Le roman est rythmé par les scènes d’action et de fusillades, qui se succèdent sans temps morts. L’écriture est ultra réaliste et la tension à son comble.
Vous avez compris que ce livre n’est pas destiné à tout le monde. Il envoie du lourd ! Il faut avoir le cœur bien accroché afin d’appréhender la violence et la misère de ces quartiers, parfaitement retranscrites. Comme avec ses deux précédents « Brutale » et « Coupable », j’ai pris mon pied avec cette nouvelle aventure. JOB met à nouveau brillamment en lumière ces justiciers de l’ombre qui se sacrifient pour simplement faire leur job. C’est ça… ou laisser le monde tomber !
http://leslivresdek79.com/2019/11/04/500-jacques-olivier-bosco-laisse-le-monde-tomber/
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